PSG : la cote de Leandro Paredes n'en finit plus de dégringoler

Thomas Tuchel l’a attendu durant tout le mercato hivernal et il est arrivé le 29 janvier, en toute fin de marché. Quatre mois plus tard, l’entraîneur allemand ne compte plus véritablement sur lui. Pour Leandro Paredes, l’aventure au Paris Saint-Germain pourrait tourner court. Pourtant, tout avait plutôt bien commencé. Sa première entrée en jeu a certes eu lieu au cours de la première défaite du PSG en Ligue 1 à Lyon (2-1) mais ce soir-là, il avait surtout reçu un tacle assassin de la part de Nabil Fekir. Comme un rude message de bienvenue dans son nouveau championnat. Trois jours plus tard, il fêtait sa première titularisation, en Coupe de France face à Villefranche, où il avait rendu une copie correcte et récolté les louanges de son entraîneur. « Il a bien joué. Il a été très fiable, il n’a pas perdu beaucoup de ballons. Il a de la qualité. Il est créatif. Ce n’est pas facile, mais il a montré de la qualité aujourd’hui. C’était très bien ».

Mais depuis, Paredes n’est que désillusion. Recruté pour remplacer numériquement Adrien Rabiot, mis à l’écart par la direction du PSG, le milieu argentin n’a pas débuté ce qui était alors le match le plus important, à savoir le 8e de finale aller de Ligue des Champions face à Manchester United, laissant la paire Marquinhos-Verratti réaliser une excellente prestation. Déjà, Tuchel semblait avoir une confiance limitée en son joueur, techniquement sûr mais décevant à la récupération et peu tranchant dans le combat. Cette première déception a-t-elle atteint le joueur ? Toujours est-il que chacune de ses sorties a laissé une impression mitigée. Trop mièvre, sans risque, le jeu de Paredes n’aide pas le PSG à imprimer un rythme supérieur dans les rencontres.

Son niveau interpelle en interne

Pire, à chaque association avec Verratti, la différence d’impact, dans tous les secteurs du jeu, saute aux yeux. A chaque fois, Paredes est positionné en sentinelle mais a tendance à beaucoup trop reculer. Il ne prend pas les intervalles, demande le ballon uniquement dans les pieds et laisse parfois l’initiative du lancement de jeu à ses défenseurs. En avril, les premières indiscrétions au sujet de l’Argentin sortent dans la presse : un entraîneur pas convaincu, des doutes sur son réel niveau, et un temps de jeu finalement décevant au regard du nombre de milieux de terrain présents dans l’effectif parisien.

Mardi, sa perte de balle à l’entrée de la surface parisienne a symbolisé son échec au sein du club de la capitale, tout comme elle a provoqué la défaite des siens. Publiquement, Tuchel a refusé d’accabler son joueur, en utilisant l’argument, pas vraiment recevable, du surmenage. « Il a joué beaucoup aussi. Il est arrivé avec nous en cours de saison. C'est un mélange. Gigi (Buffon) a fait cette relance rapide et "Leo" n'était pas prêt », a avancé l’entraîneur du PSG. Le mot fiable, souvent utilisé par Tuchel et notamment pour juger la première apparition de Paredes, n’est désormais plus de rigueur. Reste à savoir comment le club de la capitale va gérer ce nouveau cas épineux lors du prochain mercato estival. Recruté pour 47 M€ au Zenit Saint-Pétersbourg, Leandro Paredes pourra-t-il débuter la saison prochaine au PSG ? C’est devenu l’un des enjeux majeurs de l’intersaison.