Serie A

Thohir à l’Inter : quels changements ?

L’affaire traînait depuis quelques mois, c’est désormais officiel. L’Inter n’est plus la propriété de la famille Moratti, mais d’Erick Thohir, magnat des médias indonésien. Avec l’arrivée d’un tel investisseur, il faut s’attendre à du remue-ménage au sein du club milanais.

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Inter Milan Maxppp

« Aujourd’hui est un jour vraiment spécial. Je suis honoré que Massimo Moratti m’ait confié la responsabilité de guider l’Inter Milan dans une nouvelle ère, et je suis très content du fait qu’il sera encore présent à mes côtés. Il me tarde de mettre notre passion et notre expérience internationale au service de ce club fantastique et de ses supporters. » Erick Thohir ne cachait pas son plaisir, hier, à l’officialisation de son accord avec Massimo Moratti, président du club de l’Inter depuis 18 saisons. Pour 250 M€, l’homme d’affaire indonésien de 43 ans est devenu l’actionnaire majoritaire du club milanais, lui qui détient désormais l’équivalent de 70% de ses parts. Un changement de propriétaire qui devrait logiquement entraîner un changement de cap.

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À commencer par un tout nouveau modèle de gestion. Thohir, qui sera accompagné dans sa nouvelle aventure par ses deux associés Handy Soetedjo et Rosan Roeslani, s’y connaît déjà un peu en matière de gestion de clubs. Lui qui a investi dans la franchise NBA des Sixers et celle de soccer du DC United, entend bien se consacrer pleinement à sa tâche, qui est donc, comme l’expose aujourd’hui la Gazzetta dello Sport, de faire en sorte que l’Inter s’internationalise. S’il s’agira d’effectuer une refonte des structures commerciales et financières du club, le but ultime est de présenter chaque année un bilan positif – notons qu’en juin 2013, l’Inter affichait des pertes d’un montant de 81 M€. À moyen terme, Thohir envisagerait un chiffre d’affaires annuel de plus de 300 M€, pour se placer dans la lignée des Barça, Manchester United ou Bayern Munich, des clubs qui flirtent sans difficulté avec la barre des 500 M€. Le Bayern, par sa capacité à coupler résultats sportifs et génération de fonds, serait par ailleurs la source d’inspiration de Thohir en matière de gestion.

Ce dernier pourra d’ailleurs s’appuyer sur une bonne base de départ. Les 250 M€ qu’il a versé, par le biais de sa société International Sports Capital, seront quasi-intégralement reversés au sein de la société nerazzurra, qui verra ainsi son capital augmenter d’un coup d’un seul. Du reste, dans son ambition d’augmenter les revenus du club, il faudra assurément compter sur les résultats sportifs. L’objectif est donc de retrouver la Ligue des Champions au plus vite, et sur les hommes utilisés, le « modèle Inter » s’apparenterait désormais aux clubs d’Arsenal ou de l’Ajax. Thohir compte recruter jeune, et devrait consentir à un premier gros effort financier dès le mercato hivernal, surtout en cas de classement inférieur aux trois premières places. Des éléments comme Nainggolan (Cagliari), Verratti (PSG), Zouma (Saint-Etienne) ou Insua (Atlético Madrid) sont aujourd’hui cités par la Gazzetta dello Sport, qui signale par la même que le salary cap de 80 M€ ne sera plus abaissé. Finies les restrictions budgétaires, l’Inter est entrée dans une nouvelle ère.

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