Tiago Santos, le Lillois qui toque à la porte de la sélection portugaise

Par Jordan Pardon
3 min.
Tiago Santos avec Lille @Maxppp

Arrivé l’été dernier en provenance d’Estoril, Tiago Santos s’est érigé au rang des meilleurs arrières droits de Ligue 1. Un homme sur lequel s’appuie avec conviction Paulo Fonseca, et qui pourrait découvrir la sélection portugaise assez rapidement.

Après Tiago Djalo, convoqué par Fernando Santos en mars 2022, Lille pourrait bien dépêcher un autre Tiago vers la Seleção das quinas dans les mois à venir. Non pas Tiago Morais, prometteur mais encore trop vert depuis son arrivée en provenance de Boavista cet hiver, mais Tiago Santos, épatant pour sa première saison en Ligue 1 malgré quelques absences qu’il s’efforce de gommer depuis. Recruté d’Estoril pour environ 6,5 millions d’euros l’été dernier, le Portugais s’est solidement installé au poste de latéral droit où sa connexion avec Edon Zhegrova fait des dégâts.

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Vendredi, c’est la défense de l’OM qui en a cette fois fait les frais. Après un énième relais avec l’ailier kosovar, Santos a déboulé dans son couloir pour servir Gudmundsson et s’offrir sa troisième passe décisive sous le maillot du LOSC. Une inclination naturelle pour le but (3 buts et 2 passes décisives cette saison), déjà matérialisée plus tôt dans la saison, notamment contre l’OL lorsqu’il avait laissé Anthony Lopes impuissant sur une frappe dévastatrice (0-2 au mois de novembre). « Il est fort défensivement et très fort offensivement, avait expliqué Paulo Fonseca en août. Notre jeu pourrait même changer un peu avec Tiago, car c’est difficile d’avoir un joueur aussi fort offensivement et de le bloquer. Même si lui aussi doit être un peu plus équilibré car il veut tout le temps attaquer ! Notre jeu est offensif, mais ce n’est pas que de l’attaque.»

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Aucun Lillois n’a plus joué que lui en Ligue 1 en 2024

S’il a connu une légère période de turbulences en octobre lorsque Fonseca avait décidé de le laisser sur le banc trois rencontres de suite, Santos a su se remettre la tête à l’endroit. En 2024, le natif de Lisbonne a ainsi pris part à toutes les minutes possibles de son club en Championnat (990 minutes). Il faut le dire, le joueur formé au Sporting Lisbonne est aujourd’hui fondamental dans cette structure lilloise où le risque, les courses à haute intensité et le pressing haut vont de pair. Explosif, déséquilibrant dans le un contre un, létal dans le dernier tiers, le joueur de 21 ans répond au cahier des charges du fameux «latéral moderne». S’il a aussi montré qu’il fallait avoir les reins solides pour l’éliminer, sa principale marge de progression réside dans sa capacité à maîtriser ses émotions, souvent pointée du doigt par Fonseca.

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«Je dois faire attention à ce que je dis sur lui lorsqu’on demande mon avis. C’est un joueur qui doit garder les pieds sur terre et qui veut toujours attaquer, avait récemment expliqué l’entraîneur portugais. Mais il ne faut pas oublier qu’avant d’arriver au LOSC, il n’avait fait qu’une seule saison en professionnel, à Estoril.» Prudent, c’est la posture de Fonseca au moment d’évoquer son joueur. Après la victoire contre l’OM vendredi, il s’est montré enthousiaste, mais en restant toujours mesuré concernant son joueur : «nous avons été plus incisifs avec Edon (Zhegrova) et Tiago à droite. Tiago a fait un bon match, mais il doit encore progresser. Un jour, je pourrai dire des choses plus positives sur lui». Lorsqu’il sera convoqué par Roberto Martinez, peut-être ? Aujourd’hui, l’international espoir portugais apparaît certainement comme la troisième option de son sélectionneur, derrière Joao Cancelo et Diogo Dalot, capables d’évoluer à gauche. Une concurrence féroce, certes, mais le passé a déjà montré qu’un concours de circonstances pouvait parfois construire une histoire. C’est de cette façon que Randal Kolo Muani avait mis les pieds dans une autre dimension le 18 décembre 2022.

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