Ligue 1

Cinq choses à savoir sur Stephan El Shaarawy

C’est officiel, Stephan El Shaarawy est un nouveau joueur de l’AS Monaco. En attendant de savoir si le Pharaon parviendra à relancer sa carrière sur le Rocher, piqûres de rappel et révélations sur la star déchue du Milan AC.

Par Alexandre Pauwels
4 min.
Monaco Stephan El Shaarawy @Maxppp
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L’AS Monaco a réalisé le gros coup Stephan El Shaarawy. Via un prêt avec option d'achat, le club princier s’est octroyé les services du talentueux attaquant italien. Talentueux, mais fragile aussi : ces dernières saisons, le Pharaon a davantage squatté l’infirmerie que le classement des buteurs. Alors un gros coup oui, mais un pari surtout pour les Monégasques, qui au vu de ce facteur, ne sont pas sûrs de récupérer leur investissement. Il y a des paris bons à tenter, El Sha en est un.

Un talent précoce

Parce qu’on le sait, Stephan El Shaarawy a du talent. Et ce, depuis son plus jeune âge. En 2001, à l’âge de 9 ans, le Pharaon – surnom qui lui a été octroyé du fait de ses origines égyptiennes –, qui joue au sein du modeste Ruffinengo di Legino, est proposé au centre de formation de la Juve. Jugé trop jeune et frêle par un certain Gian Piero Gasperini, alors en charge des équipes de jeunes de la Vieille Dame, El Sha doit attendre deux ans avant d’intégrer un club pro, en l’occurrence le Genoa. Curiosité, c’est le même technicien qui lui avait fermé les portes de la Juve qui le fait débuter en équipe première en 2008 : à 16 ans, un mois et 24 jours, l’attaquant devient le plus jeune débutant du plus vieux des clubs transalpins. Sacrée performance, mais El Sha ne s’arrêtera pas là. Quatre ans plus tard, il bat un autre record de précocité, au Milan cette fois, devenant le plus jeune buteur de l’histoire rossonera en Ligue des Champions, à 19 ans et 342 jours.

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Quelques mois au top seulement

Ce record, battu en octobre 2012, se situe justement au creux de la meilleure période de la carrière du Pharaon. Il avait peu joué avec son club formateur le Grifone, avait formulé de belles promesses via un prêt à Padoue, promesses qui lui avaient valu l’intérêt de grands d’Europe et un transfert au Milan, en faveur duquel il avait disputé une campagne 2011/2012 placée sous le signe de l’apprentissage – 22 matches et 2 buts en championnat. Mais à la rentrée 2012, c’est bien El Shaarawy qui porte seul un Milan amputé de ses dernières stars durant l'été et décevant dans ses performances. 14 buts sur la première partie de campagne, le joueur flambe, pousse les portes de la Nazionale et capte l'attention des plus grands clubs. Jusqu'à la chute.

Mario Balotelli l’a stoppé avant les blessures

Janvier 2013, Mario Balotelli débarque à Milanello. La perspective d'un duo avec El Sha fait saliver les tifosi, mais l'alliance n'aura pas l'effet escompté. L'entente n'est pas fameuse, et dessert plus le Pharaon qu'autre chose : le privilège d'enfiler les pions revient à Super Mario, et El Sha, lui, devient muet. Avec deux buts sur la deuxième partie de campagne, il suscite même l'inquiétude. L'intéressé tentera bien de désamorcer le scepticisme entourant sa collaboration avec Balotelli durant l'intersaison, promettant du mieux pour la suite, il n'aura pas l'occasion de joindre les actes à la parole. Comme on le sait, les blessures ont eu raison du reste de sa carrière jusqu'à aujourd'hui : genou, pied gauche, pied droit, El Sha a enchaîné les pépins, de telle sorte qu'il n'a disputé que 29 matches sur les deux dernières campagnes, toutes compétitions confondues. Le tout pour 3 petits buts.

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Il voulait rester à Milan

Ces buts, le Pharaon les a tous inscrits la saison dernière, deux d'entre eux face au Torino lors de l'avant-dernière journée de Serie A. De quoi espérer du mieux pour une suite que l'attaquant n'envisageait qu'à Milan : fin juin, El Sha déclarait encore vouloir honorer son contrat en Rossonero, et avoir hâte de débuter le nouvel exercice. Parce que le joueur aime le Milan et ses tifosi, qui le lui rendaient bien. Chouchou de Berlusconi et des fans, notamment des plus jeunes, l'international italien avait très certainement à cœur de relancer sa carrière en Lombardie. Mihajlovic réfléchissait même ouvertement à la possibilité de le repositionner en milieu de terrain dans son 4-3-1-2 qui sur le papier, ne lui seyait guère. Mais l'offre satisfaisante est arrivée au bon moment, celui où le Milan cherchait des liquidités pour poursuivre son recrutement.

Déjà accosté par l’ASM

L'offre est satisfaisante à l'instant T, et permet certes au club milanais de réaliser une plus-value – il fut acheté 7 M€ au Genoa –, mais El Shaarawy aurait bien pu rapporter plus gros. Au sortir de sa belle campagne 2012/2013, Manchester City a offert 30 M€, l'Anzhi 40. L'ASM, elle, était déjà sur le dossier, et planchait sur une opération à 60 M€ incluant également Kevin-Prince Boateng. Les Rossoneri, désireux de conserver leur talent et persuadés de pouvoir en tirer davantage, avaient tout repoussé en bloc. Mauvais timing pour le Milan, bon pour Monaco, seul prétendant à ne pas s'être évaporé au gré des blessures du Pharaon.

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