Les dessous de la nouvelle politique salariale de l’OM

«L'Olympique de Marseille a des soucis financiers depuis un certain moment, il ne peut pas payer certains salaires». Sur les ondes de RTL, André Ayew a expliqué, en somme, que l'OM ne souhaitait plus offrir de juteuses rémunérations à ses joueurs. En parallèle de son projet calqué sur le modèle du Borussia Dortmund (miser sur des jeunes à fort potentiel et espérer de futures plus-values), Vincent Labrune souhaite réduire la voilure sur le plan des dépenses. Le Parisien annonce ainsi que le club phocéen ne veut plus accorder de salaires supérieurs à 200 000 ou 250 000€ bruts mensuels.

La direction marseillaise considère que l'heure n'est plus à de tels émoluments. «On ne peut pas faire n'importe quoi», glisse-t-on dans l'encadrement de la formation olympienne, qui se range derrière la conjoncture du football français pour justifier sa position. Cette ligne de conduite, franche et précise, implique que l'été sera agité au Vélodrome. En effet, trois joueurs de l'effectif actuel perçoivent 300 000€ bruts par mois ou plus, à savoir André Ayew, André-Pierre Gignac et Steve Mandanda. Les deux premiers sont en fin de contrat en juin. Et vue l'orientation prise par leurs dirigeants, ils ne devraient pas prolonger leurs baux sur la Canebière.

Jérémy Morel et Rod Fanni, hommes clés de Marcelo Bielsa et eux aussi liés aux Ciel-et-Blanc jusqu'en juin, pourraient eux en revanche se voir proposer de nouveaux contrats puisqu'ils perçoivent respectivement 80 000€ et 120 000€ bruts par mois. Des montants qui laissent une certaine marge de manœuvre à l'OM. Les négociations s'annoncent serrées. Quant aux futures recrues marseillaises, elles savent elles aussi désormais à quoi s'en tenir, l'heure est plus que jamais aux économies...