Le PSG de Luis Enrique hait la défaite !

Par Josué Cassé
5 min.
La joie d'Achraf Hakimi face au HAC. @Maxppp

Dans le cadre de la 31e journée de Ligue 1 et à quelques jours de retrouver le Borussia Dortmund pour les demi-finales aller de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain a arraché le match nul (3-3) face à des Havrais valeureux. Peu inspirés offensivement et surpris sur les rares incursions normandes, les hommes de Luis Enrique devront patienter avant de célébrer un douzième titre de champion de France mais ont fait preuve d’une vraie force de caractère.

Occasion manquée. Si le Paris Saint-Germain avait l’opportunité, pour le 700e match de l’ère QSI, d’officialiser un douzième titre de champion de France dans son histoire, les Rouge et Bleu ont finalement partagé les points, samedi soir, avec Le Havre (3-3) lors de la 31e journée de Ligue 1. Avec un onze remanié - Kylian Mbappé et Gonçalo Ramos débutaient sur le banc alors que Gianluigi Donnrumma, Lucas Hernandez, Nuno Mendes et Fabian Ruiz étaient eux préservés - les hommes de Luis Enrique ont malgré tout trouvé les ressources mentales nécessaires pour préserver l’essentiel et poursuivre leur série d’invincibilité. Contre le club doyen, glaçant de réalisme après des semaines de doute face aux buts adverses, l’actuel leader du championnat s’est souvent cassé les dents sur un bloc défensif havrais concentré et rigoureux.

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Le PSG de Luis Enrique déteste la défaite !

Organisés en 5-4-1, les Normands ont alors profité de leurs rares occasions pour percer la muraille francilienne. Décalé côté gauche par Emmanuel Sabbi, Christopher Opéri croisait d’ailleurs parfaitement sa frappe pour tromper Keylor Navas, titulaire du soir, et refroidir un peu plus l’atmosphère de la porte de Saint-Cloud (0-1, 19e). Si les Parisiens, portés par un public déchainé malgré le scénario, réagissaient dans la foulée grâce à l’inévitable Bradley Barcola, trouvé par Warren Zaïre-Emery (1-1, 29e), le HAC allait une nouvelle fois profité du relâchement parisien pour reprendre l’avantage. Juste avant la pause et au terme d’une superbe action collective, Loïc Nego remisait sur André Ayew d’une subtile talonnade. Face à Danilo, l’ancien Marseillais ajustait Navas pour s’offrir son 4e but en 16 matches de L1 (1-2, 38e).

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Très certainement plus focalisé sur le futur déplacement à Dortmund que la situation comptable des siens en championnat, Luis Enrique 'profitait’ alors du scénario défavorable de cette rencontre pour continuer son turnover. Sur le banc au coup d’envoi, Mbappé prenait la place de Dembélé alors que le jeune Mayulu et Lee succédaient, eux, à Barcola et Asensio. Pour autant, la physionomie de ce match ne changeait guère. Paris poussait mais Paris butait inlassablement sur une défense normande vigilante. Incapable de changer de rythme, le club de la capitale se faisait finalement une nouvelle fois surprendre. Trop nonchalant et globalement très décevant face aux Ciel et Marine, Danilo était devancé par Nego dans sa propre surface et commettait une faute largement évitable. Après visionnage du VAR, Abdoulaye Touré offrait le break aux siens (1-3, 61e). Bien décidé à ne prendre aucun risque, Luis Enrique rappelait Marquinhos et Randal Kolo Muani pour donner du temps de jeu à Milan Skriniar et Gonçalo Ramos.

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Le vestiaire parisien souligne l’état d’esprit

Une gestion à outrance qui allait pourtant payer grâce à l’inévitable numéro 9 du PSG. Passeur décisif sur la réduction du score d’Achraf Hakimi dans le dernier quart d’heure (2-3, 78e), l’ancien buteur de Benfica se muait finalement en héros au bout du temps additionnel en plaçant un coup de tête imparable pour Arthur Desmas (3-3, 90+6e). Une réaction forcément soulignée par l’ensemble du vestiaire peu après le coup de sifflet final. «L’égalisation, ça montre la force de caractère qu’on a, on travaille tous les jours pour ça et on va tout faire pour gagner les prochains matches», notait notamment Warren Zaïre-Emery, officiellement lié au PSG jusqu’en 2029. Une force de caractère également mise en exergue par Bradley Barcola au micro de Canal +. «On est complémentaire, il y a un très bon état d’esprit, on arrive à bien jouer ensemble, on ne peut que bien finir».

Relancé sur le scénario de cette rencontre en zone mixte, le sauveur du soir, Gonçalo Ramos, appréciait également cette personnalité montrée par le PSG. «On a montré notre force et notre caractère ce soir malgré le résultat. C’est aussi une bonne chose avant la Ligue des Champions ce type de scénario. On a manqué le titre ce soir mais on peut aussi l’avoir demain (dimanche, ndlr) si Monaco ne gagne pas contre Lyon et si ça n’est pas le cas alors ça sera la prochaine fois», déclarait le buteur francilien. «C’est sûr qu’être mené 3-1 à la 75e, je ne sais même pas, ce n’est pas facile. On a su remettre du rythme, on a montré la force de caractère que l’on avait et on a tout donné sur les dernières minutes. On a réussi à renverser le match et choper le 3-3. Ce sont des choses qui arrivent, des fois on ne peut pas tout arrêter», ajoutait de son côté WZE. Une résilience également relevée par Luis Enrique. «Je crois que c’est très important quand un entraîneur est capable de transmettre à ses joueurs sa force, son envie de se battre, le fait de ne jamais abandonner, nous allons essayer de finir la saison de la meilleure des façons possibles».

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Nerveux, souvent pris dans le duel (42 remportés par le HAC contre 41 pour les Rouge et Bleu) et trop brouillon offensivement (4 petits tirs cadrés sur 17 tentative), le PSG - qui n’avait plus encaissé trois buts à domicile contre un promu depuis quatorze ans et la défaite 1-3 contre Montpellier (15 mai 2010, doublé de Geoffrey Dernis et but de Lilian Compan pour les Héraultais, Mevlüt Erding pour le PSG) - aura donc, malgré tout, eu le mérite d’éviter la défaite. Un vrai motif de satisfaction pour une équipe qui a marqué, sur le but libérateur de Ramos, sa 20e réalisation de la saison en Ligue 1 dans les quinze dernières minutes de jeu. Avec ce match nul (3-3) arraché sur le gong, le club de la capitale reste, par ailleurs, sur une série d’invincibilité de 26 matches en championnat. Une autre statistique prouvant, un peu plus, la force de caractère de ce groupe. De bon augure avant de s’envoler pour le Signal Iduna Park, mercredi prochain où le futur champion de France pourra, une nouvelle fois, compter sur le soutien inconditionnel de ses supporters…

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