PSG : les nouvelles révélations troublantes dans l'affaire Hamraoui !

Par Josué Cassé
4 min.
Aminata Diallo sous les couleurs du Paris Saint-Germain @Maxppp

Débutée en novembre dernier, l'affaire Kheira Hamraoui n'en finit plus de faire parler. Ce vendredi, Aminata Diallo a été présentée à un juge avant d'être mise en examen pour violences aggravées et association de malfaiteurs dans le cadre de l'enquête sur l'agression de son ancienne coéquipière au PSG. Retour sur dix mois d'enquête et de nouvelles révélations pour le moins surprenantes...

4 novembre 2021, voici la date à laquelle il faut remonter pour conter le début de l'affaire Kheira Hamraoui. Après avoir participé à un dîner de cohésion avec toute l'équipe féminine du PSG, Aminata Diallo ramène en voiture ses coéquipières Sakina Karchaoui et Kheira Hamraoui. Oui mais voilà. Quelques instants après avoir déposé la latérale gauche chez elle, les deux milieux de terrain parisiennes sont arrêtées par deux hommes cagoulés et sommées de sortir du véhicule. Kheira Hamraoui (32 ans) est alors violemment agressée à coups de barre de fer. Résultat ? Des hématomes sur la cuisse, le genou et le mollet gauche, deux points de suture au tibia droit et deux autres sur la paume de la main droite.

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Plusieurs pistes évoquées !

Une agression d'une violence inouïe et le début d'une longue affaire. Dès le lendemain, Kheira Hamraoui raconte alors en détail les faits aux policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles. Un témoignage menant, six jours plus tard, à l'arrestation de d'Aminata Diallo à son domicile de Marly-le-Roi (Yvelines) par les enquêteurs de la BRB. La raison ? «L'un des agresseurs s'est acharné sur Kheira Hamraoui, au niveau de ses jambes, comme s'il voulait l'empêcher d'exercer son métier pour un moment. La piste d'une rivalité interne au sein du PSG est notamment explorée», précise, à l'époque, un observateur interrogé par L'Equipe.

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Finalement l'enquête se poursuit et l'idée d'un rivalité sportive à l'origine de cette agression s'éloigne progressivement. Apparait alors la piste de «l'homme marié». Le 15 novembre dernier, Le Monde révèle, en effet, que les enquêteurs ont établi que la puce du téléphone de Kheira Hamraoui était au nom... d'Éric Abidal. Auditionné en tant que témoin, l'ancien défenseur international français reconnait avoir entretenu une relation intime avec la joueuse du PSG. Dans le même temps, les enquêteurs s'intéressent également à des appels anonymes reçus par les Parisiennes Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro et Sakina Karchaoui lors d'un rassemblement de l'équipe de France à la fin du mois d'octobre 2021. L'auteur de ses appels, qui se faisait passer pour un homme marié ayant eu une relation avec l''internationale française, est finalement démasqué.

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Aminata Diallo finalement à l'origine des faits ?

Pour les enquêteurs, ce fameux corbeau n'est autre qu'un homme incarcéré à la prison de Lyon-Corbas et présenté comme une connaissance d'Aminata Diallo. «La piste d'une vengeance liée à une relation intime a été explorée et rapidement abandonnée», indique, en ce sens, une source judiciaire au quotidien. Le 27 avril 2022, un nouveau suspect est placé en garde à vue. En vain. Dix mois après le début de l'enquête, il faudra finalement attendre, ce mercredi, pour voir l'affaire Hamraoui prendre une nouvelle tournure. Soupçonnés d'avoir participé à l'agression de la joueuse du PSG, quatre hommes sont alors placés en garde à vue avant d'être mis en examen. Mais le plus surprenant reste à venir...

Interpellée et de nouveau placée en garde à vue, ce vendredi, Aminata Diallo, désignée comme la «commanditaire des violences pour lui permettre d'occuper le poste de la victime lors des compétitions à venir», est également mise en examen pour «violences aggravées» et «association de malfaiteurs». Un improbable retournement de situation pour l'ex-milieu du PSG qui avait, jusqu'alors, toujours nié les faits. Selon «L'Equipe», l'analyse de l'ordinateur portable de la joueuse de 27 ans révèle, en effet, plusieurs choses surprenantes. Tout d'abord, le 30 octobre 2021, quelques jours seulement avant l'agression d'Hamraoui, Diallo aurait ainsi fait deux recherches internet plus que suspectes. La première : «cocktail de médicaments dangereux». La seconde, la veille de l'attaque : «casser une rotule».

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Deux nouveaux indices inquiétants venant s'ajouter aux différentes interrogations des enquêteurs au cours de ces derniers mois. Pour rappel, Kheira Hamraoui, qui est sorti du silence ce samedi, avait notamment indiqué aux enquêteurs que Diallo roulait lentement après avoir déposé Sakina Karchaoui. De plus, Le Parisien indiquait dernièrement que les auteurs présumés avaient reçu, quelques instants seulement après les faits, un appel d'un intermédiaire furieux, reprochant à ces derniers de ne pas avoir cassé les jambes d'Hamraoui. De quoi soupçonner, un peu plus, l'ancienne joueuse du PSG, seule personne pouvant être informée aussi rapidement.... Une chose est sûre, l'affaire n'est pas encore terminée mais Aminata Diallo, incarcérée ce vendredi, risque très gros : une peine de dix de prison.

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