Racisme : les vérités poignantes de Mario Balotelli sur les incidents face à Vérone

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Brescia Mario Barwuah Balotelli @Maxppp

Après les tristes incidents racistes du week-end à Vérone, Mario Balotelli est revenu sur cet épisode devant les caméras de la télévision italienne. Et l'ancien de l'OM avait logiquement beaucoup de choses à dire.

Une fois encore, Mario Balotelli a été victime de racisme sur les pelouses italiennes. Un nouveau triste incident avec comme responsables certains ultras du Hellas Vérone, qui n'ont visiblement rien trouvé de mieux qu'insulter l'ancien de l'OM et lui lancer des cris de singe pendant la rencontre qui a opposé le Brescia à leur club ce week-end (1-1). Logiquement énervé, l'attaquant italien a souhaité quitter le stade, mais ses partenaires l'ont finalement convaincu de rester sur la pelouse. Et les heures qui ont suivi cet incident ont été encore plus lunaires...

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« Balotelli ? Pas de racisme, seulement des moqueries », a lâché Ivan Jurić, l’entraîneur du Hellas. Propos similaires pour le maire de Vérone, Federico Sboarina : « aujourd’hui, j’étais au stade et je n’ai entendu aucune insulte raciste. Et comme moi, beaucoup d’autres personnes à qui on a, à la fin du match, écrit et contacté. Ce que Balotelli a fait est inexplicable, parce que, sans aucune raison, il a lancé un pilori sur un fan et une ville ». Les réactions du monde du football ont tout de même, sans surprise, condamné les faits et Super Mario a reçu de nombreux messages de soutien. Mais on attendait surtout la réaction du principal concerné, qui a parlé pour l'émission Iene de Mediaset.

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« Ma fille Pia a vu ça à la télévision et ça fait trois fois plus mal »

« Ce qui s'est passé dimanche, ce n'était pas beau, mais je n'accuse pas Vérone, ni la tribune de Vérone. J'ai accusé les quelques idiots qui ont fait ça, je les ai entendus. J'ai accusé ces trous du cl et c'est tout. Il n'y en avait pas que deux ou trois, parce que je les ai entendus depuis la pelouse. Je dis la vérité. Le stade de Vérone et leurs fans sont aussi sympas avec moi, avec leurs chambrages. Mais si tu veux distraire un joueur, tu peux le faire de plein de manières. Pas comme ça. Ce n'est pas bien. Les quelques fans qui l'ont fait sont des abrutis. Les chambrages racistes, ce n'est pas bien, ça ne l'a jamais été et ça ne le sera jamais. Ce ne sont que quelques idiots »*, mais ils sont toujours là, a-t-il lancé.

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« Je sais qu'on ne doit pas donner de l'attention à ces gens, mais on ne peut pas passer sous silence la gravité de ce qu'ils font. Si je ne réagis pas, rien ne se passe après. Tu peux m'appeler un idiot, ça ne me gène pas, mais tu ne peux pas m'appeler ngre. Ce n'est pas une simple erreur, c'est quelque chose de sérieux. J'ai arrêté de jouer parce que j'en ai eu marre. Je dis qu'il faut punir ceux qui sont coupables et pas toute la tribune, parce que c'est aussi la beauté du football (les tribunes, NDLR). Je n'ai jamais accusé toute la ville de Vérone, juste quelques idiots qui ont été responsables. Ma fille Pia a vu ça à la télévision et ça fait trois fois plus mal. Ça lui est déjà arrivée mais tu ne peux pas t'en prendre à un gamin qui dit ces mots. Nous les adultes devons montrer l'exemple et montrer comment bien se comporter. Je ne dis pas que je suis différent des autres joueurs qui sont victimes des mêmes insultes, des mêmes bruits de singe, mais le problème c'est que je suis Italien et je veux revenir en sélection. Je peux accepter tout type d'insultes, mais pas celles qui sont racistes, je n'accepte pas ça »*, a confié le joueur. Un coup de gueule qui, on l'espère, sera entendu en Italie mais aussi partout en Europe où les problèmes de racisme dans les stades se sont multipliés ces derniers temps...

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