OM : Acariès tacle sèchement Labrune et conseille MLD

Si Vincent Labrune est aujourd'hui président de l'Olympique de Marseille, il le doit en partie à Louis Acariès. L'ancien entraîneur de Brahim Asloum, très proche de Robert Louis-Dreyfus, avait fait entrer le patron olympien dans le cercle fermé de l'homme d'affaires disparu en 2009. Les deux hommes sont liés et, pourtant, aujourd'hui, ils ne s'adressent plus la parole. «Nous ne nous sommes pas parlés depuis cinq ans. Plus précisément depuis le dernier SMS que je lui ai envoyé, qui résume ce qui se passe actuellement. S’il s’était servi de ce que je lui avais dit à l’époque, il ne se retrouverait pas dans cette situation aujourd’hui», a expliqué Acariès dans les colonnes de La Provence avant de poursuivre.

«Je ne lui en veux pas, mais je suis très déçu. Je pourrais beaucoup plus en dire, mais ça, c’est de l’ordre privé et juridique. (...) Qu’il relise bien le dernier texto que je lui ai envoyé ! Je voulais l’aider. Je vais vous le lire : "Tu m’as toujours dit, tu vis de la com’, tu meurs de la com’. Tu n’as fait que ça, en direct, masqué,à plusieurs bandes, en manipulant tout le monde à titre personnel et en devenant incontournable à l’OM. Je t’ai toujours protégé, même si quelques fois je n’ai pas été tendre dans certaines situations inexplicables où je me trouvais. Je suis triste pour toi, tu n’as pas 40 ans (le message a été envoyé il y a cinq ans, il en a 44 aujourd’hui). Il se peut que le début de la fin de ta carrière arrive. Tu te fais trop d’inimitiés, tu as oublié que l’OM emporte tout et que tu auras toutes les responsabilités parce que tu as remplacé Robert. Ceci n’est pas un réquisitoire, c’est juste le message d’un homme qui te connaît à juste titre et qui ne pourra pas te défendre comme avant." Il n’a jamais répondu, ou, peut-être, il n’a rien compris», a-t-il lancé.

Le bilan de Labrune remis en cause...

Pour lui, Labrune n'aurait jamais été n° 1 de l'OM si M. Louis-Dreyfus était toujours en vie. «En tant que président, ce n’est pas fameux. Mais au départ, quand je l’ai présenté, il avait vocation à être le patron de la communication. Je l’ai aussi présenté dans ce sens-là aux gens de TF1. Chacun doit rester à sa place. Je pense que si Robert avait encore été de ce monde, il ne l’aurait jamais nommé président. À ce poste, on est sur un siège éjectable. Il serait très triste de voir l’OM comme ça... Mais je ne pense pas que cela se serait passé ainsi s’il était encore là, dans la mesure où je ne crois pas qu’il aurait viré lui-même Pape Diouf (RLD était très malade au moment du conflit entre ce dernier et Labrune, alors président du conseil de surveillance, qui a entraîné le départ du Marseillais, ndlr). Et, comme je l’ai déjà dit, il n’aurait jamais mis Vincent Labrune président. Sans parler des mauvais génies qui l’entourent», a-t-il assuré, taclant donc le bilan de son ancien protégé à la tête du club avant de glisser de précieux conseils à Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire du club phocéen.

«Je pense qu’elle s’est aperçue que, quelque part, elle a été abusée. Tout le monde a vu dans la presse qu’elle fait venir son avocat, Igor Levin,à La Commanderie. Elle a bien fait. S’il a fait un peu le ménage, il doit savoir pourquoi. S’ils ont viré Xavier Boucobza des affaires de Louis-Dreyfus, ce n’est pas pour rien. Elle doit se rendre compte que ce que je lui avais dit il y a quelques années est exact. J’espère que ce n’est pas trop tard et qu’elle pourra redresser la barre. (...) On lui a dit : "Robert a dit qu’il fallait garder le club", elle l’a conservé. Ils ont réussi leur coup, mais aujourd’hui ce coup leur pète dans la figure... C’est de la communication mensongère. (...) Premièrement, je lui souhaite un bel avenir puisqu’elle va être à nouveau maman. Mais ensuite, je voudrais lui dire que l’OM ne doit pas la rendre malade comme il a rendu malade son mari. (...) Elle sait ce qu’elle a à faire...», a-t-il conclu. Le message est passé...