Molenbeek : ça part sérieusement en vrille pour John Textor et Caçapa

Par Dahbia Hattabi
4 min.
John Textor, le patron de l'OL @Maxppp

Comme l’OL, Molenbeek fait partie de la fameuse galaxie Eagle Football. Mais l’écurie belge traverse une grosse crise. John Textor comme Claudio Caçapa sont pointés du doigt.

Dans la famille Eagle Football, ce n’est pas vraiment la joie cette saison. Après un début de saison calamiteux, l’Olympique Lyonnais, seizième de Ligue 1 et barragiste, tente de relever la tête sous les ordres de Pierre Sage. Pour cela, l’écurie rhodanienne compte sur un mercato offensif. Malick Fofana, Gift Orban, Adryelson et Lucas Perri sont arrivés. D’autres joueurs, notamment au milieu et au poste d’ailier, sont espérés d’ici la fin du mois de janvier. Du côté de Botafogo, les résultats n’ont non plus été à la hauteur. Pourtant, l’écurie brésilienne a longtemps fait la course en tête de Serie A avant de s’écrouler dans le sprint final et de terminer en cinquième position.

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En ce qui concerne Crystal Palace, la presse anglaise annonce que l’homme d’affaires américain cherche à vendre ses parts du club. Enfin, il y a Molenbeek. Un club dont on a beaucoup entendu parler en France tout l’été. L’OL, qui avait les mains liées en raison des sanctions de la DNCG, est passé par l’écurie belge pour acheter Ernest Nuamah, qui a été prêté aux Gones dans la foulée. Dans l’autre sens, Lyon a envoyé au RWDM47 Claudio Caçapa (coach), Jeff Reine-Adelaïde, Florent Da Silva Sanchez, Pathé Mboup, Youssouf Koné et enfin Mamadou Sarr, arrivé la semaine dernière. Mais le club, 13e sur 16 en Jupiler Pro League, enchaîne les mauvais résultats ces dernières semaines.

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Les supporters n’en peuvent plus

En effet, il restait sur 4 défaites lors des 5 dernières rencontres toutes compétitions confondues. Hier, une réaction était attendue face au KAS Eupen, 15e. D’autant que les supporters avaient mis la pression à tout le monde samedi à l’entraînement (voir vidéo). «S’il n’y a pas de victoire demain, le match ne se terminera pas», ont lancé les fans. L’un d’entre eux a même lancé, une paire de tongs à la main : «qui les veut ? Personne ? Pourtant c’est le Club Med ici. La semaine passée, vous êtes partis en Espagne (en stage, ndlr), au soleil. Vous êtes revenus, et qu’est-ce que vous avez montré ? La honte. La honte totale.» En effet, l’équipe a été éliminée de la Coupe de Belgique par Ostende mercredi dernier. Ce qui n’a pas été du goût des fans.

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L’un d’entre eux, cagoulé et très remonté, a d’ailleurs pris la parole samedi pour menacer les joueurs. «S’il y en a qui sont un peu trop chauds, on peut prendre un rendez-vous sur un ring !». Claudio Caçapa, qui a voulu apaiser les tensions, a répondu aux supporters. «Le message est passé et demain (dimanche, ndlr) on va vous montrer», a lancé le Brésilien. Mais Molenbeek n’a pas vraiment joint l’acte à la parole. Mécontents après l’ouverture du score d’Eupen à la 58e par Renaud Edmond, les supporters de Molenbeek ont vrillé. La Dernière Heure rapporte qu’ils ont lancé des «Caçapa démission». Puis ils l’ont sifflé lorsqu’il a fait entrer Florent Da Silva Sanchez.

Textor, Caçapa et les joueurs prennent cher

Déchaînées, «ils ont commencé à balancer des pétards sur la pelouse à la 84e, ce qui a obligé l’arbitre à faire rentrer tout le monde au vestiaire», précise la DH. Malgré les tentatives du speaker et de Théo Defourny, le capitaine, les fans ont continué. «On s’en fout» et «bougez vous les coui…» ont répondu les supporters, qui ont chargé ensuite John Textor, qui était présent en tribunes et qui les a entendus scander le nom de l’ancien président du club, Thierry Dailly. La rencontre, stoppée à la 84e minute, n’a pas repris, malgré les tentatives de l’arbitre après 20 minutes d’arrêt. Mais les fans de Molenbeek ont envoyé à nouveau des fumigènes. Les dernières minutes de la rencontre se joueront à huis clos, comme le stipule le règlement.

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De son côté, Molenbeek, qui a écopé d’une amende de 50 000 euros, se lève avec la gueule de bois. Le club belge va devoir réagir et trouver des solutions très rapidement. Comme c’est souvent le cas dans pareille situation, l’entraîneur est le premier fusible à sauter. La DH indique d’ailleurs que Caçapa est menacé. Les supporters l’ont lâché et réclament sa tête, eux qui ne sont pas contents des résultats, du jeu proposé et de ses choix. Le média belge précise d’ailleurs que les dirigeants du club, dont John Textor, Gauthier Ganaye (CEO), se sont entretenus après la rencontre d’hier. Une première décision devrait être prise très rapidement. Caçapa attend de la connaître. L’union ne fait plus la force de Molenbeek.

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