Fiorentina : d'indésirable à indispensable, la renaissance de Josip Ilicic

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Fiorentina Josip Iličić @Maxppp

Si la Fiorentina vole dans les hautes sphères du football italien, elle le doit en partie à la forme de Josip Ilicic. Longtemps incompris, le talent slovène a enfin franchi le palier attendu. Il s'en est fallu de peu.

La Fiorentina surprend toujours. Leader de Serie A après 12 journées, la Viola, plus qu'une candidate aux premières places, apparaît comme une prétendante de plus en plus crédible au Scudetto en cette saison très ouverte de l'autre côté des Alpes. Une mutation de belle looseuse à gagnante convaincante qui revient au nouveau technicien Paulo Sousa, avec sa philosophie de football total et la relance de certains hommes, dont le symbole ne peut-être que Josip Ilicic. Le milieu offensif, 27 ans, a enfin troqué l'étiquette de talent insolent pour devenir un joueur important.

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Aux portes de la Serie B il y a un an

Ilicic, c'est la preuve que les statistiques ne disent pas tout. Deux saisons de Serie A à 8 buts, une autre à 10, il y aurait de quoi penser, en jetant un œil dans le rétroviseur, que l'international slovène est un très bon joueur de l'élite italienne. Or, derrière les chiffres, se cache l'irrégularité. Et même plus, une nonchalance qui a irrité tifosi palermitains et florentins, les premiers l'attendant en successeur de Pastore et les seconds en élément à la hauteur des 9 M€ investis pour son transfert.

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En Sicile comme sur les bords de l'Arno, Ilicic a trop longtemps déçu. Joué sa partition de soliste indépendamment de l'équipe. Ça s'est mal terminé chez les Rosanero avec une relégation, et il aurait pu en être de même dans la cité des Médicis, où les Gigliati ont longtemps songé à se séparer de lui. L'hiver dernier, le Slovène aurait ainsi pu rallier Bologne en Serie B. Les Rossoblù était encore à l'affût cet été au côté du Torino, mais à chaque fois, Ilicic a décliné les propositions. Malgré les brimades du Franchi – qui en plus de l'attitude, n'oubliait pas une erreur en finale de Coupe 2014 –, il voulait s'imposer à la Fio. Pour ce faire, il a pu compter sur la main tendue de Sousa.

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Un nouveau leader

« Je l'ai appelé avant même de commencer ici à Florence. Je lui ai dis qu'il n'avait pas encore exploité son potentiel, qu'il avait une marge de progression et que j'aimerais participer à son amélioration », confiait ainsi le coach portugais au sortir de la dernière victoire de la Viola sur le terrain de la Sampdoria (0-2), match où Ilicic s'est fendu d'un but et d'une passe décisive. Le discours a porté ses fruits et le gaucher s'est métamorphosé.

Encore une fois, il faut voir au-delà des statistiques flatteuses. Plus que ses 6 buts et 4 assists en 12 apparitions toutes compétitions confondues, Ilicic est devenu un joueur au service de l'équipe. Comme un poisson dans l'eau au sein du 3-4-2-1 de son entraîneur, derrière un Kalinic avec lequel il s'entend parfaitement, il crée, passe et se dépasse. Il fallait bien ça, en plus des réalisations, pour transformer les sifflets en applaudissements. Et passer de talent gâché et incompris à leader d'une équipe qui rêve en grand.

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