Real Madrid : le coup de gueule de Florentino Pérez !

Le Real Madrid traverse une période compliquée. Dépassé par le FC Barcelone en Liga, le club de Florentino Pérez est passé à un but de l'élimination en huitième de finale de Ligue des Champions contre Schalke 04 (défaite 3-4). Une série de mauvais résultats qui a provoqué une vague de critiques de la part de la presse madrilène. Premier visé, Carlo Ancelotti a très rapidement vu son état de grâce partir en fumée, lui qui a pourtant donné la tant attendue Decima (la 10e LdC) à la Casa Blanca. Pire, les médias pro Merengues ont même annoncé que le Transalpin perdrait son job si le Clasico devait se solder par un nouvel échec. Pour Florentino Pérez, c'en est trop. A l'occasion d'une conférence de presse inattendue et annoncée en fin de matinée, le patron du Real Madrid a voulu mettre les points sur les i.

« Je viens ici pour éclaircir certaines informations qui n’ont rien à voir avec la réalité et qui alimentent la pression autour du coach et du club. (…) Les attaques contre notre coach et nos joueurs sont disproportionnées. Le club a confiance en ses joueurs et en son coach. Peu importe ce qu’il se passera, Ancelotti restera le coach du Real. Tous les joueurs ont le soutien des dirigeants. Nous avons le meilleur coach et les meilleurs joueurs que le Real Madrid peut avoir. Ils ont le respect de tous les Madridistas. Ils ont gagné des titres que le madridisme attendait depuis des années en pratiquant un football merveilleux jusqu’à ces deux derniers mois. Jamais le Real n’avait gagné quatre titres en une seule saison, le coach et les joueurs font partie de la légende du club. Je demande à nos socios qu’ils soutiennent le coach et les joueurs et qu’ils se sentent fiers d’eux pour tout ce qu’ils nous ont donné. Ce soutien est d’autant plus important quand ils en ont besoin comme en ce moment. Je veux que tout le monde sache que l’on est fier de notre coach et de nos joueurs. »

Pérez tacle les médias madrilènes

Fier de ses troupes, Pérez a également tenu à tacler les médias madrilènes dont les rumeurs l'ont visiblement mis hors de lui. « Ce qu’il a vécu dans sa carrière d’entraîneur n’est rien par rapport à ce qu’il va vivre au Real. Il y a une forte exigence. On passe d’un club meilleur de l’histoire à “tout est horrible”. Il a beaucoup d’expérience, il a entrainé beaucoup de grosses équipes. C’est nouveau pour lui cet environnement. Il est concentré sur son travail. Marca a dit que j’allais le virer après Clasico, mais pourquoi ils (les journalistes) ne m’appellent pas ? Pourquoi veulent-ils que je le vire ? Je veux dire à tout le monde que je ne vais pas tout le temps venir ici pour démentir des infos de votre journal. Peu importe ce qu’il arrive, il restera le coach même si vous vous attelez à dire autre chose. Ancelotti nous a donné quatre titres lors de sa première saison. Je ne vais pas changer sa manière d’être. (...) Il n’y a eu aucune enquête sérieuse. Si vous voulez rejeter la faute sur moi, le président est responsable de tout ce qu’il se passe au Real. Mais je dois dire que votre journal (AS) ne dit que des mensonges chaque jour. Cette campagne contre moi n’a rien à voir avec la réalité.» Soutien indéfectible d’Ancelotti face à la pression des médias, Pérez a cependant calmé le jeu concernant une prolongation imminente de l’Italien. « On parle beaucoup de prolongations, et pas que pour Ancelotti. Dans ce club, on ne prolonge pas avant la fin de la saison. Il faut rester concentré sur la Ligue des Champions. On aura le temps. »

Défenseur d'Ancelotti, Pérez n'a pas oublié les autres cibles des médias : Gareth Bale, Iker Casillas et Cristiano Ronaldo. Premier cité, le Gallois n'aurait plus la cote auprès des socios merengues. Certains ne voudraient d'ailleurs plus de la BBC et aimeraient voir le Britannique s'asseoir sur le banc de touche. Un renversement de situation critiqué par Pérez pour qui les performances réalisées lors de la saison 2013/2014 ont vite été oubliées. « J’ai recruté Bale. Vous savez qu’on l’a présenté avec une hernie. Après on a dit que ce n’était pas un joueur. Après il fallait changer de système pour ne pas le faire jouer. C’est un des meilleurs joueurs du monde, de grosses équipes se battent pour avoir ses services. On ne doit pas oublier ce qu’il a su faire durant sa première saison notamment lors des deux finales de coupe. » Même discours concernant un Iker Casillas plus que jamais chahuté, notamment après son énième bourde commise lors du derby contre l'Atlético Madrid. « Je veux que les socios soutiennent tous les joueurs. Sinon qui va les soutenir ? Le gardien du Real est un symbole du club. Je ne vais pas vous rappeler son palmarès. Il a besoin du soutien des socios. Ce qui nous fait grands, c’est l’unité. On peut tous se tromper. »

Inattaquable en terme de performance, mais pointé du doigt depuis qu'il connaît un début d'année 2015 compliqué, Cristiano Ronaldo peut lui aussi compter sur le soutien de son président. « Il y a des gens qui ne nous aiment pas. Mais on s’en fiche. Idem pour Cristiano, je ne vais pas rappeler son palmarès. Tous ont connu une baisse de régime. Il travaille pour revenir avec l’objectif de lutter pour le Ballon d’Or. » Enfin, alors que le Clasico se profile à l'horizon (dans dix jours), Florentino Pérez est loin de craindre un Barça en pleine bourre, où le trio Neymar-Messi-Suarez fait des merveilles. « Madrid est préparé pour gagner contre n’importe qui. Nous sommes champions d’Europe, et du monde. (…) J’aimerais rappeler où on en est : quart de finale de Ligue des Champions, deuxième de Liga à un point du Barça. J’ai vu des grands joueurs ne pas gagner. On ne peut pas toujours le faire. » Voilà qui est dit.