Coupe du Monde 2014, EdF : les vérités de Jérémy Toulalan
Peu bavard dans les médias, Jérémy Toulalan s'est confié sur l'équipe de France, actualité oblige. L'occasion pour lui de revenir sur sa douloureuse aventure en Bleu.

Mardi soir, Didier Deschamps annonçait la liste des 23 joueurs convoqués pour la Coupe du Monde au Brésil, ainsi que les noms des 7 réservistes. Sans surprise, Jérémy Toulalan (30 ans) n'a pas été appelé par le sélectionneur national. Bien qu'auteur d'une excellente saison avec Monaco (29 matches de Ligue 1, tous comme titulaire, 1 but), et en dépit de discussions régulières avec le champion du monde 1998, le milieu défensif n'a plus jamais voulu porter le maillot frappé du coq depuis 2010, et le terrible fiasco de Knysna. Une page que l'ancien joueur de l'OL a fini par tourner, non sans mal :
« C'est difficile de la tourner. Mais je l'ai fait en arrivant à Malaga, en 2011. Quand je suis revenu en France, l'été dernier, elle était tournée. Cela m'est difficile d'en parler, je ne veux mettre personne en porte-à-faux. Tout ce que je peux dire, c'est que Didier Deschamps a été vraiment classe avec moi. En 2010, on a fait une erreur. Toutes les erreurs sont pardonnables, mais certaines sont plus dures à pardonner, et pour moi, celle-là était énorme », avoue-t-il à L’Équipe. Ayant du mal à vivre avec ce lourd poids, Toulalan a donc préféré jeter l'éponge en Bleu. Pourtant, pour cette Coupe du monde au Brésil, nombreuses étaient les voix à s'élever pour réclamer sa sélection :
« Quand j'y étais, on ne me voulait pas autant. C'est comme dans mes clubs, c'est souvent quand j'étais blessé qu'on s'est aperçu que je pouvais rendre service. Tout ça me fait plaisir. Je serai encore un joueur plus populaire quand j'aurai arrêté. (...) J'ai souvent été un peu à l'écart des autres joueurs de l'équipe de France. À un moment donné, je me suis dit que je l'étais un peu trop et j'ai fait des efforts, mais aujourd'hui, je ne peux plus les faire. À l'époque, je prenais plus de plaisir à être avec des membres de l'encadrement qu'avec certains joueurs. Le principal plaisir que j'avais, c'était le terrain. Revenir, sous plein d'aspects, cela aurait été galère ». Tant pis pour les Bleus.
En savoir plus sur