Francesco Totti : l'emblème de la Roma et de Rome
L'ensemble des performances individuelles et collectives (palmarès) pendant l'année civile
À 31 ans, la saison 2006-2007 restera sans doute comme une des plus belles disputées par Fransesco Totti. Même s'il n'a pas remporté de titre majeur (Championnat ou Ligue des Champions) avec l'AS Roma, il a terminé second dans le calcio, et gagné la Coupe d'Italie, et la Supercoupe d'Italie 2007.
À titre individuel, la moisson fut également fructueuse pour le capitaine romain, puisqu'il a terminé Meilleur buteur du championnat italien, et soulier d'or européen 2007 avec 26 buts.
La classe du joueur (talent + fair-play)
Depuis deux saisons maintenant, Totti, occupe le poste d'avant-centre avec l'AS Rome. Une position qui lui permet d'exploiter son adresse devant le but, comme l'attestent ses statistiques : 26 buts en championnat et 4 en C1 la saison dernière. 7 en championnat et 1 en C1 cette saison.
Mais pour autant, le Romain, ne s'est pas transformé en machine à buts, qui ne joue que pour ça, parce qu'il ne sait faire que ça. Totti n'a pas perdu de la superbe qui était sa marque de fabrique lors de ses débuts professionnels. Il est toujours un fin technicien, au toucher de balle de velours, qui prend toujours plaisir à mener le jeu de son équipe, quand il en ressent la nécessité, et à offrir à ses coéquipiers des passes décisives.
Au fil des années, il s'est également étoffé, principalement dans l'exercice des coups francs. Jadis, seuls ceux se situant jusqu'à 25 m des buts adverses étaient sa spécialité, aujourd'hui, il est capable de les frapper avec succès jusqu'à 35 m.
D'autre part, ce qui constituait il y a quelques années encore son défaut, à savoir sa tendance à simuler des fautes, pénalisant parfois son équipe (lors des huitièmes de finale de la CM 2002 Corée-Italie, Francesco Totti est expulsé dans les prolongations pour simulation), semble aujourd'hui disparue. L'âge y étant certainement pour quelque chose.
La carrière
Depuis son premier match professionnel le 28 mars 1993 avec l'AS Rome contre Brescia, à l'âge de 17 ans, Totti ne connaît que les couleurs de l'un des deux grands clubs de la capitale. Sous la direction de Fabio Capello, il est sacré Champion d'Italie en 2001. Pour le club de son cœur, il a inscrit plus de 160 buts, faisant de lui le deuxième meilleur réalisateur du Calcio en activité, derrière Alessandro Del Piero.
Même s'il est Champion du Monde 2006 avec l'Italie, l'aventure avec la Squadra Azzurra laissera sans doute un goût d'inachevé à Totti (58 sélections 9 buts). Après l'échec en finale de l'Euro 2000 face à la France, le Mondial allemand devait faire de lui l'artisan principal de la victoire des siens. Finalement, il n‘aura été qu'un élément quelconque de la conquête, pas entièrement remis d'une grave blessure à la cheville, qui aurait dû le priver normalement de la participation à la compétition.
La personnalité et le rayonnement
Fidèle à la Roma et à Rome, Totti est considéré aujourd'hui comme la première personnalité de la capitale italienne. Sa grave blessure à la cheville, qui a failli le priver de la Coupe du Monde, a révélé l'impact de sa notoriété dans toute l'Italie. Des autorités politiques, aux religieuses, tout le monde s'est soucié de son état de santé, et a prié pour qu'il soit rétabli pour l'évènement.
Seule ombre au tableau, le caractère de la diva, qui aime se faire désirer. Cet été, il a annoncé qu'il mettait définitivement fin à sa carrière internationale, pour se consacrer à son club et à sa famille, mais il y a quelques semaines, il a également indiqué qu'il se verrait bien disputer la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, l'avenir nous révèlera le dénouement.
Ricardo Kaka : Mr 50 % du Milan AC
L'ensemble des performances individuelles et collectives (palmarès) pendant l'année civile
Pour le croyant qu'il est, tous les titres remportés en 2007, en attendant peut-être le Ballon d'Or, sont sans doute perçus comme un signe divin.
Vainqueur de la Ligue des Champions et de la Super Coupe d'Europe 2007, avec le Milan AC.
À titre individuel, Kaka a été désigné Joueur de l'année FIFpro 2007 (fédération internationale des joueurs professionnels, syndicat récompensant le meilleur footballeur de la saison).
Meilleur joueur, et Meilleur buteur de la Ligue des Champions 2006-2007 (10 buts)
La classe du joueur (talent + fair-play)
Il a illuminé l'édition 2006-2007, de la Ligue des Champions par sa classe. Il serait exagéré de prétendre qu'il l'a gagné à lui seul, ce serait faire insulte à ses coéquipiers, mais on n'est pourtant pas très loin de la réalité.
À partir des quarts de finale, son équipe s'est reposée sur son talent, qui a éclipsé le Bayern (un but à San Siro à l'aller, une passe décisive à Seedorf au retour), ébloui Manchester en demies (un doublé au match aller à Old Trafford, un but au retour à San Siro), et terrassé Liverpool en finale (une passe décisive sur le deuxième but d'Inzaghi).
Une seule ombre au tableau de la star brésilienne du Milan AC, son refus de participer à la Copa América, édition 2007, qui a consacré la Seleçao.
Carrière
Deux saisons chez les professionnels avec São Paulo (2001-2003, 49 matchs et 22 buts en championnat) auront suffi à Kaka, pour faire partie de la sélection brésilienne qui va être consacrée Championne du Monde en 2002 en Corée, à 20 ans.
Une année plus tard il s'engage avec le Milan AC, précédé d'une belle réputation, qu'il ne va pas mettre du temps à confirmer, ignorant toutes les contingences de l'adaptation. Dès la première saison, il inscrit 14 buts toutes compétitions confondues avec les Rossoneri.
A 25 ans, et après 3 saisons et demie avec le Milan AC, il est devenu le joueur le plus convoité de la planète football, et naturellement le favori du Ballon d'Or 2007, malgré les difficultés que connaît son équipe en ce début de saison. Avec la Seleçao, même si ses prestations sont parfois entachées d'irrégularités, elles sont souvent émaillées de coups d'éclat, comme cette frappe dans la lucarne à l'occasion de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010, lors du match Brésil-Equateur (5-0, un doublé pour lui).
La personnalité et le rayonnement
Il fait figure d'ovni dans cet univers du ballon rond, où tout ne semble que paillettes, Sun Lights, et où il faudrait inventer de nouveaux instruments de mesure ultra performants pour mesurer les égos surdimensionnés des vedettes.
Interrogé par France football sur son favori pour le Ballon d'Or 2007, Kevin Keegan (double vainqueur du trophée 1978,1979), répond
« Kaká est mon choix personnel. Parce qu'il a fait une saison superbe avec Milan. Je n'aime pas seulement son jeu. Il a aussi un tempérament digne d'un Ballon d'Or. Le joueur à qui on donne un trophée aussi prestigieux doit avoir un comportement irréprochable sur le terrain et avec ses coéquipiers. La grandeur d'un joueur, ce n'est pas seulement le talent, ce sont aussi ses qualités humaines. Et, moi quand j'allume ma télévision et que je vois Kaká, je vois tout cela ».
Dans le duel des symboles, un gros avantage au Milanais, qui a été l'artisan principal de son équipe, durant toute l'épopée victorieuse de l'édition de la Ligue des Champions 2006-2007.
Jeudi prochain, il sera temps d'assister au face à face des superstars précoces : Ronaldo/Messi.
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