FC Barcelone : quel bilan faire de l'ère Ronald Koeman ?

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Ronald Koeman dans sa zone technique @Maxppp

C'est terminé. Licencié dans la nuit de mercredi à jeudi, Ronald Koeman n'est plus coach du Barça. Que retenir de sa (deuxième) aventure barcelonaise ?

Toutes les bonnes choses ont une fin. Mais toutes les mauvaises aussi. Dans quelle catégorie s'inscrivait l'ère Koeman à Barcelone. Un peu entre les deux probablement, même si forcément, la fin a été presque abominable. Un an et quelques semaines pendant lesquelles le Néerlandais n'a pas été ménagé, loin de là. Tout d'abord, il est arrivé dans un contexte très difficile, avec un club en lambeaux aussi bien sportivement que financièrement et institutionnellement. L'épisode du burofax de Messi pour l'accueillir, et un mercato très calme. Pas évident de s'installer dans un club d'une telle ampleur dans de telles conditions, même s'il faut tout de même signaler que globalement, les médias ont été assez patients et compréhensifs avec lui.

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Le fait qu'il ait été prêt à rejoindre le club dans ce marasme - Xavi avait par exemple refusé - a aussi beaucoup joué. Dans ce sens, on peut dire que l'ancien sélectionneur oranje a eu une certaine tranquillité pour composer, avec des bouts de bois parfois certes, mais il n'a pas eu immédiatement la pression du résultat. Ce qui lui a notamment permis, tout au long de la première saison, de lancer quelques jeunes. Si c'était une évidence qu'un joueur du talent de Pedri devait avoir sa place dans l'entrejeu, tout comme Ansu Fati avant sa longue absence, le pari Mingueza a par exemple été assez réussi, tout comme Ronald Araujo a vite été responsabilisé malgré des pépins physiques récurrents. En quelque sorte, il a lancé le nouveau cycle barcelonais puisqu'il a aussi sonné la fin de l'aventure de Luis Suarez, mais il n'a pas vraiment sur le confirmer.

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L'aventure a tourné au vinaigre rapidement

S'il a réussi à se mettre le vestiaire dans la poche, ce qui n'est pas tâche aisée à Barcelone, il a parfois donné l'impression de ne pas trop savoir quoi faire ni quelle idée imprimer à son équipe. Lors du dernier exercice, il a souvent changé de système. Ce qui n'a pas empêché son 3-5-2 certes critiqué de donner certains résultats et de belles séquences de jeu de façon occasionnelle. Jusqu'au mois de mars ou avril dernier, certains voyaient même en lui l'architecte potentiel du nouveau projet. Tout n'était pas parfait bien sûr, mais avec une équipe jeune et une cohésion qui commençait à se développer, il y avait de quoi présager un avenir assez intéressant. Mais peu à peu, les choses se sont un peu dégradées sur les dernières rencontres de la saison. L'équipe n'y était plus ; les prémices de ce début de saison, où on voit onze joueurs qui semblent alignés au hasard sur le terrain, sans véritable animation et des choix curieux.

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Orpheline de Messi et sans véritable leader offensif, l'écurie catalane n'a jamais retrouvé la fluidité et l'entente qu'on avait par moments vu sur la saison précédente. Une équipe apathique en somme, incapable de rivaliser avec les autres grosses écuries sur la scène nationale, et que dire du niveau européen... Certains cas, comme celui de ne donner pratiquement aucune minute à Riqui Puig, ont parfois été mal compris par la presse et les supporters. Ses discours devant les journalistes, plutôt froids, laissant transparaître assez peu de remise en question et semblant se satisfaire après de mauvaises résultats, ne l'ont clairement pas aidé. Et que dire de sa relation avec Joan Laporta, le président barcelonais, qui n'a jamais vraiment voulu de lui malgré des déclarations publiques le flattant. Une triste fin pour celui qui, ne l'oublions pas, avait offert au Barça sa première Ligue des Champions...

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