Simon Banza : «il n'y a pas de secret, je m'attendais à marquer des buts»

Par Alexis Pereira
7 min.
Simon Banza sous le maillot de Famalicão @Maxppp

Il est tout simplement intenable. Depuis son arrivée à Famalicão le 31 août en fin de mercato, Simon Banza (25 ans) réalise un départ extraordinaire au Portugal. Avec 9 réalisations et 3 passes décisives en 9 apparitions toutes compétitions confondues, l'attaquant prêté par le RC Lens marche littéralement sur l'eau. Pour Foot Mercato, le natif de Creil a raconté son magnifique début de saison au Portugal, évoquant aussi ses objectifs, ses ambitions et son avenir ainsi que les Sang-et-Or et son passage méconnu par le Luxembourg. Entretien.

Foot Mercato : vous réalisez des débuts tonitruants avec Famalicão, avec 9 buts et 3 passes décisives en 9 matches toutes compétitions confondues depuis votre arrivée au Portugal. Dites nous tout, quel est votre secret ?

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Simon Banza : il n’y a pas de secret, je suis sur une continuité je pense. J’ai bien commencé la saison à Lens, la préparation estivale même. Et je suis sur cette lancée.

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FM : comment expliquez-vous cette adaptation expresse ?

SB : l’adaptation s’est faite assez rapidement, c’est vrai. Ici, il y a des joueurs intelligents. J’ai été bien intégré par tout le groupe, par tout le club. Ils m’ont vraiment donné cette confiance, ils ont cru en moi et j’arrive à leur rendre sur le terrain, donc tout va bien.

FM : pourquoi cela a-t-il été aussi vite ?

SB : je m’attendais à marquer des buts, parce que, comme je vous le disais, j’étais sur une continuité. J’en suis déjà à 7 buts en championnat. La saison passée, je n’en ai marqué que 5 en Ligue 1 avec un temps de jeu réduit. J’ai du temps de jeu, j’essaie de faire mon boulot.

FM : un tel départ attire forcément les regards et les sollicitations. Comment gérez-vous cette situation ?

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SB : je suis plus concentré sur mon jeu, sur ce que je peux apporter à l’équipe, sur ce que je peux améliorer sur le terrain. Le reste, ce qu’il y a autour, je n’y fais pas trop attention. Je ne prête pas trop oreille à tout le reste. Personnellement, je suis tranquille. C’est le club qui gère ça aussi.

FM : Famalicão et le Portugal, comment trouvez-vous ça ?

SB : le Portugal, c’est un très beau pays, avec des gens chaleureux, qui disent bonjour tout le temps. C'est un bon cadre de vie pour un footballeur ou quelqu’un qui travaille, j'ai une très bonne impression sur le Portugal. Et une nouvelle langue que j’essaie d’apprendre petit à petit.

FM : comment trouvez-vous le club (organisation, infrastructures, effectif, etc.) ?

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SB : c’est un club assez modeste, où tout le monde est vraiment accueillant, souriant. J’ai toujours ressenti de la bonne humeur. Je suis vraiment très content d’être ici. C’est vraiment là où je voulais être. Je remercie encore Lens de m’avoir donné l’opportunité de partir en prêt. Je me sens vraiment bien ici et je vais continuer à essayer d’être le meilleur sur le terrain.

Épanouissement à Famalicão

FM : comment avez-vous atterri là-bas ?

SB : ça s’est fait sur la fin du mercato. Lens ne voulait pas me laisser partir. Je voulais rester moi aussi. Mais au sortir de ma préparation réussie et de mon bon début de saison, je n'avais pas de réelles garanties en termes de temps de jeu sur la saison. J'ai donc décidé d'aller voir le coach pour lui demander de partir afin d'avoir davantage de temps de jeu ailleurs, ce qu'il a accepté, saluant mon état d'esprit et ma loyauté envers le club. On s’est mis d’accord sur ça, tout en gardant bon contact, pour que je puisse être prêté. Famalicão, c’est un défi, je le sentais bien, je connaissais deux joueurs ici, Charles Bickel et Dylan Batubinsika, on s’appelait aussi souvent et je me suis lancé.

FM : vous savez que Famalicão est un club tremplin au Portugal. Toni Martinez et Pedro Gonçalves ont par exemple respectivement rejoint le FC Porto et le Sporting CP après y avoir brillé. Cela vous donne-t-il des idées ?

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SB : c’est un club qui est très regardé. Après, pour l’instant, moi, j’essaie de faire le maximum sur le terrain. Les comptes se feront à la fin. Pour l’instant, on n’est qu’au début de la saison. On a encore des choses à aller chercher, collectivement. Donc, je me concentre sur ce que je peux apporter à l’équipe. Le reste, on verra à la fin.

FM : vous êtes-vous fixé un objectif chiffré en rejoignant Famalicão ?

SB : oui, j’avais un objectif chiffré en tête, ça me donne envie de réussir. Mais ce n'est pas fini. On n'en est qu'à la fin de la première partie de saison. J’espère que ça va continuer. Le foot, c’est de la remise en question, tous les jours faire mieux que la veille. Oui, j’ai un objectif en tête, faut continuer comme ça. Avec un objectif collectif aussi, parce que le foot, c’est avec ses partenaires.

FM : après vos débuts canons, avez-vous le titre de meilleur buteur de Liga Bwin en vue ?

SB : je ne suis pas fixé sur cet objectif-là absolument. Je dois d’abord faire le travail collectif et, si j’ai l’opportunité, essayer de marquer. Je pense que ça sera forcément du bonus, je suis attaquant, je me crée beaucoup d’occasions, mes coéquipiers me font confiance et me font beaucoup de passes. J’essaie de leur rendre en marquant.

FM : quels sont les objectifs collectifs ?

SB : l’objectif, c’est d’abord le maintien. Mais c’est un club très ambitieux. Évidemment, le maintien est la priorité, mais je pense que si c’est possible, on va essayer d’aller chercher une qualification en Europe en fin de saison. C’est un club avec de l’ambition ici.

FM : comment trouvez-vous le jeu au Portugal ?

SB : le jeu est un peu fermé, en fonction des matches. Mais il y a tout de même un bon niveau. Il y a de bons petits joueurs et des choses à aller chercher ici. C’est un bon championnat avec des très bons joueurs.

Ravi pour le RC Lens

FM : vous êtes prêté par le RC Lens, avec une option d’achat. Comment voyez-vous votre avenir ?

SB : il y a une option d’achat oui, mais, pour l’instant, il n’y a rien de nouveau. Pour le moment, je fais ma saison et on verra plus tard. Cette discussion aura lieu avec d’autres personnes. Moi, je m’occupe de jouer sur le terrain.

FM : quel regard portez-vous sur la saison du RC Lens ?

SB : ça ne m’étonne pas. C’est un projet de jeu. Ils ont des supers joueurs, une super mentalité. J’espère que ça va continuer comme ça jusqu’à la fin et qu’ils seront récompensés en fin de saison.

FM : un mot sur deux individualités en particulier, Seko Fofana et Jonathan Clauss.

SB : Seko, c’est vraiment un très bon joueur, il a un nouveau statut de capitaine qu’il porte très bien, j’espère qu’il va continuer et encore gravir des échelons pour porter cette équipe le plus haut possible. Jonathan, c’est un super type, qui donne tout sur le terrain. Ça ne m’étonne pas de le voir là avec des stats de fou. Il mérite d’être sélectionné en équipe de France, c’est l'un des meilleurs à son poste en Ligue 1. J’espère qu’il aura sa chance.

FM : comment expliquez-vous la transformation du RC Lens, qui avait du mal à remonter, en un club qui joue désormais les premiers rôles en Ligue 1 et vise l'Europe ?

SB : c’est un club qui est monté avec des éléments forts, une bonne base, qui récolte les fruits de son travail. Il y a eu des bas, un changement de coach, mais beaucoup de travail de la part de tout le club. Aujourd’hui, ça paye. C’est un bonheur de voir le RC Lens en Ligue 1. Ça ne m’étonne pas, ce n’est vraiment pas volé.

FM : quel regard portez-vous sur l'entraîneur Franck Haise ?

SB : je me suis toujours bien entendu avec lui. Ce coach-là est différent, il connaît ses joueurs, il les aime, il a confiance en eux. Franchement, je lui tire mon chapeau, ce qu’il fait, c’est incroyable. Il arrive à garder tout le monde concerné, tout le monde donne tout sur le terrain, et ça, pour un coach, c’est de l’or. Le coach le sait, c’est un très bon coach.

FM : à un moment dans votre carrière, vous êtes passé par le Luxembourg, à Pétange. Pourquoi ? C’est comment le foot là-bas ?

SB : c’était un choix au sortir d’un prêt compliqué à Béziers, où j’avais perdu la confiance parce que je n’avais presque pas joué du tout. Je voulais aller voir ailleurs, dans un autre pays. C’était un défi pour moi. Soit ça passe, soit ça casse. J’ai vécu une très belle expérience là-bas (18 buts en 25 matches toutes compétitions confondues), avec d’autres joueurs, d’autres personnes, une autre mentalité. Ça m’a permis de grandir, de beaucoup apprendre, de prendre confiance en moi et de revenir avec cette rage à Lens pour être le meilleur sur le terrain.

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