PSG - Evian : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Blaise Matuidi @Maxppp

La logique voulait que le PSG ne fasse qu’une bouchée d’Evian TG. Il n’en a rien été. Face à une formation haut-savoyarde des plus vaillantes, le club de la capitale a dû s’employer jusqu’au bout pour finir par forcer le verrou adverse (1-0).

Auréolé d’un titre en Coupe de la Ligue, le Paris Saint-Germain retrouvait le championnat de France ce mercredi après-midi, avec la réception d’Evian TG. Une Ligue 1 qui a vu les hommes de la capitale s’incliner lors de leur dernier match, sur la pelouse de Gerland face à l’OL (1-0). Le PSG se devait donc de retrouver le goût du succès, mais les Haut-Savoyards étaient pourtant les premiers à se mettre en évidence, Wass (5e) trouvant la transversale sur un maître coup franc. Benezet (7e) imitait son collègue, mais sa frappe lointaine était captée sans difficulté par Sirigu.

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Dans le dur, les Franciliens mettaient du temps à répliquer, et il fallait attendre la 22ème minute de jeu pour voir Lavezzi tenter sa chance, son tir étant dévié en corner par Hansen. Rabiot (34e) voulait lui aussi forcer la décision, mais ne trouvait pas le cadre. 0-0 à la pause, le premier acte n’était pas des plus enflammés. Au retour des vestiaires, les Rouge-et-Bleu essayaient de passer la vitesse supérieure et, suite à un bon mouvement initié par Pastore, Rabiot centrait en retrait pour Lavezzi (56e), dont la reprise du bout du pied filait inexplicablement devant le cadre.

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Ce même Lavezzi (67e) qui, seul attaquant parisien à briller, décochait un tir lointain de haute volée, bien dévié par un Hansen impeccable sur sa ligne. El Pocho continuait à tout tenter, et décalait parfaitement Digne (70e) dont le tir du gauche trouvait le petit filet extérieur. Le PSG multipliait les occasions, mais se montrait beaucoup trop imprécis, à l’image d’un Pastore (73e), d’un Lucas (74e) ou d’un Matuidi (81e) ne trouvant une fois de plus pas le cadre. Et alors que l’on se dirigeait vers un triste 0-0, les remplaçants finissaient par faire la différence. Lucas lançait Matuidi (89e) qui, d’un tacle rageur du gauche, faisait chavirer le Parc de bonheur. 1-0 score final, « l’important c’est les trois points » dit-on…

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L’homme du match : Blaise Matuidi (non noté) : entré en jeu à la 70ème minute de jeu en lieu et place de Marco Verratti, le milieu de terrain international tricolore a forcé le destin. Après s’être créé une première occasion non-cadrée (81e), le gaucher trouvait le chemin des filets d’un tacle rageur (89e), lancé par Lucas Moura. Indispensable Matuidi.

PSG :

  • Sirigu (5) : rien à se mettre sous la dent pour le portier italien. Aurait pu encaisser un but dès la 4ème minute de jeu, sauvé par sa barre transversale sur un maître coup franc du Danois Wass. Pour le reste, pas grand-chose à signaler, si ce n’est une intervention sereine sur une frappe lointaine signée Benezet (7e).

  • van der Wiel (5) : discret, l’arrière droit néerlandais n’a pas réalisé la prestation la plus aboutie de sa carrière. Pas franchement inquiété défensivement, il a en revanche été très discret d’un point de vue offensif, lui qui est d’ordinaire porté vers l’avant.

  • Marquinhos (5,5) : profitant du léger turn over opéré par Laurent Blanc, la recrue estivale a réalisé un match plutôt intéressant. Sans casser la baraque, le défenseur central brésilien s’est avéré être costaud aux abords de la surface de réparation, se montrant aussi souverain dans les duels aériens.

  • T. Silva (5) : pas du grand Thiago Silva, encore une fois. Face à une équipe de l’ETG avant tout là pour défendre, l’arrière central n’a pas eu à s’employer outre mesure. Néanmoins parfois mis en difficulté, comme sur cette percée de Nsikulu (72e), sur laquelle il a fini au sol. A tenté de lâcher les chevaux en fin de match, obtenant un bon coup franc sur une belle percée (83e).

  • Digne (6) : remplaçant en finale de la Coupe de la Ligue, l’ancien Lillois retrouvait ce mercredi après-midi les terrains. L’arrière gauche en a profité pour se dégourdir les jambes, proposant énormément dans son couloir, gambadant pour apporter offensivement, centrer, et participer au jeu. C’est d’ailleurs sur l’une de ses montées que Kassim Abdallah (61e) a été exclu.

  • Cabaye (4,5) : une bonne ouverture dès le début du match pour Cavani, qui loupait son contrôle. Pour le reste, pas beaucoup de choses à dire. Jouant simple, il a adressé quelques bonnes passes pour lancer les offensives franciliennes. Mais trop peu de prises de risques dans son jeu, lui qui n’a jamais cherché à se mettre en danger en tentant des gestes plus difficiles.

  • Rabiot (5,5) : sans être particulièrement transcendant, le gaucher s’est montré intéressant. Élégant à voir jouer, certaines de ses passes auraient mérité d’être décisives, à l’image de son centre en retrait à destination de Lavezzi (56e), qui ne trouvait pas le cadre de manière assez inexplicable. Dommage. Remplacé par Lucas (58e).

  • Verratti (5) : quelques éclairs de génie, comme cette ouverture permettant de lancer Lavezzi (22e) pour la première occasion Rouge-et-Bleu. Mais, loin d’avoir l’aura qui peut être la sienne quand il est au top, l’Italien a globalement déçu. A écopé d’un carton jaune, pour un tacle à retardement (49e). Remplacé par Matuidi (70e), voir ci-dessus.

  • Pastore (5,5) : fantomatique en première mi-temps, El Flaco n’a jamais pesé sur le déroulement de ce premier acte. Bien mieux au retour des vestiaires, il a été à l’origine des mouvements franciliens les plus intéressants, comme celle amenant l’occasion de Lavezzi (56e), ou une frappe contrée de Lucas (65e). Remplacé par Ménez (80e).

  • Lavezzi (6,5) : certes, quelques supporters lui en voudront d’avoir loupé l’immanquable ou presque, servi sur un plateau par Rabiot sans pour autant faire vibrer les filets (56e). Pour autant, El Pocho a été sans contestation possible l’attaquant francilien le plus remuant, se créant les meilleures occasions (67e), et excellant aussi dans l’exercice des coups de pied arrêtés.

  • Cavani (3,5) : on le pensait relancé après son doublé en finale de la Coupe de la Ligue, que nenni. Auteur d’un match bien décevant, El Matador n’a jamais vraiment su se mettre en évidence. Loupant des gestes techniques pourtant largement à la portée d’un attaquant de sa trempe, l’Uruguayen a eu un déchet rédhibitoire. Quelques belles initiatives néanmoins, dans le jeu en pivot. Et pendant ce temps-là, Zlatan Ibrahimovic se fait soigner…

Evian:

  • Hansen (5,5) : malheureux sur le but où il aurait pu sortir le tir de Matuidi (89e), le portier d’Evian n’a au final eu que peu de travail sur l’ensemble du match. En s’opposant brillamment à deux reprises face à Lavezzi, avec une bonne sortie (22e), puis une belle parade sur une frappe de l’Argentin (67e), Hansen avait pourtant su faire le travail avec brio. Son jeu au pied laissait quant à lui à désirer.

  • Abdallah (3) : l’ancien Marseillais a vécu une fin d’après-midi cauchemardesque sur la pelouse du Parc. Malgré quelques rares montées dans son couloir droit (15e), il n’a visiblement pas dégagé de sérénité défensive et a fini par être exclu après avoir écopé de deux cartons jaunes. Si le premier est assez sévère, le second est logique suite à un vilain tacle sur Digne (61e).

  • Mensah (6) : l’international ghanéen a été d’une solidité à toute épreuve face aux attaquants parisiens. Le défenseur de 23 ans a multiplié les bonnes interventions, aussi bien dans les pieds adverses (9e, 25e, 48e), que dans les airs (6e, 16e). Une prestation convaincante.

  • Cambon (5.5) : à l’instar de son compère en défense, le milieu de formation n’a pas démérité et a su faire face à Cavani. Parfois proche de la bourde comme lors d’une glissade qui aurait pu profiter à ce même Cavani (28e), il n’a pas hésité à prendre des risques pour ressortir le ballon de sa surface. Ses quelques dégagements et récupérations ont suffi à protéger son équipe jusqu’à la fameuse 89e minute (14e, 40e, 73e, 84e).

  • Sabaly (6) : arrière droit positionné à gauche, qui plus est formé à Paris, le jeune arrière a montré de belles garanties ce soir et confirmé tout son potentiel. Ses montées (2e, 45 +1), et ses gestes défensifs ont été intéressants (84e), à l’image de son excellent retour sur Lucas (65e). Ses quelques largesses dues à son placement n’ont heureusement pour son équipe pas profité aux Parisiens (4e).

  • Tie Bi (5.5) : le milieu défensif a eu fort à faire face à la forte présence parisienne. Positionné pour gêner Verratti dans l’entrejeu, il a été parfois en réussite, parfois moins, laissant à l’Italien beaucoup d’espaces pour organiser le jeu du PSG. Ses récupérations (21e) et sa combativité ont permis à Evian de tenir le choc. Remplacé par Nsikulu (71e).

  • Sorlin (6) : le capitaine d’Evian a, comme son compère au milieu, dû s’employer et couper les transmissions parisiennes (42e), et dégager quelques ballons dangereux (54e). Son sens du sacrifice a été un modèle (74e), même lorsqu’il s’agit d’effectuer une faute désespérée lui valant un jaune pour sauver son équipe (83e).

  • Barbosa (4) : plus discret que ses coéquipiers, Barbosa a eu du mal à exister, et n’a finalement que très rarement su faire la différence faces aux solides parisiens. Sa tâche défensive a été plus importante, comme l’illustre son bon retour (54e). Remplacé par Ruben (55e).

  • Benezet (3) : fantomatique durant l’ensemble du match, entre autre parce que son équipe a beaucoup défendu. Il a tout de même su profiter de la bonne entame d’Evian pour tenter un tir lointain facilement capté par Sirigu (7e).

  • Wass (5.5) : excellent en début de rencontre, comme le prouve sa lourde frappe sur coupe franc qui heurta la barre transversale de Sirigu (4e), et une tête dangereuse sur corner (10e), Wass a su bien diriger le jeu de son équipe. Précieux au milieu, où il s’est positionné en numéro 10, son influence a malheureusement baissé au cours du match.

  • Berigaud (4.5) : le meilleur buteur d’Evian cette saison avec 9 buts, âgé de 25 ans, a lui aussi vécu un match difficile. S’imposer dans le domaine aérien face à Thiago Silva a été un rude défi que l’avant-centre n’a pas souvent su relever. Avec peu d’occasions à se mettre sous la dent, il a quand même tenté un lob osé mais non cadré en première mi-temps (28e). Remplacé par Koné (65e).

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