Real Madrid - Manchester City : les notes du match

Par Léo Scalco
12 min.
Vinicius Jr face à Manchester City @Maxppp

Après l’ouverture du score de Vinicius Jr pour le Real Madrid en première période, Kevin De Bruyne a enfilé son costume de sauveur pour Manchester City (1-1). Le brésilien a d’ailleurs été nommé homme du match par notre rédaction.

C’était soir de choc au Santiago-Bernabéu. Un an après la demi-finale renversante entre les deux équipes, le Real Madrid et Manchester City se retrouvaient au même stade de la Ligue des Champions. Les choses ont un peu évolué depuis la saison dernière. La Casa Blanca a perdu de sa superbe sur le plan national. Même si elle vient de remporter la Copa del Rey face à Osasuna, elle est en passe d’abandonner la Liga au profit du Barça. Mais dès que la C1 se présente, le club espagnol se transforme, même sans quelques éléments comme Militao ce soir. En face, les Cityzens, emmenés par l’irrésistible Haaland, n’ont jamais semblé aussi forts et peuvent rêver du triplé.

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La tendance se confirmait durant les premières minutes avec une mainmise sur le ballon de la part des Skyblues. Les hommes de Pep Guardiola démarraient fort en exerçant un pressing de tous les instants dans la moitié de terrain adverse. Le Real ne voyait pas le jour, alors que les premières occasions arrivaient. Il y avait d’abord le tir de Gündogan (4e), puis de De Bruyne (8e) et de Rodri (13e). Courtois se couchait bien à chaque fois, comme face à Haaland (15e, 16e). Ce dernier maintenait les siens dans le match, symbole d’une équipe qui faisait le dos rond. Entre temps, une seule fois le Real Madrid était parvenu à se signaler mais un terme d’un mouvement en trois passes, Benzema manquait son contrôle en pleine course (11e).

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De Bruyne finit par récompenser City

Pourtant après avoir tant souffert, les Merengues commençaient à sortir la tête de l’eau, à l’image de ce ballon chaud dégagé en catastrophe devant son but par Ruben Dias (25e). Et comme souvent en Ligue des Champions, c’est au moment où s’y attend le moins que le Real frappe. Après un relais avec Modric, Camavinga remontait à toute berzingue pour trouver Vinicius. Le Brésilien prenait le temps d’avancer avant d’envoyer une lourde frappe du droit dans le but d’Ederson (1-0, 36e). Cette ouverture du score avait don d’assommer les Cityzens, une nouvelle fois cueillis à froid après avoir tant dominés. Ils avaient du mal à se remettre de ce coup dur.

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Le début de seconde période repartait sur ce constat. Benzema frôlait le break (50e) et Valverde manquait le cadre (60e), tandis que Vinicius faisait trembler la défense anglaise sur chaque prise de balle. Seul De Bruyne résistait à l’apathie générale, de nouveau mis en échec par Courtois (52e). Il finissait par profiter de ce bon travail de Gündogan dos à Rüdiger pour permettre au Belge de faire mouche devant l’entrée de la surface (1-1, 67e). La fin de match devenait intense avec cette occasion de Benzema (78e) et un Real plus dangereux. Ederson repoussait une dernière énorme frape de Tchouaméni, préservant ce score de 1-1 avant le retour dans une semaine.

Revivez le film de la rencontre sur notre live.

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L’homme du match : Vinicius (7,5) : que peut-on encore bien écrire sur ce bonhomme. Pour une énième fois dans un grand match, le Brésilien a répondu présent ce mardi. Et de quelle manière. Tout d’abord défensivement, où il a montré la voie à ses coéquipiers en résiliant un pressing de tous les instants. Puis ensuite par ses dribbles et ses débordements qui ont donné le tournis à la défense de City. Il a réussi en permanence à combiner avec ses partenaires. Et que dire de cette frappe surpuissante avant la pause ? Un nouveau chef d’œuvre. Mbappé, Haaland,… Et si c’était finalement lui le meilleur joueur du monde actuellement ?

Real Madrid

- Courtois (6,5) : le portier belge a été encore précieux dans les temps faibles du Real Madrid. Notamment lors des premières minutes. Alors que ses coéquipiers subissaient face à City, il a sorti plusieurs parades en toute sérénité (9e, 14e, 16e), qui ont permis aux siens de tenir face à la tempête. Il est de nouveau présent en début de seconde période face à De Bruyne (52e). Il ne peut toutefois absolument rien sur la frappe sublime du Belge quelques minutes plus tard. Sa relance au pied a été parfois approximative. Il confirme son statut de meilleur gardien du monde.

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- Carvajal (5) : le latéral espagnol a été en vue ce mercredi… mais pas toujours de la bonne manière. Il a été souvent maladroit dans ses interventions, même s’il a mis de l’impact dans une rencontre qui en demandait. Il a été vicieux et souvent à la limite dans son duel avec Grealish. Offensivement, il a apporté son aide à ses attaquants en se projetant dans la surface. Dans ce premier round, il a surtout apporté de la personnalité.

- Rüdiger (6) : après un premier quart d’heure où il a subi les assauts des Skyblues, le défenseur allemand s’est remis sur le droit chemin au fur et à mesure des minutes à l’image de son équipe. Il a imposé un duel physique à Haaland. Il a été vigilant sur de nombreuses situations. Sa combativité a été un atout pour les Merengues. Propre et essentiel pour son équipe.

- Alaba (6) : comme son compère en défense central, il a été mis à mal en début de rencontre. Mais l’Autrichien n’a pas paniqué et est revenu dans son match. Il a fait preuve de beaucoup de discipline dans son placement et ses interventions. Lors du deuxième acte, il réalise une interception salvatrice face à Haaland. Il forme avec Rüdiger une arrière-garde très solide.

- Camavinga (7) : c’est à se demander si ce costume de latéral gauche ne lui va pas mieux que celui du milieu de terrain. L’international français a une nouvelle fois délivré une prestation de grande qualité ce soir. Malgré l’énorme charge de travail face à Bernardo Silva et Walker, il a tenu la cadence en gagnant plusieurs duels défensifs. Ses relances de balles ont été souvent impeccables. Il est l’auteur d’une passe décisive magnifique après une percée tout aussi qualitative. Il est toutefois fautif sur l’égalisation de City après une mauvaise passe. À ce rythme, il va devenir un titulaire indiscutable à ce poste en équipe de France.

- Valverde (5,5) : après une entame de match timide, le couteau suisse uruguayen est monté en puissance. Il a réalisé de bonnes percées dans la défense des Citizens. C’est surtout ses centres qui ont souvent été très dangereux. Il a quelquefois pris sa chance de loin. Il fait preuve comme à son habitude d’une grosse débauche d’énergie. Il a été l’un des plus frais en fin de rencontre.

- Kroos (5) : souvent à la baguette dans l’entrejeu, le champion du monde 2014 a été cette fois-ci plus en vue au niveau défensif. Il a gratté plusieurs ballons dans le cœur du jeu. Il a fait preuve lui aussi de vice quand il le fallait. Moins inspiré en phase offensive, il n’a pas réussi à apporter sa touche. Il a été cependant utile dans les coups de pied arrêtés. Remplacé par Aurélien Tchouaméni (84e), qui a réalisé une frappe exceptionnelle arrêtée par Ederson.

- Modric (6) : à bientôt 38 ans, le meneur de jeu croate est toujours aussi performant. Comme à son habitude, il a réussi à orienter le jeu de son équipe. Sa technique et ses prises de balles ont été une fois encore un régal. Il est au départ de l’action qui amène le premier but, après une splendide déviation pour Camavinga. Il a fait preuve d’une bonne rigueur défensive. Moins vue au fil des minutes, où il semblait emprunté. Remplacé par Nacho Fernandez (87e), qui n’a pas pu se mettre en valeur.

- Rodrygo (5) : l’ailier brésilien a été le joueur le moins en vue du trio d’attaque. Il a réalisé une seule bonne action en première période, où il sert bien Benzema. Ses centres étaient souvent de qualité. Il a été plus à son aise au retour des vestiaires, où il a eu plus de réussite dans ses éliminations, sans toutefois réaliser de grandes différences. Remplacé par Marco Asensio (81e), qui n’a pas eu d’impact dans le money-time.

- Benzema (6) : le Ballon d’or 2022 a quasiment bonifié tous les ballons qu’il a touchés. Souvent dos au jeu, il a souvent dévié parfaitement des ballons pour ses partenaires. Ses décrochages, sa conversation du ballon et sa qualité technique ont fait énormément de bien aux Madrilènes. Il a souvent été bien placé offensivement. Il se crée une belle occasion en début de seconde période, avant de voir Ederson lui stopper sa tête piquée. Du Benzema dans le texte.

- Vinicius (7,5) : voir ci-dessus.

Manchester City

- Ederson (5,5) : sa rencontre a commencé plutôt tranquillement. Après un premier quart d’heure assez calme, le gardien des Cityzens a réalisé une excellente sortie devant Benzema (18e). Malgré le peu d’occasions du côté adverse, le portier brésilien n’a pas réussi à garder ses cages inviolées. Il n’a rien pu faire sur le petit bijou de Vinicius (36e). En deuxième période, il n’a pas été sollicité par l’attaque madrilène même si l’arrière-garde de City a tremblé jusqu’au bout à l’image de la tête de Benzema bien stoppé par le gardien de City (78e) et de la frappe de Thouameni (90e).

- Walker (5,5) : le latéral anglais est bien rentré dans son match. Il a réussi à contenir Vinicius pendant les premières minutes de cette rencontre. Offensivement, il a réalisé un superbe renversement vers Grealish mais qui n’a rien donné (5e). Il s’est éteint au fur et à mesure de la première période. Pire, il n’est pas monté sur Camavinga pour l’empêcher de trouver Vinicius sur l’ouverture du score du Real (36e). Au retour des vestiaires, la défense est revenue avec de meilleures intentions et elle a tenu bon jusqu’au coup de sifflet final.

- R. Dias (6) : la défense a souffert face à Benzema et son rôle de pivot malgré la domination de City. Quand la tendance s’est inversée, l’arrière-garde de City n’a pas été exempt de tout reproche. Il a tout de même réalisé un superbe tacle devant l’attaquant français (25e). Mais ils se sont fait avoir par l’expérience de leurs adversaires et ont concédé le premier but de la rencontre. Malgré ce coup sur la tête, la pause a été salvatrice et le défenseur a réussi à contenir le Français en deuxième période.

- Akanji (4,5) : le défenseur suisse n’a pas eu la même influence sur le jeu de son équipe que son alter ego de l’autre côté du terrain. Moins percutant offensivement, il n’a pas pris son couloir pour amener le surnombre. Défensivement, il a fait le travail face à Rodrygo mais son entraîneur en attendait sûrement un petit peu plus. Le constat s’est d’ailleurs répété après la pause. Un des joueurs les moins en vue de son équipe.

- Stones (6) : même si les occasions ont été plutôt rares du côté du Real et que City a même dominé une bonne partie de la première période, l’arrière-garde des Skyblues s’est montrée assez fébrile. Au retour des vestiaires, le défenseur a réussi un très bon tacle dans les pieds de Benzema pour limiter la casse après un festival collectif des Madrilènes (50e). L’Anglais est monté en puissance à l’inverse de plusieurs de ses coéquipiers et il a joué le rôle de pompier de service avec réussite.

- Rodri (4,5) : le milieu espagnol a été l’un des acteurs de cette rencontre, pour le meilleur comme pour le pire. Il a été à l’initiative de plusieurs occasions comme sur cette belle frappe lointaine bien arrêtée par Courtois (14e). Quelques minutes plus tard, il a perdu un ballon très dangereux devant Vinicius (25e). Sur l’ouverture du score du Real, il s’est fait prendre par le une-deux entre Modric et Camavinga (36e). L’Espagnol a ensuite continué à déjouer comme sur cette transversale complètement loupée (79e).

- B. Silva (5,5) : toujours aussi virevoltant, l’ailier espagnol a été le maître à jouer de son équipe pendant les 20 premières minutes à l’image de ce double une-deux avec De Bruyne (32e). Au four et au moulin, il a essayé de rattraper Camavinga sur le but madrilène et il a pris un coup sur la tête avec le coup de canon de Vinicius (36e). Le feu follet espagnol a été très remuant même s’il n’a pas eu l’impact escompté. Un match mitigé pour l’Espagnol malgré sa

- De Bruyne (7,5) : le Belge a été le premier à faire briller son partenaire en sélection dans les cages du Real (8e). Malgré sa vision du jeu au-dessus de la moyenne, le chef d’orchestre de City a essayé de trouver Haaland comme il en a l’habitude mais la défense du Real a tenu bon et a comblé les espaces avec brio. Comme ses coéquipiers, il a terminé la première période avec plus de difficultés. En position de hors-jeu, il a buté une nouvelle fois sur Courtois après la pause (52e) et a manqué de puissance sur une frappe aux abords de la surface (55e). Moins à son aise que d’habitude, il est quand même venu rappeler qu’il pouvait changer le cours d’un match à lui tout seul en envoyant une frappe limpide au fond des filets et en égalisant (67e).

- Gündogan (6,5) : comme à son habitude, le milieu de City a été le fer de lance de son équipe. Il a d’ailleurs subi de nombreuses fautes des joueurs du Real comme sur le premier carton jaune de la partie reçu par Kroos (45e). Malgré son impact dans l’entrejeu, les Cityzens ont eu du mal à se projeter en attaque pour faire la différence. A l’heure de jeu, il a réussi à conserver le ballon dans la surface avant de remettre à De Bruyne sur l’égalisation des Skyblues (67e).

- Grealish (6) : son duel avec Carjaval aurait pu mal finir, la faute à la malice de son adversaire qui lui a fait vivre une soirée cauchemardesque. En première période, il n’a pas réussi à prendre le meilleur sur le latéral espagnol et a même failli craquer après plusieurs accrochages avec le défenseur madrilène. En deuxième période, les esprits se sont calmés mais l’ailier anglais n’a pas réussi à se montrer à son avantage. Une rencontre assez décevante de sa part.

- Haaland (5) : son rôle de pivot a été très utile pour City au tout début de la rencontre notamment grâce à son physique qui lui a permis d’avoir le dessus sur son vis à vis. Néanmoins, il n’a jamais réussi à se montrer dangereux en attaque. Il a trop écrasé sa première frappe (15e) puis sa tête a été trop facilement captée par Courtois dans la foulée (16e). Pas aussi dominant que d’habitude, le cyborg norvégien n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Il a même disparu des radars progressivement. Pas facile avec son gabarit.

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