Le long chemin de croix qui attend l’Italie

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Italie @Maxppp

Passée sous les ordres de Roberto Mancini, la Squadra Azzura n'a pas pesé bien lourd face à la France. Malgré quelques individualités intéressantes, l'Italie a encore du chemin à parcourir avant de redevenir une terreur de la scène internationale.

L'Italie panse encore ses plaies. Sortie des barrages pour la Coupe du Monde 2018 par la Suède, la Squadra Azzura doit se contenter de matches amicaux avant de passer son été devant sa télévision, faute de Mondial. Un événement traumatisant pour un pays aux quatre étoiles dorées qui a en plus vu des piliers de la sélection (Buffon, De Rossi, Barzagli entre autres) tirer leur révérence. Remise en piste, la sélection désormais entraînée par Roberto Mancini tente de relever la tête avec une équipe très rajeunie (Berardi, Chisea, Caldara entre autres). Et hier soir, la France, sans être ultra flamboyante, a montré aux Transalpins tout le chemin qu'il leur restait à parcourir.

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Trop rarement incisive devant sans Mario Balotelli et souvent dépassée derrière par la vitesse des fusées Mbappé et Dembélé, l'Italie est en pleine reconstruction. Et pour Didier Deschamps, rien d'anormal. «J'ai connu aussi cette période. Avant 1996 et 1998, je suis resté à la maison en 1990 et en 1994. Ce sont des périodes très difficiles. On peut changer de joueurs. Tout ce se fait pas comme ça, d'un seul coup. Il faudra du temps pour préparer cette équipe. Ces trois matches seront très utiles à Roberto (Mancini) pour les éliminatoires (de l'Euro 2020). Il y a de la qualité en Italie. Ce n'est pas rien ce qu'il s'est passé (l'élimination du Mondial 2018). En plus de ça, certains joueurs avec plein d'expérience ont choisi de partir. Les jeunes ont besoin de jouer pour avoir cette expérience. L'objectif le plus important pour l'Italie ce sera d'être présente lors des prochains Championnats d'Europe», a confié le sélectionneur national en conférence de presse.

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L'espoir Chiesa

Intronisé à la tête de la sélection azzura après le fiasco Ventura et l'intérim de Di Biagio, Roberto Mancini n'a donc pas voulu accabler les siens. Et pour refaire de l'Italie une terreur de la scène internationale, il n'y a qu'un seul moyen. «La recette est celle-là : jouer ce genre de matches. Espérer aussi que des garçons qui ne sont pas là pour des problèmes physiques puissent jouer souvent à ce niveau. Ça les fera grandir. C'est difficile de dire dans combien de temps nous serons au niveau (de ces équipes). Nous devons bien figurer lors des compétitions officielles.» Et Mancini peut avoir de l'espoir. Car si le visage de son équipe à Nice n'était pas le plus séduisant, le nouveau patron de la sélection italienne possède tout de même dans ses rangs quelques talents très prometteurs. A commencer par Federico Chisea.

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«Il a des joueurs de qualité comme Chiesa qui est très intéressant dans tout ce qu'il fait balle au pied. Il a du temps», a ainsi déclaré Deschamps. Séduit par le joueur de la Fiorentina, le Bayonnais n'est pas le seul dans ce cas. «Chiesa, déjà un bleu brillant. A seulement 20 ans, c'est déjà un leader. Quand il accélère, il fait mal», a écrit la Gazzetta dello Sport. Une matière première à façonner pour Mancini qui laisse entrevoir des lendemains plus chantants. «Ce match servira à ce genre de joueurs, lui, Berardi, Caldara. Ça aidera tous les joueurs jeunes à grandir aussi bien physiquement et au niveau du caractère». Et ça tombe bien puisque les Azzurri défieront les Pays-Bas dans les jours qui viennent.

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