AC Ajaccio - PSG : les notes du match

Face à une vaillante équipe d'Ajaccio, le PSG a fait la différence en fin de match grâce à son duo Messi-Mbappé, décisif (3-0).

Par La Rédaction FM
10 min.
Lionel Messi célèbre un but avec le PSG @Maxppp

Le Paris Saint-Germain ouvrait cette 12e journée de Ligue 1 sur la pelouse de François-Coty, où il affrontait l'AC Ajaccio, relégable et 18e du championnat avant cette rencontre. Leader au classement, le club de la capitale souhaitait montrer un meilleur visage dans le jeu et prendre six points d'avance provisoires sur son dauphin Lorient, en déplacement à Lorient dimanche après-midi (15h). Invaincus sur ses deux derniers matches (victoire à Marseille et nul à Troyes), les Corses étaient dans l'obligation de faire un résultat afin de sortir temporairement de la zone rouge. Côté compositions, Christophe Galtier alignait un 4-3-1-2 inédit avec Soler en soutien du duo Mbappé-Messi, tandis qu'Olivier Pantaloni titularisait pour la première fois Belaïli à gauche dans son 4-4-2. Un dispositif qui mettait en difficulté les Parisiens en début de rencontre, face à des Rouge-et-Blanc sérieux défensivement et s'appuyant sur l'international algérien, remuant sur son couloir. Si El Idrissy (5e) et Marchetti (21e) ne cadraient pas leurs frappes, Messi montrait plus de justesse sur son coup franc, dévié par le mur mais sauvé par la claquette de Leroy (13e).

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Dans la foulée d'une reprise ratée par Fabian (22e), La Pulga lançait en profondeur KM7, qui ne se faisait pas prier pour crucifier le portier adverse (1-0, 24e). Servi sur un plateau par Hakimi, le champion du monde 2018 ratait néanmoins l'immanquable (36e) avant de rater les filets du gauche (42e). Au retour des vestiaires, Leroy gardait les Corses dans le match de deux parades face à Bernat (48e) et Sanches (51e). Encore bien trouvé par Messi, Mbappé manquait encore de lucidité dans le dernier geste (57e). Après une petite alerte signée Belaïli (70e), le duo offensif de Galtier trouvait le chemin des filets à deux reprises : d'abord sur un éclair de génie de l'Argentin, qui éliminait le gardien avant de pousser le ballon dans le but vide (2-0, 79e), suivi de son coéquipier français, auteur d'un doublé après une frappe en taclant (3-0, 82e). Le technicien parisien en profitait pour donner quelques minutes à ses jeunes, notamment Zaïre-Emery et Bitshiabu. Le score ne changeait plus : victoire tranquille du PSG sur l'Île de Beauté (3-0). Au classement, Paris creuse temporairement l'écart de points avec les Merlus, l'ACA reste antépénultième et pourrait se retrouver en position de lanterne rouge en cas de bons résultats d'Angers (19e, à Monaco) et Brest (20e, à Clermont).

L'homme du match : Messi (8) : on retrouve un peu plus la Pulga du FC Barcelone, depuis le début de saison. Ce vendredi soir, tous les bons coups du Paris Saint-Germain sont venus grâce à lui. Et en l'absence de Neymar, il a parfaitement su servir Mbappé. C'est lui qui a déclenché cette superbe passe appuyé vers le Français, pour l'ouverture du score. Avant de livrer un excellent ballon en profondeur vers Bernat (49e). En fin de match, il s'offre le but du break en éliminant astucieusement Leroy, pour conclure. Et cela ne s'est pas arrêté là, car il a délivré une nouvelle passe décisive... encore pour Mbappé.

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Ajaccio

  • Leroy (4) : décisif sur un coup-franc tiré par Lionel Messi et dévié par son mur (13e), mais impuissant sur le premier but des visiteurs (24e), il a eu le bonheur de voir plusieurs grosses occasions parisiennes ne pas être transformées. Fermant la porte à Juan Bernat dès l'entame du second acte (48e), puis brillant face à Renato Sanches (51e), il s'est finalement fait éliminer par Lionel Messi en fin de rencontre, l'Argentin offrant le but du break au PSG (79e), avant que Mbappé ne s'offre un doublé (82e).

  • Youssouf (5,5) : notamment auteur d'un retour salvateur dans les pieds de Lionel Messi dans le temps additionnel de la première période (45e+1), le vétéran comorien a apporté toute son expérience et son sens de l'anticipation pour permettre à sa défense de souffler à des moments de domination parisienne.

  • Gonzalez (4) : pris dans son dos par Kylian Mbappé sur l'ouverture du score (24e), puis sur une autre énorme occasion ratée de l'international tricolore, le solide défenseur camerounais a cependant fait preuve de beaucoup de justesse dans la majorité des décisions et il s'est montré dominateur dans les duels (3/5 remportés).

  • Avinel (5) : le très expérimenté défenseur central de l'ACA est parvenu à bien tenir son axe, tout en se montrant rassurant pour son équipe, malgré le peu de ballons passés dans ses pieds. À l'aise à la relance (22 passes réussies sur 23 tentées), il n'aura cependant pas pu empêcher les siens de sombrer en fin de rencontre, finalement trop peu décisif.

  • Koné (5,5) : parfois trop laxiste dans son placement défensif (exemples des 33e et 35e minutes), le joueur prêté par l'Olympique Lyonnais a vécu une première période compliquée. Il s'est cependant bien repris durant le second acte, fermant mieux son côté gauche que durant les 45 premières minutes et remportant de nombreux duels (8/9 en 75 minutes). Remplacé par Ismaël Diallo (75e)

  • Bayala (4) : sa bonne récupération dans les 20 mètres parisiens avait permis aux siens de se procurer la première grosse opportunité de la rencontre (5e). Intense dans ses efforts, à l'image de son équipe, le milieu de terrain excentré burkinabé a délivré une prestation plutôt solide, en dépit de ses imprécisions techniques, perdant notamment un tiers des ballons qu'il a touché (10 sur 30). Remplacé par Riad Nouri (57e)

  • Marchetti (5) : très en vue en première période, tant par ses tentatives de frappes que par son slalom dans le coeur du jeu, Vincent Marchetti a été l'un des hommes de la rencontre côté Ajaccien. Très intéressant de par sa qualité de passe, courtes comme longues, il n'en a pas moins été important dans la couverture de l'aire de jeu, permettant notamment à son bloc d'occuper une position médiane.

  • Coutadeur (5,5) : capitaine de la formation corse, il illustre l'âme combative qui se dégage de son équipe. Situé plus bas que son compère du milieu de terrain, il a réalisé un important travail défensif, n'hésitant pas à tacler et à dégager son camp quand la situation le demandait. Alternant les montées, notamment sur les pressings, avec Vincent Marchetti, le numéro 6 d'Ajaccio n'a pas économisé ses efforts pour tenter d'endiguer les offensives parisiennes.

  • Belaïli (5) : récemment débarqué de Brest, l'Algérien a, comme à son habitude, joué de son habileté technique pour tenter de faire des différences. Oubliant parfois ses partenaires, il a également manqué de lucidité au moment de son dernier geste. Logiquement plus effacé durant la phase de domination parisienne, il a plus été retrouvé par ses partenaires durant la dernière demi-heure de la rencontre, obligeant notamment Gianluigi Donnarumma à se coucher sur une frappe tendue (70e).

  • Moussiti-Oko (3,5) : bien pris par la défense parisienne, le Congolais a tenté de peser de par sa puissance physique et par ses courses incessantes. Dominateur dans la moitié de ses duels (7/12 remportés), le numéro 11 de l'ACA a beaucoup dézoné pour venir apporter sur le côté gauche du système mis en place par Olivier Pantaloni. Remplacé par Romain Hamouma (57e) qui se sera assez peu distingué.

  • El Idrissy (4) : auteur de la première frappe de la rencontre dès la 5e minute de jeu, l'attaquant de 23 ans s'est battu, beaucoup battu. Un match dont il ressortira certainement frustré, lui qui n'aura eu que peu de ballons à négocier (29) et deux petits tirs à se mettre sous la dent. Remplacé par Mickaeël Barreto (75e)

PSG

  • Donnarumma (6) : un match très tranquille pour le portier italien, qui a vécu une partie assez calme, dans son but. Mais sur la seule frappe cadrée des Corses, il a su se montrer vigilant (70e).

  • Hakimi (4,5) : une belle situation de contre, qu'il a manqué (34e). Mais il aurait pu ensuite se montrer décisif après une belle passe vers Mbappé, mais le Français a raté l'immanquable (37e). Mais défensivement, il a eu beaucoup de mal face aux montées de Belaïli et a même perdu quelques duels face à l'Algérien. Dans un match fermé comme celui-là, on attend de lui plus de rigueur défensive.

  • Mukiele (5) : intronisé en défense centrale pour remplacer Danilo, il était logiquement en manque de repères en début de rencontre, dans cette nouvelle disposition, à quatre. C'était un peu mieux après la pause, mais Ajaccio n'a clairement pas assez inquiété la défense parisienne pour vraiment le juger à ce nouveau poste.

  • Marquinhos (6) : très peu inquiété tout au long de la rencontre, le Brésilien n'a pas été affecté par le changement de système de Christophe Galtier. Sans vraiment se montrer, il a su être présent quand il le fallait (4 duels gagnés). Le capitaine parisien a ensuite cédé sa place à Bitshiabu (85e), en toute fin de match.

  • Bernat (5) : une erreur sur la première action corse (4e), avant de se rattraper par la suite. Sur le plan défensif, l'ex-Bavarois s'est montré décisif, en récupérant 7 ballons dans les pieds ajacciens. Offensivement, il n'a pas été très présent, mais s'est frotté à Leroy sur la seule frappe du match qu'il a tenté (72e). Il est également impliqué sur le deuxième but parisien.

  • Ruiz (7) : aligné pour la deuxième fois de suite dans le 4-4-2 de Galtier, l'Espagnol monte clairement en puissance. Face aux Corses, il s'est montré utile pour son attaque en combinant beaucoup avec Messi et Soler pour créer du danger. Il a également frappé aux buts à deux reprises et n'était pas loin d'ouvrir le score (45e+2). Défensivement, il s'est également montré décisif en récupérant six ballons dans son camp. Un match plein. Remplacé par Zaïre-Emery (85e).

  • Verratti (6) : une belle passe en profondeur vers Mbappé, encore manquée par le Parisien (38e). Un total de 11 ballons gagnés, sur les 125 qu'il a pu gratter. Devant la défense, l'Italien s'est, encore une fois, montré important.

  • Sanches (4) : c'était l'occasion pour lui de montrer qu'il n'était pas qu'un simple élément de rotation, mais le Portugais a eu beaucoup de mal. Aligné un poil plus haut que Verratti, devant la défense, l'ex-Lillois n'a pas été à la hauteur des attentes. Sur les 67 ballons qu'il a touchés, Sanches en a perdu 11 et n'a pas été efficace dans les transmissions vers l'attaque. Défensivement, il a même été dépassé avant une frappe de Marchetti (59e). Décevant, il a été remplacé par Vitinha (64e).

  • Soler (5) : lui aussi avait l'occasion de se faire remarquer, en terres corses. S'il s'est montré disponible et a beaucoup cherché Mbappé et Messi, il n'a pas assez fait la différence et s'est montré trop discret, dans un rôle de numéro 10. Un match encore trop timide de la part de l'Espagnol, qu'on avait l'habitude de voir beaucoup plus offensif et décisif lorsqu'il était à Valence. Remplacé par Sarabia (71e)

  • Messi (8,5) : voir ci-dessus

  • Mbappé (8) : voilà un match assez difficile à noter pour l'international français. Car c'est lui qui ouvre le score, d'une belle frappe enroulée. Mais tout au long du match, il s'est manqué dans ses choix offensifs et face au but. Il rate même l'immanquable à quelques mètres du cadre, alors que le but était vide. Malgré ce but, il se dirigeait vers un match plutôt manqué. Mais sa fin de match change la donne. Après une remise en talonnade - et une touche - pour le but de Messi, il s'est offert un doublé. Le natif de Bondy a su être décisif. Remplacé par Ekitike (85e).

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