SPL

Audiences ridicules, salaires impayés… ça tourne au fiasco pour la Saudi Pro League

Désireuse de faire de son championnat une place forte du football mondial, l’Arabie saoudite a déjà déboursé à coups de milliards depuis la saison dernière. Pour des résultats assez insignifiants en France, et au prix de nouvelles polémiques.

Par Jordan Pardon
2 min.
Cristiano Ronaldo avec Al Nassr en Ligue des Champions AFC @Maxppp

Un an plus tard, la greffe ne prend toujours pas en France. Alors qu’on imaginait un engouement grandissant pour le championnat saoudien avec les arrivées de multiples stars comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Neymar, Sadio Mané, Riyad Mahrez, N’Golo Kanté, et d’autres, le journal L’Équipe fait de nouvelles révélations qui confirment bien un désintérêt profond du public français. En mars dernier déjà, certaines audiences avaient de quoi nous mettre la puce à l’oreille.

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On apprenait par exemple que le choc opposant Al-Nassr, club de Cristiano Ronaldo et de Sadio Mané, à Al-Ittihad, club de Karim Benzema, N’Golo Kanté ou Fabinho, n’avait réuni que 5 000 téléspectateurs sur les antennes de Canal, soit moins que le match de National opposant Rouen à Sochaux (1-0), diffusé sur la même chaîne, au même horaire, à pareille époque. Et visiblement, les chiffres n’atteignent toujours pas des hauteurs vertigineuses. D’après le quotidien français, seulement 4 000 abonnés étaient devant Canal+ Foot pour observer le match entre Al-Nassr et Damac la semaine dernière (2-0), rencontre durant laquelle CR7 avait inscrit un doublé. Pour rappel, les contrats de diffusion de la SPL prendront fin à l’issue de la saison avec les diffuseurs du monde entier. Reste à voir si Canal fera le choix de prolonger son bail…

Une production XXL pour des résultats minuscules

Mais plus loin que ces audiences qui peinent encore à décoller dans l’Hexagone, ce sont aussi les affluences dans les stades de certains cadors qui posent question. On peut notamment citer l’exemple d’Al-Ittihad et de son Stade Roi-Abdallah qui a souvent résonné creux la saison dernière malgré une capacité de 62 000 places. Et ce très faible engouement tranche radicalement avec les moyens XXL déployés par la SPL pour faire la promotion de son championnat.

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« Ils ont mis des moyens extraordinaires sur la production de leurs matches, plus que ce qu’on connaît en Ligue 1, avec plus de 25 caméras pour les gros matches, 6 loupes, des spider-cams, des drones dans tous les sens… Mais pour nous payer, c’est plus compliqué », déplore un technicien à L’Équipe, qui réclame des arriérés de salaire à hauteur de… 7 000 euros. Il ne serait d’ailleurs pas le seul à attendre d’être réglé par la société Alamiyah. D’autres opérateurs travaillant pour la production du championnat saoudien se retrouvent dans la même situation que lui, alors que le réputé réalisateur français, François Lanaud, aurait déjà arrêté de collaborer avec la SPL, à peine un an après le début de leur collaboration. Il y a mieux pour soigner sa e-réputation…

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