Ligue 1 : la DNCG annonce plusieurs rétrogradations possibles !
Dans un long entretien accordé à Ouest-France, le patron de la DNCG Jean-Marc Mickeler s’est confié sur la santé du foot français et a annoncé que plusieurs clubs de Ligue 1 pourraient descendre cet été.

La saison 2024-2025 de Ligue 1 est arrivée à son terme avec donc le PSG qui a obtenu son nouveau titre de champion de France. En bas de tableau, Saint-Etienne et Montpellier sont descendus en Ligue 2 en attendant de voir le résultat du barrage entre Reims et Metz (1-1, score final à l’aller). Mais pour décider des descentes, il n’y a parfois pas que le terrain. L’état financier de certains clubs contraint la DNCG à sévir par moment. Récemment, le cas de Bordeaux avait fait parler avec la rétrogradation en N2 et le redressement judiciaire.
En Ligue 1, l’OL est notamment ciblé avec des finances dans le rouge. Il y a quelques mois, le gendarme financier du foot français avait décidé de sévir en sanctionnant Lyon d’une rétrogradation en Ligue 2 à titre conservatoire en fin de saison. Une décision qui avait fait parler et qui inquiétait grandement les supporters du club rhôdanien. Dans les colonnes de Ouest-France, le patron de la DNCG, Jean-Marc Mickeler s’est exprimé sur la situation des clubs français à quelques jours des auditions pour la saison prochaine. Et il a fait de grosses révélations sur la santé financière des clubs de L1.
La DNCG annonce la couleur !
«Oui la situation pour le foot professionnel en France, est grave. Parce qu’on parle d’une industrie qui a connu beaucoup de chocs successifs et que des efforts déjà importants ont été consentis par les actionnaires. Il va falloir en refaire. De leur capacité à pouvoir le faire, et à le vouloir, dépendra l’avenir d’un certain nombre de clubs», a-t-il d’abord lancé avant de révéler le déficit des clubs français sur la saison. «On sera entre 1,2 et 1,3 milliard d’euros de déficit avant cession de joueurs. C’est aussi élevé que l’année du Covid. Le football français perd structurellement, au cours des dernières années, de l’ordre d’un milliard d’euros en moyenne par an avant cession de joueurs».
Relancé sur la situation des clubs français, Jean-Marc Mickeler qui est considéré comme assez sévère ces dernières années, a aussi expliqué que plusieurs clubs pourraient bien descendre cet été. «Financièrement, le foot français ne peut pas aller plus bas. Plus bas, c’est mettre la clé sous la porte. Nous pensons que tout club qui n’est pas qualifié en Coupe d’Europe ou qui n’a pas été qualifié au cours des deux, trois dernières saisons en coupe européenne et qui ne bénéficie pas d’un actionnaire très solide, est en danger. La répétition des efforts qui est demandée fait naturellement augmenter les risques. En fonction de la capacité des actionnaires à faire ou ne pas faire ou la volonté de faire ou de ne pas faire, il n’est pas exclu qu’il y ait cette saison une ou plusieurs rétrogradations administratives. Attention. Il n’y aura pas, comme j’ai pu l’entendre, 5, 6, 7 rétrogradations. (…) Il est très probable qu’il y ait, cette saison, un nombre plus important de mesures d’encadrement, voire de mesures d’interdiction de recrutement que celles qu’on a pu connaître l’année dernière. Il ne faut pas croire que les difficultés actuelles liées à l’absence de visibilité sur les droits domestiques sont la raison principale de la situation dans laquelle se trouvent les clubs.»
La DNCG attend des efforts !
Mais alors comment faire pour améliorer la situation financière du foot français ? Jean-Marc Mickeler a sa petite idée.« Une diminution significative de la masse salariale. Ça, c’est la priorité absolue. Nous ne comprendrions pas le contraire. Par exemple, les joueurs en fin de contrat à l’issue de la saison, c’est 250 millions d’euros de masse salariale en Ligue 1 et en Ligue 2. On a, dans tous les grands championnats européens, entre 25 et 27 joueurs sous contrat. La moyenne en France est de 36 joueurs pros sous contrat. C’est trop.» Et si les clubs français ne jouent pas le jeu ? La réponse est claire. «On verra. Mais ceux qui ne voudront pas seront remplacés par d’autres qui pensent qu’il y a une opportunité à saisir.Quand un club est relégué administrativement de Ligue 1, il est remplacé par un club accédant de la Ligue 2…» Le message est passé.
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