ASSE : Jérémy Clément raconte son terrible calvaire

Par Khaled Karouri
2 min.
Saint-Étienne Jérémy Clément @Maxppp

Gravement blessé à la cheville par Valentin Eysseric la saison dernière, Jérémy Clément a retrouvé depuis les terrains. Le joueur savoure, et refuse d'accabler celui qui l'a blessé.

Petit flashback. Nous sommes le 2 mars dernier, un soir de Ligue 1 comme les autres, où l'AS Saint-Etienne affronte l'OGC Nice. Mais au cours du match, un tacle incontrôlé signé Valentin Eysseric va causer bien des dégâts, contraignant Jérémy Clément à sortir sur civière, victime d'une fracture de la cheville. Le milieu de terrain est alors opéré d'urgence, et voit sa carrière en prendre un sacré coup. Pourtant, le 1et août dernier, l'ancien joueur de l'OL retrouvait les terrains, lors du 3ème tour préliminaire de Ligue Europa face à Milsami.

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Dans les colonnes de L’Équipe, le milieu de terrain récupérateur raconte son calvaire, entre émotion et détachement : « J'ai senti de suite que c'était grave et que ma cheville n'était pas à la bonne place. Mais je ne l'ai jamais regardée. Je n'ai d'ailleurs jamais vu les images. (...) Je disposais d'un fauteuil roulant, il me permettait de garder toujours la jambe tendue afin de faciliter la circulation sanguine. Mais je ne l'ai pas trop utilisé, je préférais les béquilles, c'était psychologique. (...) Mon caractère m'a servi, j'ai refusé de subir ».

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Allant de l'avant, celui qui va prolonger la semaine prochaine de deux saisons avec les Verts refuse même d'en vouloir à Eysseric : « Je pense qu'au fond, c'est une bonne personne. À sa place, j'aurais également beaucoup culpabilisé d'avoir, dans un geste maladroit qui ne me ressemble pas, privé un autre joueur de sa fin de saison. C'est troublant de faire ça, quand tu n'es pas un gars violent. Je ressens ce qu'il ressent. Comme ça l'a touché, je n'ai pas refusé qu'il vienne me voir à l'hôpital. Je ne voyais pas le mal. Il en avait besoin, moi pas spécialement. J'ai pourtant subi son geste, ça fait partie du métier ». Maturité quand tu nous tiens.

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