Entretien avec… Mario Jardel : « J’aurais beaucoup aimé jouer en France à Marseille »

Infatigable ! À 37 ans, Mario Jardel est reparti pour un nouveau défi en Bulgarie, du côté de Cherno More. Pour Foot Mercato, le redoutable chasseur de but brésilien est revenu sur son immense carrière. De ses exploits à Porto et au Sporting à sa fin de carrière rêvée en passant par son transfert raté à l'Olympique de Marseille, Super Mario nous a tout dit. Entretien.

Par Alexis Pereira
4 min.
Mario Jardel, toujours le sourire aux lèvres @Maxppp

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Mario Jardel : Tout va bien merci ! Grâce à Dieu, tout va bien.

FM : Vous êtes arrivé cet été à Cherno More en Bulgarie. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

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MJ : J’ai tout simplement été séduit par l’opportunité de pouvoir jouer à nouveau.

FM : Comment vous sentez-vous en Bulgarie ?

MJ : Je me sens très bien ici, grâce à Dieu. Je suis vraiment très bien ici.

FM : Pouvez-vous nous décrire le championnat bulgare ?

MJ : La Bulgarie est un championnat où il n’y a pas vraiment de grandes équipes qui sortent du lot. Le niveau est plutôt homogène. Mais ça reste un bon championnat.

FM : Vous avez joué contre le Levski Sofia en septembre. Que pensez-vous de l’attaquant français Garra Dembélé qui y brille en ce début de saison ?

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MJ : Je trouve que c’est un bon joueur. C’est un attaquant qui a largement le niveau pour jouer hors de Bulgarie, dans les grands championnats.

Un avenir au Portugal ?

FM : Combien de temps pensez-vous rester à Cherno More ?

MJ : Je ne sais pas. J’ai un contrat de six mois. On va attendre avant de voir. J’ai été longtemps arrêté. Aujourd’hui, tout va bien. Je retrouve mon niveau physique et la confiance. Je vais même recommencer à jouer ce mois-ci (Ndlr, 4 apparitions en championnat pour l’instant).

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FM : Des rumeurs dans la presse portugaise ont fait écho de votre volonté de revenir jouer au Portugal avant de mettre un terme à votre carrière. Ces bruits sont-ils fondés ?

MJ : C’est vrai. J’espère pouvoir revenir jouer au Portugal lors du mercato d’hiver. Et jouer six mois avant de faire mon jubilé et mes adieux à Porto sur la pelouse du Estadio do Dragão.

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FM : Suivez-vous toujours le championnat portugais qui vous a
révélé en Europe ?

MJ : Oui, je suis attentivement la Liga Sagres. Le FC Porto est un beau leader. Mais derrière, Benfica, Braga et même le Sporting sont encore dans la course.

FM : Quel est votre favori ?

MJ : Sans hésitation, le FC Porto.

FM : Y a-t-il un joueur en particulier que vous aimeriez distinguer chez les Dragões ?

MJ : Je dirai Hulk, João Moutinho et le gardien Helton. Dans l’ensemble, ils ont une très bonne équipe. J’ai été les voir lorsqu’ils sont venus jouer le CSKA Sofia (le 30 septembre, 2e journée de la phase de poules de l’Europa League). Ils avaient gagné (0-1) sans forcer. C’est une belle équipe.

FM : Revenons un peu en arrière. Lors de la saison 2001/02, vous avez explosé tous les records en inscrivant plus de 50 buts toutes compétitions confondues au service du Sporting CP. Avec le recul, comment expliquez-vous cette incroyable réussite ?

MJ : C’est vrai que ce fut une année incroyable, inoubliable même. Tout me souriait. J’avais inscrit 56 buts, dont 42 en championnat ! J’ai gagné le Soulier d’Or européen. C’est un très bon souvenir pour moi qui restera gravé toute ma vie dans ma mémoire.

Son transfert raté à Marseille

FM : Ici en France, on parle encore de l’époque, à l’été 2001, où vous aviez failli vous engager avec l’Olympique de Marseille. Pouvez-vous revenir sur cet épisode de votre carrière ?

MJ : C’est vrai. À l’époque, je disputais la Copa America avec la Seleção et je n’avais pas pu signer le contrat. Il y a eu quelques problèmes avec certains agents. Mais je ne veux pas trop parler de ça. Je regrette beaucoup, sincèrement. J’aurais beaucoup aimé jouer en France à Marseille. Et j’espère pouvoir un jour venir en France en tant qu’entraîneur pourquoi pas.

FM : Durant votre carrière, vous avez connu des destinations exotiques comme Chypre (à Anorthosis Famagouste en 2007) et l’Australie (au Newcastle Jets en 2007/08). Que pouvez-vous nous dire de ces deux championnats ?

MJ : Ce ne sont pas des championnats très connus, mais ils sont difficiles, très difficiles. Ce furent tout de même deux très belles expériences pour moi.

FM : Quel est le plus beau souvenir de votre riche et longue carrière ?

MJ : Je retiens bien sûr mon passage au FC Porto. Pendant cinq années, j’ai été meilleur buteur du championnat portugais, j’ai gagné de très nombreux titres. Je n’oublie pas bien sûr mes expériences merveilleuses au Sporting (2001-2003) et à Galatasaray (2000/01). Ce furent neuf très belles années au top niveau qui m’ont permis de me faire un nom qui restera dans l’histoire du football mondial.

FM : Que peut-on vous souhaiter pour la fin de la saison ?

MJ : La santé, beaucoup de santé ! C’est le plus important !

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