PSG - ETG : les notes du match

Le naufrage du Paris Saint-Germain sur la pelouse de Bastia a fait grand bruit la semaine dernière. Alors que la crise pointait le bout de son nez, les Franciliens ont redressé la barre en Coupe de la Ligue, à Geoffroy-Guichard (victoire 1-0). Encore fallait-il confirmer face à une équipe d’Evian-Thonon-Gaillard mal classée mais souvent inspirée face au champion de France en titre. Pour cette rencontre, Laurent Blanc rappelait Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi, qui prenaient place sur le banc au coup d’envoi. Et le début de rencontre confirmait la tendance des dernières confrontations entre les deux équipes. Le PSG peinait à mettre du rythme et à se créer des occasions face au bloc haut-savoyard.

Plus surprenant encore, les Roses allaient ouvrir le score sur leur première occasion ! Héritant d’un ballon aux 18 mètres, Cédric Barbosa déclenchait une frappe soudaine qui terminait sa course dans le petit filet (0-1, 14e). Benjamin Leroy, le portier haut-savoyard prenait ensuite le relais et dégoûtait les attaquants parisiens avec trois parades de classe internationale face à David Luiz, Ibrahimovic et Lucas. Mais finalement, il devait s’incliner sur le coup de tête du défenseur brésilien sur corner (1-1, 30e). Les locaux étaient lancés et parvenaient même à prendre les devants avant la pause : profitant d’un ballon traînant dans la surface, Marco Verratti fusillait Leroy pour inscrire son premier but en Ligue 1 (2-1, 38e).

Après la pause, Paris semblait revenir avec de meilleures ambitions mais tombait vite dans un faux rythme. L’ETG en profitait et parvenait à égaliser sur un but gag : après un coup franc lointain de Daniel Wass, Gregory van der Wiel trompait son propre gardien de la tête (2-2, 63e). Zlatan Ibrahimovic réveillait les siens mais butait encore sur Leroy après un festival en solo. Finalement, c’est sur un très bon mouvement collectif que les Rouge-et-Bleu faisaient définitivement la différence : côté droit, Ibrahimovic trouvait Lucas qui centrait parfaitement pour Pastore. L’Argentin concluait d’un plat du pied appuyé (3-2, 74e). En fin de rencontre, Edinson Cavani, entré quelques minutes plus tôt, transformait une offrande de Zlatan (4-2, 89e). Dans la douleur, Paris se sort donc du piège haut-savoyard et remonte provisoirement sur le podium, en attendant le match de Saint-Etienne à Rennes. Les hommes de Laurent Blanc sont à quatre points du leader lyonnais.

L’homme du match : Marco Verratti (7) : le petit Italien se rappellera un moment de ce dimanche 18 janvier. Alors que les siens étaient bousculés, il est sorti de sa boîte pour inscrire son tout premier but en Ligue 1 en fin de première période. Dans le jeu, il a parfois été inégal mais a dicté le tempo dans les temps forts du PSG, avec sa facilité habituelle. Une performance de patron. Averti (60e) pour un geste d’antijeu, qui faisait suite à quelques contestations.

PSG :

• Sirigu (4) : pour sa première titularisation de l’année, le portier italien s’est incliné sur la première frappe adverse dangereuse. Pas inquiété le moins du monde par la suite, il a été crucifié à bout portant par l’un de ses coéquipiers. Le match frustrant par excellence.

• Van der Wiel (4) : sale après-midi pour le Néerlandais, qui n’a pourtant pas été beaucoup gêné défensivement. Mais son coup de tête aussi malheureux qu’évitable dans son propre but, aurait pu coûter très cher au PSG.

• T. SIlva (6) : pas au mieux ces dernières semaines, le central brésilien s’est rassuré cet après-midi. L’ancien Milanais a retrouvé l’autorité qui a fait sa force, et n’a jamais pris de risque dans la relance. De bon augure pour la suite.

• D. Luiz (6,5) : le défenseur brésilien s’est beaucoup montré… dans la surface adverse ! Après une première grosse occasion manquée, il inscrivait son premier but en Ligue 1 de la tête, sur corner. Défensivement, il est lentement monté en puissance, les hésitations du début de match laissant place à son autorité naturelle après la pause. Averti (81e) pour un tacle en retard.

• Maxwell (6) : le latéral brésilien a causé bien des problèmes à Abdallah sur son aile gauche. Défensivement, il a fait preuve de son calme habituel pour des relances toujours aussi appliquées.

• Motta (6) : passeur décisif sur corner pour David Luiz, le milieu italien a fait dans la sobriété, limitant les prises de risque et assurant ses passes. Il s’est libéré dans les temps forts parisiens pour accélérer le jeu en jouant à une touche.

• Verratti (6,5) : voir ci-dessus

• Matuidi (5) : l’international français a eu un peu de mal à trouver sa place dans ce milieu à trois pourtant si bien rôdé. Souvent placé plus haut que ses compères, il a été bien discret dans l’ensemble. Remplacé par Cavani (69e), accueilli par les sifflets du Parc des Princes, mais buteur dans les dernières minutes.

• Lucas (6) : le Parisien le plus performant ces dernières semaines a livré une prestation encore intéressante. Joueur le plus apte à faire la différence sur ses accélérations, il a parfois été maladroit mais aurait pu marquer sans un grand Leroy dans les buts. On retiendra également ses coups de pied arrêtés souvent très bien tirés, et sa passe décisive pour Pastore en fin de rencontre. Remplacé par Lavezzi (80e), lui aussi sifflé par une partie du public.

• Pastore (6,5) : exilé sur un côté, l’Argentin n’a pas ménagé sa peine et a réalisé beaucoup d’efforts, n’hésitant pas à se replier très bas pour aider son latéral. S’il a parfois manqué de précision dans ses transmissions, il a eu le mérite de beaucoup tenter, comme à son habitude. Logiquement récompensé par un but. Averti (63e). Remplacé par Rabiot (85e).

• Ibrahimovic (5,5) : buteur décisif à Geoffroy-Guichard, le géant suédois a eu moins de réussite dans cette rencontre. Et pour cause, il est tombé sur un excellent Leroy, qui a repoussé ses quelques occasions franches. Mais en fin de rencontre, il a permis au PSG de l’emporter, avec une avant-dernière passe sur le troisième but (74e) puis une offrande pour Cavani (89e). Sans être brillant, Zlatan a été décisif.

ETG :

• Leroy (7) : de gros arrêts devant David Luiz (25e) et Zlatan Ibrahimovic (29e) du bout des doigts, Lucas Moura dans la foulée, mais il ne peut réussir le troisième de suite, en l’espace d’une minute, et doit s’incliner sur le coup de canon de David Luiz (30e) et sur la reprise de Verratti (38e). Un match extraordinaire, comme on en a rarement vu en Ligue 1. Les quatre buts parisiens viennent donner du plomb dans l'aile à sa fiche de stats. Rageant.

• Abdallah (4) : l’ancien Marseillais, acheté définitivement par l'ETG, n’a guère été à son avantage. Débordé et pas apte à relever la tête, il a été impuissant. Qui plus est, la plupart des opportunités parisiennes sont venues de son côté. Sa couverture sur Zlatan aurait pu coûter cher si Leroy ne s’était pas interposé. Remplacé par Ramirez (80e).

• Cambon (5,5) : face à Zlatan Ibrahimovic, qui peine toujours autant à retrouver son niveau depuis sa blessure au talon, le joueur formé à Montpellier a été bien appliqué à sa tâche, en harmonie avec la tactique proposée par Pascal Dupraz.

• Sorlin (5) : sa remise involontaire pour David Luiz (25e) est à l’image de prestation de l’après-midi : fébrile. Il a joué à l’expérience même s’il a plus déjoué qu’autre chose. Toutefois, pas de grossière erreur à recenser.

• Sabaly (5,5) : formé au PSG, il a tenu face à son club formateur. Apportant le surnombre à maintes reprises, ce que n’a pas su faire Abdallah, il a fait le boulot. Offensivement ou défensivement irréprochable. Propre même si deux buts proviennent de son côté.

• Thomasson (5) : très peu en vue en première période, où il a eu du mal à se projeter, il faudra attendre 50 minutes avant de le voir balle au pied venir titiller la défense parisienne. En dessous de ce qu’ont pu montrer ses partenaires du milieu de terrain.

• Tejeda (6) : plutôt intéressant dans sa gestion du cuir. Très simple, il s’est appliqué à trouver la meilleure solution sur un côté ou bien dans la profondeur pour N’Sikulu. Il a récupéré dans le même temps pas mal de ballons et n’a pas faibli devant Verratti et Matuidi.

• Barbosa (7) : le vétéran d’Évian était dans le ton dès le premier coup de sifflet. Actif dans l’organisation, il a contribué à éteindre et à déstabiliser l’entrejeu parisien. Il a ouvert le score d’une reprise pied gauche qui surprend Sirigu (14e). Il aurait pu redonner l’avantage aux Savoyards sur un contre rondement mené. Remplacé par Camus (78e).

• Wass (5,5) : le « Juninho d’Évian » s’est fendu d’une prestation solide même si on a vu mieux de sa part. S’il a voulu surprendre tout son monde en tentant un coup franc très lointain, à l’entame de la rencontre, il n’a pas réussi à avoir la même audace. Dommage même s’il y a du bon à retenir, puisqu’il est à l’origine de l’égalisation sur le CSC de Van der Wiel (64e).

• Benezet (5,5) : il a touché quelques ballons sur le côté sans pour autant pouvoir apporter le danger malgré sa vitesse. Pas transcendant. Avec un peu plus de travail, notamment dans la première touche de balle, il aurait pu faire la différence. Remplacé par Sougou (57e).

• N’Sikulu (6) : pas avare d’efforts, il a beaucoup bougé sur le front de l’attaque gênant les déplacements et les replacements de David Luiz et de Thiago Silva, les deux défenseurs de l’équipe type de la FIFA. Il ne manquait que le but. Très encourageant.