Pourquoi le Napoli est plus que jamais candidat au Scudetto

Par Alexandre Pauwels
2 min.
SSC Naples Gonzalo Gerardo Higuaín @Maxppp

Six victoires consécutives, une série d'invincibilité de onze matches... Pas de doute, le Napoli est l'équipe italienne du moment. Mieux, le club azzurro apparaît plus armé que jamais pour le troisième Scudetto de son histoire. Explications.

« Celui qui pense au Scudetto ne rentre pas dans mon vestiaire ». Maurizio Sarri a beau rejeter le statut de favori, son Napoli est bel et bien un candidat sérieux au titre de champion d’Italie. Peut-être même le plus sérieux qui soit : au-delà de leur proximité avec la première place, les Partenopei pratiquent le meilleur football à l’heure actuelle de l’autre côté des Alpes. Gèrent au mieux leurs affrontements face aux rivaux, et surtout, ne tremblent plus contre les “petits” du championnat, leur péché mignon sous l’ère Benitez. Comme quoi, le revirement estival du président De Laurentiis a porté ses fruits.

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Un 4-3-3 tout beau tout neuf

Là où Benitez portait un projet international, le Napoli s’est cet été recentré sur l’Italie. Plutôt que de recruter chez les poids lourds européens, il s’est attelé à signer parmi les meilleurs éléments de la Botte à leurs postes – Valdifiori, Allan, Hysaj –, gages d'un impact immédiat sur l'effectif, tout en confiant les clés à l’une des valeurs montantes sur les bancs italiens. Inconnu du grand public, l’ex-faiseur de miracles d’Empoli Sarri est la raison numéro un de la mue napolitaine, par sa gestion des troupes et ses choix tactiques. Son prédécesseur campait sur un 4-2-3-1, lui est passé avec succès au 4-3-3.

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Le Napoli avait déjà des ailiers performants – Insigne, Callejon, Mertens voire Gabbiadini –, le changement est plus palpable ailleurs. Le club azzurro s’est ainsi trouvé une stabilité défensive, en témoigne un Koulibaly étincelant, et présente un milieu dantesque. Où contre toute attente, Jorginho s’est imposé comme l’indiscutable regista en trouvant la régularité qui lui faisait défaut, où l’infatigable Allan est au four de l’attaque et au moulin de la défense, et où l’on a redécouvert Marek Hamsik. Hamsik, ou l’un des parfaits exemples du bon management de Sarri.

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« J’ai dit à Higuain qu’il était paresseux »

Grâce au dialogue, le technicien a convaincu le Slovaque de son repositionnement, et voilà que le milieu offensif naturel livre le meilleur plus bas sur le terrain, avec d’insoupçonnées qualités de récupérateur. Mais la véritable mutation concerne Gonzalo Higuain. Plus que les buts – 7 en 9 apparitions –, l’Argentin participe davantage au jeu et s’est trouvé un rôle de leader. Parce que Sarri l’a bousculé, et sans ménagement.

« Higuain, je lui ai parlé clairement : je lui ai dit que pour moi il était un joueur paresseux, potentiellement le meilleur attaquant du monde mais qu’il ne le serait jamais s’il ne changeait pas d’attitude. Il était d’accord, il a reconnu qu’il était paresseux sur certaines situations et a travaillé là-dessus », a déclaré Sarri dernièrement. Il fallait le tenter, le discours a fait mouche. Avec ce nouvel Higuain, un nouveau Hamsik, des ailiers toujours aussi décisifs et des cadres naissants, le Napoli est en pleine bourre. Et qu’il l’assume ou non, lancé pour la course au titre. Cette année plus que les précédentes, on pense revivre au pied du Vésuve les joies de l'époque Maradona.

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