Juventus : les raisons d'une crise

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Juventus FC @Maxppp

Au top de sa domination sur le football italien il y a encore quelques mois, la Juventus est aujourd'hui embourbée dans la crise. Entre mercato, individualités décevantes et absence de leader, explications.

Un point en trois journées. Certains invoqueront la jurisprudence “début de saison”, mais pour la Juventus, qui marchait sur le championnat italien depuis quatre ans et était même au top de la domination au terme de la dernière campagne, ce départ n’a rien de naturel. D’autant plus dans le contenu, comme l’illustre parfaitement le dernier match face au Chievo (1-1), où les Bianconeri, menés rapidement, n’ont pas su répondre collectivement, dépourvus de jus et d'idées. A dire vrai, la Vieille Dame semble avoir perdu tout son attrait en l’espace de quelques mois.

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Parce qu’en quelques mois, il s’est passé un mercato. Si les recrues, pour le peu qu’elles aient montré, d’Alex Sandro à Cuadrado en passant par Dybala, promettent du bon, il leur faut du temps pour se fondre dans un collectif. Mais c’est surtout la perte des trois cadres qu’étaient Andrea Pirlo, Arturo Vidal et Carlos Tévez, qui se ressent dans les difficultés d’aujourd’hui. Des départs préjudiciables pour le caractère global de cette équipe, et pour le leadership : hormis capitaine Buffon, il faut un meneur dans le champ, et celui-là tarde à se faire connaître.

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Joueurs méconnaissables

Il faut dire qu’aucun des cadres restés dans le Piémont ne sort aujourd’hui du lot. Des individualités sont décevantes, de Pogba à Sturaro en passant par Morata. Jusqu’à des secteurs entiers, entre une attaque où les automatismes doivent être travaillés et une défense méconnaissable : socle des succès conquis ces dernières années, l’arrière-garde bianconera déçoit. Sans un bon Buffon, cette Vieille Dame aurait même encaissé plus de buts lors de ses trois premières sorties.

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Massimiliano Allegri a donc du pain sur la planche. Plus que de se fixer sur un dispositif – parti de la défense à trois, il est revenu à son 4-3-1-2 –, le technicien va devoir remobiliser les troupes. Redonner confiance en chacun, se trouver un leader, retrouver ce caractère de gagnant qui avait la force de cette Juventus ces dernières saisons, et qui aujourd’hui semble avoir disparu. Avec huit points de retard sur la tête du championnat, il y a déjà urgence.

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