Qui est Mohammed Bin Hammam, l’homme au cœur du scandale de corruption à la FIFA ?

Ancien vice-président de la FIFA, Mohammed Bin Hammam se retrouve au cœur de l’affaire de corruption à propos de l’attribution de la Coupe du Monde 2022. Le dernier épisode d’une carrière semée de polémiques.

Par Quentin Siebman
2 min.
Bin Hammam n'en est pas à son coup d'essai @Maxppp

Ce dimanche, le Sunday Times lâchait une petite bombe en affirmant, documents à l’appui, que 5 millions de dollars ont été versés à des officiels de la FIFA pour les corrompre en vue d’obtenir leur vote pour appuyer la candidature du Qatar à l’organisation du Mondial 2022. Derrière ces pots-de-vin se cacherait l’initiative d’un homme, Mohammed Bin Hammam, ancien vice-président de la FIFA. Une personnalité suspendue en 2012 par l’institution internationale pour conflits d’intérêts. De fait, depuis près de 20 ans, Bin Hammam défraye la chronique au sein de la fédération internationale.

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Dès 1998, le nom de Mohammed Bin Hammam est déjà associé au terme « corruption » dans le cadre d’une élection présidentielle à la FIFA. Membre du comité exécutif de la fédération internationale, il soutient alors la candidature de Sepp Blatter, futur vainqueur, et se retrouve accusé d’avoir payé le voyage jusqu’à Paris à des officiels africains en échange de leur vote. Une première sortie de route supposée dont il ressortira blanchi. Quatre ans plus tard, il devient président de la Confédération Asiatique de Football (AFC), et défraye de nouveau la chronique en 2011.

« Violations répétées du code de l’éthique »

Cette fois-ci, c’est comme opposant à Sepp Blatter, président sortant, qu’il se présente aux élections de la FIFA. Encore une fois, il est question de corruption en échange d’un soutien à sa candidature, alors qu’il fait campagne pour « plus de transparence au sein de la FIFA ». 25 membres des Caraïbes auraient alors reçu 40 000 dollars chacun, pour un total d’un million de dollars. A trois jours de l’élection, il retire finalement sa candidature, mais se retrouve de nouveau blanchi par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) tandis que Jack Warner, membre du comité exécutif mouillé dans cette affaire, démissionne.

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En juin de cette même année, Warner menace de provoquer un « tsunami » en dévoilant une affaire de corruption concernant la FIFA, et diffuse un mail de Jérôme Valcke, secrétaire général, où celui-ci affirme que « le Qatar a acheté la Coupe du Monde 2022. » Il aura donc fallu trois ans de plus pour que l’affaire éclate, et que Mohammed Bin Hammam se retrouve de nouveau lié à un scandale de corruption. Entretemps, le Qatari aura pourtant été banni à vie de la fédération internationale de football pour des « violations répétées du code de l’éthique et conflits d’intérêts ». Pas de quoi l’empêcher d’associer pour la énième fois son nom aux mots « corruption » et « FIFA ».

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