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L’OGC Nice a trouvé un accord avec l’entraîneur italien Francesco Farioli

Par Santi Aouna - Valentin Feuillette
4 min.
Francesco Farioli, probable nouvel entraîneur de l'OGC Nice @Maxppp

Toujours sans entraîneur depuis l’annonce du départ acté de Didier Digard, l’OGC Nice a accéléré pour trouver un accord avec le tacticien italien Francesco Farioli, jeune entraîneur passé notamment par les bancs en Turquie. Des derniers détails sont à régler.

L’attente devrait bientôt prendre fin. La direction de l’OGC Nice a trouvé son nouvel entraîneur pour prendre la succession de Didier Digard à la tête du club de la Côté d’Azur. Après plusieurs rumeurs autour de l’entraîneur anglais Graham Potter puis de Bruno Génésio et Régis Le Bris, le directeur sportif Florent Ghisolfi, le président Jean-Pierre Rivère sont tombés d’accord avec l’entraîneur italien Francesco Farioli, pourtant un temps convoité par la Sampdoria. Un nom encore méconnu en France mais qui fait pourtant couler beaucoup d’encre en Italie depuis plusieurs saisons. Selon nos informations, les Aiglons ont déjà rencontré le tacticien transalpin et toutes les parties ont trouvé un accord autour d’un contrat de deux saisons. Des derniers détails doivent à régler.

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Après avoir terminé à la 9e place du classement de Ligue 1 cette année, l’OGC Nice s’attendait à un mercato assez agité, notamment dans sa conquête pour trouver un nouveau chef d’orchestre. Pour rappel, le directeur sportif Florent Ghisolfi souhaitait prendre le temps nécessaire pour bien étudier les différents profils ciblés. Les dirigeants ne voulaient surtout pas se précipiter, ni se restreindre pour dresser les multiples possibilités variées. Les Aiglons avaient bien conscience que sans Coupe d’Europe, le temps jouait en leur faveur pour éviter des décisions trop hâtives dans leurs recherches du nouvel entraîneur de l’OGC Nice. Surtout que la reprise de l’entraînement du groupe professionnel n’est prévue que le 2 juillet prochain.

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Un «surdoué» du ballon rond

Avant de se lancer dans sa carrière d’entraîneur, Francesco Farioli a occupé différents postes. Diplômé en philosophie à l’Université de Florence, sa thèse sur la «Philosophie du jeu, l’esthétique du football et le rôle du gardien de but» est publiée à la bibliothèque du centre Coverciano de la Fédération italienne de football (FIGC). Il obtient ensuite une bourse officielle de l’association italienne des entraîneurs de gardiens. Pendant cinq saisons, il officie en tant qu’adjoint dans le petit club italien du Fortis Juventus, en Serie D (4ème division) puis à Lucchese en Serie C. Afin de poursuivre sa progression, le natif de Barga voyage beaucoup : d’abord au Qatar où il rejoint le staff technique de l’Aspire Academy, un centre de développement qui forme de jeunes joueurs qataris pour la Coupe du Monde 2022. Puis il décolle ensuite pour Barcelone où il enseigne en tant que professeur à La Masia auprès des techniciens catalans. Le tournant de sa carrière survient en 2017 quand il rencontre Roberto De Zerbi qui décide de le prendre sous son aile : Farioli devient officiellement un membre important du staff de l’Italien et se voit proposer le rôle d’entraîneur des gardiens à Benevento puis Sassuolo en Serie A.

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Âgé de 34 ans, Francesco Farioli a une belle côte depuis plusieurs années en Italie. Cet adorateur des méthodes de Marcelo Bielsa débute sa carrière de tacticien sur le banc de Fatih Karagümrük, en Turquie, lorsqu’il prend la succession de Senol Can en mars 2021. L’Italien de 34 ans est resté sur le banc des Kara Kırmızı pendant 6 mois pour un bon bilan de 11 victoires en 27 matchs avant de quitter ses fonctions, remplacé par Volkan Demirel. A cette période, il est l’entraîneur le plus jeune sous contrat en Europe. Quelques mois plus tard, Farioli prend la tête de l’Alanyaspor Kulübü où il y reste pendant deux saisons. Le club de la ville d’Alanya a remporté 21 rencontres sur les 47 dirigées par le jeune entraîneur italien où son équipe devient l’une des meilleures équipes du championnat turc en termes d’intensité et de possession de balle. Il termine sa première saison à la 5ème place de Süper Lig avec le record de points du club et une demi-finale de coupe de Turquie. L’ancien disciple de Roberto De Zerbi n’a néanmoins pas renouvelé son bail avec l’Alanyaspor, quittant ainsi les Turuncu-Yeşil en février dernier.

Se décrivant lui-même comme un «idéaliste extrémiste du football» et puisant ses inspirations chez Marcelo Bielsa, Gian Piero Gasperini et Ivan Juric, il prône un jeu dynamique basé sur un pressing haut, une gestion parfaite de la possession et une maîtrise des relances rapides. Le gros point qui diffère de certains de ses mentors, notamment Roberto De Zerbi, est le jeu sans ballon. Contrairement à l’actuel coach de Brighton, les équipes de Farioli doivent soit avoir le ballon et construire, soit chercher à le récupérer rapidement pour repartir de l’avant. Ses joueurs ne doivent pas se montrer passifs et attendre une erreur des adversaires pour reconstruire en attaque. L’Italien met aussi l’accent sur la notion de courage, de travail et de détermination : «Je ne me fâche jamais quand un joueur rate quelque chose de difficile qu’on a travaillé à l’entraînement, je me fâche s’il n’a pas le courage de retenter ce geste ou cette passe», avait-il déclaré. En ce sens, il a une vision très universitaire, voire scientifique des entraînements et les joueurs doivent respecter toute une méthodologie durant les saisons.

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