OL-OM : ce qu'il s'est vraiment passé pendant l'interruption du match

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Les joueurs de l'OM rentrent au vestiaire. @Maxppp

Depuis dimanche soir, les versions des différentes parties concernées se succèdent. Ce matin, on y voit un peu plus clair sur ce qu'il s'est réellement passé dans les coursives du Groupama Stadium pendant l'interruption du match OL-OM.

Hier, la commission de discipline a fait tomber la première sanction après le triste spectacle offert par le football français lors du choc OL-OM prématurément arrêté suite au jet de bouteille dont a été victime Dimitri Payet. Condamné à un huis clos total en attendant le verdict final de l’instance indépendante, l’Olympique Lyonnais n’a cessé de se démener médiatiquement pour affirmer sa version des faits. En effet, si de lourdes sanctions sont attendues, il faut également que lumière soit faite sur le déroulé des événements durant l’interruption de la rencontre.

La suite après cette publicité

Pour rappel, l’arbitre du match, M. Ruddy Buquet, a confié au micro de Prime Video que sa décision a toujours été de ne pas faire reprendre le match. Une version qu’a vivement contestée le club rhodanien. « Contrairement à ce qui a été évoqué, c’est bien l’arbitre qui a pris, comme le précise le règlement, la décision (même si une réunion de crise, préalable, avait abouti à une première décision de reprise du match). Ruddy Buquet a d’ailleurs convoqué dans son vestiaire les deux coachs et les capitaines, qui pourront le confirmer, pour leur signifier la reprise du match et le timing de retour sur le terrain. À cet instant, l’observateur des délégués de la LFP a officiellement pris la parole en sortant du vestiaire de l’arbitre pour notifier à l’organisateur du match la décision prise par M. Buquet, selon ces propos : « reprise des échauffements dans trois minutes, puis reprise du match sept minutes après ». C’est l’unique raison qui a amené le speaker du Groupama Stadium à annoncer la reprise du match et l’importance de ne pas voir de nouveaux incidents qui entraîneraient l’arrêt définitif de la rencontre. »

À lire OM-Nice : Jérémy Pignard écarté dès ce week-end

Des pressions sur Buquet ?

De son côté, la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’était vivement opposée aux rumeurs selon lesquelles elle aurait fait pression sur l’arbitre du match pour qu’il fasse reprendre la rencontre. Aujourd’hui, L’Équipe nous permet d’y voir un peu plus clair sur ce qu’il s’est réellement passé dans les couloirs du Groupama Stadium. Ainsi, au moment où il a fait rentrer les deux équipes aux vestiaires, Ruddy Buquet a été clair : la rencontre ne pouvait pas reprendre. S’en est suivi une réunion de crise avec la présence, notamment du préfet de la région, Pascal Mailhos. Trois quarts d’heure plus tard, M. Buquet a alors convoqué les coaches et les capitaines des deux équipes pour leur réaffirmer sa posture de départ, mais en ajoutant que d’autres paramètres pourraient rentrer en compte.

La suite après cette publicité

C’est là que sa position a légèrement changé puisque L’Équipe indique qu’il a alors demandé un renforcement des mesures de sécurité. En effet, sur les images de Prime Video, on a pu voir des policiers armés de boucliers prendre position à côté des poteaux de corner. M. Buquet a-t-il subi des pressions ? Pas impossible au vu du scénario raconté. C’est en tout cas à ce moment précis que le délégué du match a envoyé les équipes à l’échauffement et que le speaker du stade a annoncé une future reprise du match. C’était sans compter sur la colère des Marseillais. Furieux, les hommes de Jorge Sampaoli n’ont jamais voulu revenir sur la pelouse, suivies de longues minutes de flottement durant lesquelles une grande partie des spectateurs de l’enceinte lyonnaise est partie. Un départ massif qui a à nouveau fait changer d’avis Ruddy Buquet qui voyait de moins en moins probables les risques de troubles en tribune. Ce dernier a donc une nouvelle fois convoqué les joueurs pour leur signifier cette fois que le match était définitivement arrêté.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité