Ligue 1

PSG-Brest : Luis Enrique a fait taire tout le monde

Ce mercredi soir, le PSG a montré une impressionnante sérénité face à Brest (7-0). Le coach espagnol Luis Enrique a encore réalisé une masterclass tactique qui confirme la montée en puissance de son équipe.

Par Hanif Ben Berkane
4 min.
Luis Enrique avec le PSG @Maxppp

Et si le temps donnait raison à Luis Enrique ? Vivement critiqué depuis son arrivée au PSG la saison dernière, le technicien espagnol n’a cessé de croire en ses idées. Réputé pour être têtu dans ses choix, il avait décidé d’aller plusieurs fois à contre-courant cette saison écartant par exemple Ousmane Dembélé du choc en C1 face à Arsenal. Mais force est de constater qu’après un début de saison très compliqué en C1, son équipe monte en puissance à vitesse grand V. La victoire renversante face à City est venu confirmer les dires de l’ancien sélectionneur de l’Espagne.

La suite après cette publicité

Même quand son équipe enchaînait les contre-performances, Luis Enrique expliquait qu’il n’était pas inquiet, qu’il voyait de belles choses lors des matches. Un discours qui avait de quoi surprendre par moment. Et après avoir assuré sa place pour les barrages de C1, il n’y avait que très peu de doutes quant à une qualification pour le tour suivant en affrontant Brest. Sur le papier, cela avait de quoi être un match piège. Mais sur le papier seulement. Au match aller, Luis Enrique a confirmé qu’il avait clairement pris l’ascendant sur Eric Roy. Son équipe s’était baladée au Roudourou avec une nette victoire (3-0). Le coach espagnol avait semblé maitriser chaque élément de ce match. Ce mercredi, c’est la même sensation qui s’est dégagée de son banc. D’ordinaire très actif dans sa zone technique, Luis Enrique est resté assis une bonne partie du match.

Le PSG bien trop fort

S’il n’a pas manqué l’occasion de râler par moment sur les imprécisions techniques d’Ousmane Dembélé ou Fabian Ruiz, il a dégagé une vraie sensation de plénitude. Sur le terrain, son équipe n’a laissé que des miettes à des Brestois bien en dessous du niveau. Les Parisiens ont appuyé sur les points faibles de Brest (dans le dos des latéraux) et la titularisation de Fabian Ruiz au milieu a permis d’étouffer complètement les adversaires au pressing. «Brest a perdu ses espoirs lorsque nous avons marqué le premier but. La seconde période a été plus facile, on a été très précis, on a respecté l’une des meilleures équipes de France. Le résultat est excessif, mais c’est une manière de respecter cet adversaire», a lancé Luis Enrique en conférence de presse avant d’enchaîner. «Ça représente ce qu’est notre équipe, la mentalité de nos joueurs. Quand il y avait un joueur mieux placé, les joueurs faisaient la passe juste. S’ils avaient été égoïstes, on aurait marqué moins que sept buts. C’est la meilleure manière de se présenter. Je félicite tous mes joueurs. Ça a été une phase de qualification injuste. On aurait dû avoir cinq points de plus. Il a fallu emprunter ce chemin sinueux. Ça nous aurait rendu meilleurs. On ne sera pas éliminés de la Ligue des champions en raison de la peur. Nous voulons lutter pour toutes les compétition»

La suite après cette publicité

Justement, même quand son équipe avait une avance de trois buts, Luis Enrique a visé juste au moment de faire ses changements. Les entrées de Désiré Doué, Senny Mayulu et surtout Gonçalo Ramos ont fait exploser Brest une bonne fois pour toutes. L’attaquant portugais a été impliqué sur deux buts juste après son entrée. D’abord d’une passe décisive après avoir mystifié Chardonnet, ensuite d’un plat du pied sur un service de Doué. Le Français a aussi trouvé le chemin des filets confirmant les choix de Luis Enrique. Réputé pour imposer un très gros turn-over dans son équipe, Luis Enrique a pu voir les bienfaits de sa méthode puisque les remplaçants, en forme, ont été décisif. Mieux encore, le PSG s’est imposé avec 7 buteurs différents ce soir. «On donne le ballon à celui qui est le mieux placé pour marquer. On voit que ça fait une grande différence. On doit continuer à faire les efforts, surtout défensivement. On fait tous les efforts. On est une vraie équipe. On joue pour l’équipe. Quand on fait ça, on a un résultat comme ce soir. Ça fait longtemps qu’on est bien. Il faut continuer sur cette lancée. C’est difficile, mais on va tout faire pour continuer», expliquait ainsi Vitinha en zone mixte alors que Khvicha Kvaratskhelia soulignait de son côté l’exploit de marquer 7 buts en C1. Mais cette équipe made in Luis Enrique a montré des choses très intéressantes et le technicien espagnol, salué une nouvelle fois par Nasser Al-Khelaïfi, a encore gagné du crédit.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier