Les jeunes joueurs français, des enfants pourris gâtés ?

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Niang a récemment fait parler de lui @Maxppp

Dans l’œil du cyclone, la jeune génération du football français fait jaser. Un constat que plusieurs acteurs du football tricolore expliquent dans les colonnes de L’Équipe.

Sale temps pour les jeunes joueurs français. Critiqués par les stars étrangères passées ou présentes en Ligue 1, nos footballeurs seraient de sacrés fainéants et pas assez professionnels. Une attaque en règle qui est venue s'ajouter aux déboires de la génération 87 en équipe de France, à ceux des Espoirs (Niang, Griezmann, Ben Yedder, M'Vila, Mavinga) impliqués dans l'affaire de la fameuse sortie nocturne ou encore à la récente affaire de M'Baye Niang.

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La nouvelle génération est-elle donc uniquement composée de sales gosses ? En faire une généralité serait bien évidemment trop facile. Mais plusieurs acteurs de la planète football témoignent tout de même un certain agacement. A commencer par l’ancien agent d'Hatem Ben Arfa, Frédéric Guerra. «Cette génération a tout eu sauf l'éducation. C'est une vraie génération de compétiteurs, mais en tout : ego, argent, conneries. Quand Hatem a signé à Lyon son premier contrat pro pour 70 000 euros par mois et 600 000 euros à la signature, il est sorti du bureau en me disant : “Tu m'as fait signer un contrat de merde”», a-t-il déclaré dans des propos relayés par L'Equipe.

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L'argent, un sujet visiblement sensible. Certes le monde du ballon rond permet à de nombreuses familles d'accéder à un nouveau statut social, mais pour un recruteur d'un grand club européen cité dans le quotidien sportif, «les clubs français ont pris peur et ont commencé à donner plein de pognon à des gamins de dix-sept ans». Bien payés très jeunes et parfois séparés de leurs familles, les espoirs du football tricolore peuvent plus aisément perdre le sens des réalités. Un constat que confirme le responsable du centre de formation de Rennes, Patrick Rampillon, pour qui les clubs français doivent davantage se préoccuper des valeurs humaines.

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«On n'a peut-être pas pris le bon chemin. Les formateurs doivent se poser la question : c'est quoi un joueur de haut niveau ? Il faut être plus exigeant. La valeur footballistique ne suffit pas. L'individu compte également. Il faut aussi une cohérence du club de A à Z sur un projet de jeu, un projet de vie. C'est la force d'un Barça ou d'un Bayern». Une vision que partage le défenseur de Toulouse et ex-Bianconero Jonathan Zebina. «En Italie, l'importance d'un investissement financier sur un joueur ne passait pas avant la ligne de conduite du club. C'est la grande différence avec la France».

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