John Textor fracasse encore l’OL, Ares et le foot français !
Cette nuit, John Textor s’est présenté devant la presse brésilienne pour vider son sac. L’OL, les rumeurs de magouille avec Botafogo, la DNCG et le conflit avec Ares, le dirigeant américain a tout évoqué.

Depuis son départ de l’OL, John Textor multiplie les sorties médiatiques remarquées. Écarté de la présidence pour pouvoir passer la DNCG, l’homme d’affaires américain a pris du recul et souhaite désormais se focaliser sur le club de Botafogo. Cette nuit, le club brésilien affrontait les Corinthians en championnat (score final 1-1). Et après la rencontre, John Textor s’est présenté devant la presse pour aborder plusieurs sujets et notamment le côté financier et le lien avec l’OL. Le président du groupe Eagle Football a coupé court aux rumeurs disant que l’OL, via des montages financiers, avait financé Botafogo.
Mieux encore, pour lui, c’est même Botafogo qui a sauvé la peau de Lyon à plusieurs reprises ces dernières années. « Je vais être clair avec tout le monde ici. Botafogo génère des revenus importants et finance plusieurs opérations déficitaires de Lyon. Plusieurs articles que vous lisez en France affirmant que Lyon a financé les titres de Botafogo sont faux. Nous gagnons de l’argent grâce aux titres, aux ventes de joueurs et à notre expertise. Botafogo finance l’Europe, et non l’inverse. Nous sommes une organisation auditée par des sociétés de premier plan ; nous avons fait tout cela pour entrer en bourse ; il n’y a aucun débat. Il n’y a aucun problème financier. Nous finançons l’Europe. Je veux séparer Botafogo de la partie européenne (Lyon), mais c’est au conseil d’administration d’Eagle de décider », a-t-il lancé dans un premier temps.
«Ares n’a pas le droit de me retirer !»
Dans la foulée, John Textor en a profité pour mettre un gros tacle à Ares qu’il accuse de vouloir l’écarter de la présidence de la multipropriété. La presse brésilienne révèle qu’Arès est au coeur d’une bataille juridique avec Textor et a récemment tenté de l’écarter de la direction d’Alvinegro. «Je suis l’actionnaire majoritaire d’Eagle, et Ares est l’un des investisseurs. Il est clair que j’ai commis des erreurs en France en voulant être réformateur. La ligue est problématique, et la fédération veut reprendre le championnat. Il n’y a qu’un seul homme à la tête de la DNCG, et il a beaucoup de pouvoir. Il n’y a pas de règles tranchées ; tout est très arbitraire. La France voulait un lifting ; ils en avaient assez de m’entendre parler de changement. Je voulais y implanter le modèle de la Premier League, sans la DNCG. Je suis parti volontairement parce que j’ai compris que c’était moi le problème. Je n’ai rien dit parce que je voulais que Michele Kang gagne le procès. Mon ego et mes positions importaient peu. Nous avons toujours été financièrement sains ; l’UEFA nous a approuvés. Le 20 mai, la DNCG m’a regardé en face et m’a dit qu’une relégation était hors de question. Qu’est-ce qui a changé jusqu’en juin ? C’était clairement moi. Je suis toujours l’actionnaire majoritaire et je contrôle la plupart des décisions. Arès n’a pas le droit de me retirer», a-t-il expliqué avant d’enchaîner.
«À Botafogo, nous sommes stables. Nous sommes organisés, nous avons connu notre meilleure année depuis 120 ans. Michele peut rester en France et moi au Brésil. Nous sommes une famille. Je n’ai pas peur. (…) Je n’ai pas demandé d’aide. Je veux racheter Botafogo et le retirer à Eagle. Je continuerai à détenir Eagle, mais je pense qu’il serait préférable que Botafogo soit séparé. Il existe des partenariats en Europe qui sont meilleurs pour le club. Quand on veut vendre, les dirigeants nous disent de nous retirer pour éviter les conflits d’intérêts. C’est une conversation. C’est une négociation amicale. Je discute avec les dirigeants d’Eagle, et j’en suis le propriétaire. Le débat porte sur la question de savoir si nous gérons notre club conjointement avec Lyon ou séparément. C’est une discussion familiale. Si je pense que le club doit être géré séparément, la plupart des membres du conseil d’administration d’Eagle sont des personnes que j’ai nommées. […] Nous avons déjà une grande autonomie au sein du club. Je ne sais pas trop ce qui changerait. Nous aurions la même direction, il n’y aurait pas beaucoup de changement au niveau du personnel. C’est plus un débat à long terme qu’un débat immédiat.» Voilà qui est clair. La nouvelle sortie de John Textor donne des indications sur les relations entre le dirigeant américain et l’OL géré désormais par Ares. Ambiance…