Salvatore Sirigu vide son sac après son départ du PSG !

Le feuilleton a duré un petit bout de temps, mais il est désormais terminé depuis quelques jours déjà. Après une saison pour le moins chaotique, où il a enchaîné deux prêts, à Séville et à Osasuna, le gardien italien Salvatore Sirigu est officiellement joueur du Torino. C'est lui qui remplacera Joe Hart, auteur d'une saison moyenne et désormais de retour à Manchester City. Son départ du PSG n'a pas été mince affaire, puisqu'il y a eu des divergences avec la direction, et le club parisien lui même semblait changer d'avis sur la gestion du cas Sirigu, du moins si on se fie à ce qui était régulièrement publié dans la presse. Il lui restait un an de contrat, et il a finalement été libéré du bail le liant au club pour qu'il puisse rejoindre Turin. Quoi qu'il en soit, le principal intéressé n'a pas apprécié son départ du club de la capitale française, et il l'a fait savoir dans un long entretien accordé à l'Equipe.

« C'est toujours difficile de partir, encore plus comme ça. Je suis affecté de m'en aller ainsi, ce n'est pas mon choix. Comme je l'ai déjà dit aux dirigeants : ''si vous voulez que je reste même pour dépanner ok, j'ai encore un an de contrat. Sinon, on trouve une solution, au moins on se parle, c'est important''. Mais les choses n'ont pas été claires. On a appelé mon agent pour lui dire que je devais dégager, sans plus de discussions. Non (il n'est pas en colère), il y a juste eu un manque de respect du PSG. C'est la façon dont cela s'est passé qui me gêne et me chagrine. Je ne demandais rien de spécial, seulement que l'on me respecte. Il ne s'agit même pas de savoir si c'est juste ou injuste mais certaines personnes se sont mal comportées avec moi », a-t-il expliqué.

Une certaine amertume dans ses propos...

S'il n'a pas directement évoqué le nom d'Olivier Letang, il a clairement montré sa déception vis à vis de l'ancien dirigeant parisien, désormais parti tenter sa chance dans une nouvelle aventure. « J'ai toujours fermé ma gueule. Pour me dire que je devais quitter le club après six ans, j'aurais aimé que ce soit quelqu'un d'autre qu'Antero Henrique , qui ne m'a pas connu au PSG, qui me le dise. Quelqu'un avec qui j'ai partagé des choses.Par exemple. J'ai disputé 190 matches pour ce club, remporté 12 trophées. Je pense que j'aurais mérité autre chose. Après je veux le bien du PSG et j'y suis toujours lié. Tout ceci m'a fait du mal, j'ai été traité comme un jeune de la CFA à qui on dit de partir. Maintenant c'est trop tard pour m'appeler. Tuer (sa carrière), non, mais il (le PSG) a fait beaucoup pour me donner des coups dans la gueule. Peu importe que Trapp soit arrivé en 2015, c'est la manière qui n'est pas bonne encore une fois. On m'a mis dehors. S'il y avait eu un problème, il fallait me le dire et je serais parti de moi-même. Là, au contraire, on m'a répété que j'étais le gardien titulaire et qu'il n'y avait pas de problème. C'est dur à accepter », a ajouté le joueur, qui est donc déçu du traitement reçu de la part du club et des vérités qui ne lui ont pas toujours été dites.

Voilà qui devrait donc faire parler du côté de la capitale, à l'heure où le club est en pleine reconstruction en interne. Même si Antero Henrique travaille d'une façon totalement différente de Kluivert ou Letang et qu'il a déjà commencé à installer ses hommes de main aux postes clé, il prendra probablement note des propos du portier italien pour éviter de reproduire de telles situations à l'avenir. De son côté Salvatore Sirigu a une occasion en or pour se refaire la cerise après plusieurs saisons compliquées. Du côté de Séville, il a passé six mois sur le banc de touche, face à un Sergio Rico étincelant dans les cages andalouses. En deuxième partie de saison, à Osasuna, il a retrouvé du temps de jeu, mais la faiblesse de l'équipe lui a fait passer des soirées cauchemardesques, et les Rojillos ont terminé à la dernière place du championnat espagnol... De retour au pays il aura l'opportunité de jouer régulièrement dans un club de première partie de tableau, et qui sait, pourquoi pas envisager une place en sélection lors du Mondial qui se disputera en Russie en fin de saison.