Ligue 1

OM : Valentin Rongier n’a pas dit son dernier mot

Relégué sur le banc des remplaçants depuis l’arrivée d’Ismaël Bennacer, Valentin Rongier continue pourtant de donner des maux de tête à son entraîneur. Encore brillant lors de son entrée en jeu face au FC Nantes, à l’occasion de la 24e journée de Ligue 1, le natif de Mâcon compte bien bousculer la hiérarchie.

Par Josué Cassé
4 min.
Valentin Rongier avec l'OM. @Maxppp

«Bennacer, c’est un titulaire. C’est un joueur qui élève d’un niveau considérable les qualités de l’équipe, c’est un top player. Mais Rongier l’est aussi, comme Hojbjerg. Il y en a deux sur trois qui jouent à ce poste. On va voir. Il faut qu’on ait beaucoup de joueurs forts du niveau de Bennacer, Hojbjerg, Rongier. Je ne le vois pas comme un problème. Je fais jouer celui qui est le plus fort à l’instant T. Il faut avoir des joueurs forts… et beaucoup». Voici ce que déclarait Roberto De Zerbi, interrogé sur la concurrence dans l’entrejeu marseillais, quelques jours après l’arrivée d’Ismaël Bennacer, prêté par l’AC Milan. Depuis, le technicien italien semble pourtant avoir tranché pour un double pivot composé du milieu de terrain algérien et de l’indéboulonnable Pierre-Emile Højbjerg.

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Rongier, une régularité bluffante

Un duo sacrifiant logiquement Valentin Rongier, relégué sur le banc des remplaçants depuis le 2 février dernier et une victoire spectaculaire contre l’Olympique Lyonnais. Une trajectoire frustrante pour l’ancien Nantais, auteur de 2 buts et 1 passe décisive en 18 rencontres toutes compétitions confondues cette saison et régulièrement loué pour son apport considérable. De retour sur les terrains le 16 août dernier après une fracture de la rotule et une absence de 286 jours, le numéro 21 de l’OM n’a cependant jamais rien lâché. Fort d’un mental d’acier, le joueur formé au FC Nantes est ainsi rapidement revenu à son meilleur niveau et n’a cessé de porter les siens ces derniers mois. Oui mais voilà, le mercato hivernal a, une nouvelle fois, redessiné le présent du natif de Mâcon dans la cité phocéenne.

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Relégué dans la hiérarchie malgré des performances jusqu’alors plus qu’abouties, Rongier se contente désormais de quelques bouts de match (23 minutes contre Saint-Etienne, 32 minutes contre Nantes). Un «déclassement» qui n’empêche cependant pas l’intéressé de briller dès que l’occasion se présente, à l’instar de sa nouvelle entrée en jeu, ce dimanche soir, en clôture de la 24e journée de Ligue 1. Entré en lieu et place d’Ismaël Bennacer, globalement décevant sur la première heure de jeu, le droitier d’1m72 a tout simplement changé le cours de cette rencontre. Bousculé par des Nantais audacieux, l’OM remerciait finalement son milieu de 30 ans, auteur d’une magnifique offrande sur l’ouverture du score d’Amine Gouiri et plus globalement très sérieux dans l’entrejeu. Interrogé au micro de DAZN au coup de sifflet final, Rongier savourait logiquement avec une humilité certaine.

«On ne s’attendait pas à les voir aussi haut, on pensait plutôt à un 5-3-2, ou 5-4-1. On ne s’attendait pas à un marquage individuel sur ce match. Bravo à eux d’être venu au Vélodrome faire ça. Ils savent qu’on aime jouer au ballon et quand on n’est pas pressé, on ressort bien la balle et là aujourd’hui, on était plus en difficulté. Je ne suis pas certain que le coach veuille m’utiliser haut sur le terrain (ndlr : comme sur le but), j’ai pris la profondeur sur le but, mais ce n’était pas une consigne, j’ai juste vu l’espace et face à une équipe en individuel, il faut un dépassement de fonction. C’était important de rebondir, c’est la marque des grandes équipes, je ne dis pas qu’on en est une, mais on est en train d’en devenir une, on est sur le bon chemin. Il y a des matches où on ne sera pas dans notre jour, mais il faut gagner. C’est ce qui nous permettra de terminer 2e, 3e. Car dans un an, plus personne ne parlera du contenu de ce match».

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RDZ veut conserver sa structure…

Imperturbable, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2026 était également encensé par son entraîneur. «C’est un titulaire, comme les Höjbjerg, Rabiot, Greenwood, comme Bennacer. Au milieu, ce soir, il y avait deux grands joueurs, avec Höjbjerg et Bennacer, qui récupère sa forme», confiait ainsi Roberto De Zerbi. De quoi bousculer la hiérarchie ? Rien est moins sûr… «À 10 matches de la fin, ce serait trop risqué de changer de structure de jeu, donc il n’y en a que deux qui peuvent jouer au milieu. Murillo peut être absent quelques semaines, on verra, on s’adaptera. Mais on est l’OM, on a besoin d’un effectif complet. C’est à moi de me démerder et de faire les bons choix», avouait par ailleurs le coach italien des Phocéens, qui ont remporté 14 de leurs 16 matches de Ligue 1 lorsque Valentin Rongier était sur la pelouse.

Conscient de ses énormes qualités, le directeur du football de l’OM, Medhi Benatia, n’avait de son côté pas manqué de rappeler la volonté du club de sécuriser l’avenir du Français dans les prochaines semaines. «Valentin Rongier sera un sujet, prochainement. C’est un joueur que j’adore, dans l’équilibre d’équipe, le coach ne fait que répéter combien il est important, on va entamer rapidement des discussions avec lui et ses agents, c’est prévu. Et Roberto De Zerbi y tient aussi absolument». Un message clair, confirmant le rôle indispensable de Valentin Rongier sous la tunique olympienne. Au point de totalement rebattre les cartes ? Les compositions de départ pour les deux chocs face au RC Lens (8 mars) et contre le PSG (16 mars) nous en diront certainement plus…

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