Ligue 1

Stade Rennais : Valentin Rongier clarifie déjà ses propos à l’époque de Nantes !

Ancien Canari devenu Rouge et Noir, il sait que son arrivée à Rennes ne fait pas l’unanimité. Chambrages d’hier, contexte de derby, propos sortis des archives… Il assume, s’explique, et demande à être jugé sur son engagement d’aujourd’hui, pas sur ses mots d’hier.

Par Valentin Feuillette
6 min.

C’est un joli coup que vient de réaliser le Stade Rennais sur le marché des transferts. En enrôlant Valentin Rongier, le club breton s’offre bien plus qu’un simple renfort d’expérience : il récupère l’un des milieux les plus réguliers et complets de Ligue 1 sur la dernière décennie. Fort de 271 matchs dans l’élite française, le joueur de 29 ans arrive de l’Olympique de Marseille avec un bagage riche, à la fois technique, tactique et mental. Formé au FC Nantes, où il s’est imposé comme un cadre avant de devenir capitaine, Rongier a ensuite franchi un cap à l’OM, s’y affirmant comme un titulaire indiscutable, quel que soit l’entraîneur en place. Son sens du placement, sa justesse dans les transmissions et son abattage ont fait de lui un maillon essentiel du milieu phocéen. Désigné capitaine à 37 reprises et inclus dans l’équipe-type de Ligue 1 en 2023, il arrive en Bretagne avec une réputation bien établie : celle d’un joueur fiable, constant et capable de faire basculer le tempo d’un match. Ce transfert marque aussi une volonté claire du Stade Rennais de renforcer son ossature avec des profils expérimentés et aguerris aux exigences du haut niveau. Engagé jusqu’en 2028, Rongier ne vient pas seulement pour encadrer les jeunes ou épauler les cadres déjà en place : il s’inscrit dans un projet ambitieux où son leadership naturel et sa science du jeu devront peser dès les premières journées. La signature du milieu de terrain mâconnais s’inscrit dans une stratégie à long terme, au moment où Rennes cherche à franchir un palier supplémentaire après plusieurs saisons prometteuses sur la scène nationale et européenne.

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« Valentin est un renfort important pour le club. C’est un joueur qu’il n’est pas nécessaire de présenter tant il s’est imposé comme un leader sur les terrains de Ligue 1 depuis une décennie. Nous sommes heureux qu’il nous rejoigne et nous avons hâte qu’il fasse étalage de ses qualités sous le maillot du Stade Rennais F.C.», a écrit Arnaud Pouille, président exécutif et directeur général du Stade Rennais. Attendu comme l’un des hommes forts du milieu Rouge et Noir, Rongier vient densifier un secteur déjà bien fourni et offrir au staff technique un profil à la fois structurant et polyvalent. C’est désormais sous les couleurs rennaises qu’il écrira la suite d’un parcours déjà riche – un nouveau chapitre qui commence avec ambition. «Valentin correspond parfaitement au profil que nous recherchions au poste de milieu de terrain, il coche tous nos critères. L’opportunité s’est présentée et nous l’avons saisi. C’est un renfort de poids pour l’équipe, un véritable leader, qui saura correspondre au jeu prôné par Habib et son staff. Son expérience et son caractère seront de précieux atouts pour accompagner nos jeunes joueurs», a ajouté Loïc Désiré, directeur sportif du Stade Rennais.

Le mea-cupla de Rongier

Fraîchement arrivé au Stade Rennais, l’ancien joueur nantais a tenu à réagir avec lucidité aux critiques de certains supporters bretons, qui n’ont pas oublié ses piques d’antan. Il insiste sur le ton bon enfant de ses déclarations passées, assumant la rivalité tout en appelant à tourner la page : «chacun peut avoir son avis, je l’entends aussi. Et il y en a qui sont contre ma venue, il y en a qui sont pour. Je sais que c’est la règle du jeu. Maintenant, c’était il y a longtemps. C’était un contexte différent aussi. J’étais joueur de Nantes quand on est passé par le centre de formation, que ce soit du côté de Rennes, je pense, ou du côté de Nantes. On essaie de cultiver un petit peu cette rivalité, ce derby. Mais pour moi, si vous reprenez mes propos, mes chambrages, ça a toujours été bon enfant. Et j’ai jamais voulu me manquer de respect que ce soit à l’institution Rennes ou à leur supporter. S’il y en a qui se sont sentis blessés ou offensés par mes propos, dans ce cas là, je suis navré. Mais pour moi, c’est ce qui fait aussi la beauté de notre sport. C’est alimenter un petit peu ces derbys, ces matchs à tension avec quelques petites piques, quelques chambrages, comme j’avais pu le faire avec Mbaye par exemple à l’époque».

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Revenant sur ses joutes verbales avec Mbaye Niang, symbole d’un derby animé entre Nantes et Rennes, le joueur défend une certaine idée du football, faite de rivalité saine et de chambrages assumés. Déçu par les réactions parfois démesurées, il plaide pour plus de recul… et de second degré : «je pense que les supporters, sans doute, mais j’ai jamais eu de problèmes avec lui particulier. C’est juste qu’on a alimenté un petit peu ça par des piques. Lui, il ne s’est pas gêné, moi non plus. Et puis, on s’est même déjà revu en vacances, il n’y avait strictement aucune animosité. Mais pour moi, ça se perd un petit peu, je trouve ça dommage, parce qu’aujourd’hui, on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire. Vous vous rendez compte déjà, les proportions que ça prend pour des petits chambrages. Donc c’est pour ça aujourd’hui, je suis déçu de me devoir un peu la tournure que ça prend, parce que je trouve que ça, c’est que du plus pour notre sport. Quand les gens parlent entre eux, ils se chambrent et disent "ah tiens, t’as vu un tel, il a parlé du club". Pour moi, c’est ça le foot, c’est ça le sport, c’est ça la vie. On a le droit de rigoler. Donc voilà, je ne regrette pas ces propos. Et maintenant, c’est comme ça, je suis ici pour présenter le Stade Rennais. Maintenant, je demande aux gens juste de me laisser faire mon travail, me donner à 1000% comme je l’ai toujours fait pendant ma carrière, et d’être performant sur les terrains pour aider Rennes à retrouver sa place le plus rapidement possible.»

Conscient que certains propos tenus par le passé peuvent resurgir, le joueur ne cherche pas à les effacer, mais à les replacer dans leur contexte. Il reconnaît avoir grandi depuis, et affirme aujourd’hui être totalement aligné avec le projet rennais, loin des mots de jeunesse prononcés dans un tout autre cadre : «mais il y a du temps qui est passé, il y a du temps, il y a un homme qui a grandi, qui était un jeune adulte, je pense, je ne sais même pas quand j’ai fait ses déclarations en vérité, mais j’avais fait toute ma vie ou presque à Nantes, je crois même que c’était la veille d’un derby, donc voilà, le contexte était complètement différent. Encore une fois, je peux comprendre certains qui s’amusent à reprendre ces propos-là en disant, "regarde, il a dit qu’il ne signerait pas", oui, voilà, c’est la vie, il y a des imbéciles qui ne changent pas d’avis, pour moi le contexte est complètement différent, et comme je l’ai dit aujourd’hui, le projet du Stade Rennais, il est parfait pour moi». Car si un Nantes–Rennes ne froisse personne, c’est qu’on a oublié d’allumer la mèche.

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