Liga : et si c'était la saison du Celta de Vigo ?

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Celta de Vigo @Maxppp

Auteur d'un début de saison remarqué en Espagne (2 victoires et un nul en 3 matchs), le Celta semble avoir toutes les cartes en main pour réaliser une belle saison en Liga.

Les supporters du Celta peuvent se remettre à rêver. En mai 2017, les Galiciens étaient éliminés in extremis face à Manchester United en demi-finale de l'Europa League, dans une double-confrontation où ils n'avaient pas été ridicules, loin de là. Mais la saison dernière a été pour le moins compliquée à vivre à Vigo, avec un Juan Carlos Unzué qui a remplacé le Toto Berizzo, parti à Séville après trois saisons pleines en Galice. Un exercice 2017/2018 à la fin duquel le Celta a terminé à une triste 13e position, disputant souvent ses rencontres dans un Balaidos à moitié vide. Seule satisfaction de la saison pour les Gallegos, l'explosion de Maxi Gomez, jeune attaquant uruguayen qui a terminé le championnat avec 17 réalisations. En seulement un an, le Celta est passé d'une équipe joueuse, avec des supporters plutôt heureux de leur équipe, à une équipe plutôt fade qui ne faisait rêver personne. Il fallait du changement...

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Antonio Mohamed est donc arrivé sur le banc de touche pendant l'été. Encore inconnu en Europe, l'entraîneur argentin a posé ses valises dans le nord-ouest de l'Espagne pour sa première expérience sur le Vieux Continent, après avoir notamment remporté la Copa Sudamericana avec l'Independiente en 2010, l'Apertura mexicain en 2012 (Tijuana) et 2014 (Club América) et la Coupe du Mexique l'année dernière avec Monterrey. S'il fait sensation à cause de son style vestimentaire plutôt inhabituel chez un coach, El Turco a déjà bien implanté sa patte à l'équipe, lui qui est connu pour être très minutieux sur le plan tactique. Dans son 5-2-3 habituellement peu utilisé en Espagne, on cherche avant tout à neutraliser les offensives du rival, avant de lui faire mal, sur attaque placée ou sur contre-attaque. Et c'est plutôt réussi, à l'image de ce match contre l'Atlético samedi dernier, dans lequel les Colchoneros de Diego Simeone - ami proche de Mohamed par ailleurs - n'ont tout simplement pas tiré en direction des cages galiciennes.

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Un arsenal offensif impressionnant

C'est d'ailleurs cette nouvelle solidité défensive qui surprend tout le monde en Espagne, le Celta ayant une réputation d'équipe plutôt fragile derrière ces dernières années. Mais cette nouvelle formule à 5 défenseurs, avec Hugo Mallo à droite et l'ancien Lillois Junior Alonso à gauche semble porter ses fruits. Il faut dire que devant l'arrière-garde, le double-pivot Stanislav Lobotka - Fran Beltran est terriblement efficace. Le premier, qui était fortement convoité par le PSG cet été, abat un travail défensif considérable, en plus d'être très à l'aise balle au pied. Le deuxième, arrivé du Rayo Vallecano cet été et considéré comme l'un des principaux espoirs du football espagnol du haut de ses 19 ans, est plus dans un registre de box-to-box, et tous deux forment un duo très complémentaire. Devant, inutile de présenter ce trio Pione Sisto - Maxi Gomez - Iago Aspas. Le Danois est un redoutable ailier, qui fait des dégâts quand il est lancé balle au pied. L'Uruguayen est un attaquant de surface à qui il ne faut pas 50 occasions pour faire la différence, et qui a en plus considérablement amélioré son apport dans le jeu. Quant à Aspas, peut-être le meilleur joueur de l'histoire du club, il est partout, à la finition, à la dernière passe, à la création... Le duo Aspas-Gomez, c'est 39 buts en Liga la saison dernière, et c'est visiblement reparti sur les mêmes bases...

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Des joueurs d'une telle qualité qu'on ne peut pas évoquer la théorie du surrégime pour eux, puisqu'ils ont déjà fait leurs preuves et montré leur valeur dans ce championnat. Et il y a encore du beau monde sur le banc. On pense forcément à Sofiane Boufal, auteur de quelques entrées en jeu intéressantes, ou encore à Matthias Jensen, Emre Mor ou le petit prodige de la maison Brais Mendez. Les départs de joueurs pourtant importants, à l'image de Jonny, le latéral gauche formé au club et indiscutable depuis plusieurs saisons, ou Daniel Wass et Sergi Gomez, partis à Valence et à Séville, ne se font pas sentir pour le moment. Seul point faible peut-être, ce poste de gardien de but, où Sergio Alvarez ne fait toujours pas l'unanimité. Il est encore bien trop tôt pour s'enflammer et il est évident que les toutes premières places sont hors de portée, mais force est de constater qu'avec cet effectif très intéressant et la tactique du Turco Mohamed qui semble déjà être assimilée par ses joueurs, une qualification en Europe est largement envisageable pour les Celestes...

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