Napoli : la course au titre rend Antonio Conte complètement fou !
La Serie A vit l’une de ses fins de saison les plus haletantes depuis des années. À deux journées du terme, l’Inter Milan de Simone Inzaghi et le Napoli d’Antonio Conte se livrent une bataille impitoyable pour le Scudetto. Un petit point les sépare, deux matchs restent à jouer, et la moindre erreur pourrait tout faire basculer. Entre duels à haute intensité et scénario de barrage en embuscade, l’Italie retient son souffle.

La Serie A 2024-2025 s’achève sur un mano-a-mano étourdissant entre l’Inter de Simone Inzaghi et le Napoli d’Antonio Conte, qui ne sont séparés que par un point (78 pour Naples, 77 pour l’Inter) à deux journées du terme. Dimanche 18 mai, les Nerazzurri reçoivent la Lazio au stade Giuseppe Meazza pour leur dernier match à domicile – un véritable piège : les Biancocelesti, actuellement 5èmes, jouent encore une place en Ligue des Champions et ont déjà accroché la Juventus et l’AC Milan cette saison. L’Inter comptera sur la majorité de ses cadres, mais doit gérer la fatigue accumulée par un printemps européen qui l’a portée jusqu’à la finale de C1, à l’heure où le buteur argentin est touché physiquement.
Le Napoli, lui, peut boucler l’affaire dès ce week-end : une victoire au Stadio Ennio Tardini combinée à un revers interiste offrirait aux hommes de Conte un troisième Scudetto, le premier depuis 2023. Mais Parme, qui est 16ème et encore menacé, lutte pour sa survie et s’appuie sur un secteur offensif accrocheur autour de Dennis Man, Ange-Yoan Bonny et Valentin Mihăilă. Si les Partenopei sortent indemnes de Parme, ils auront encore à négocier un dernier rendez-vous au stade Diego Armando Maradona contre Cagliari. Dans un climat de tension maximale, les moindres détails compteront : la gestion des émotions, la profondeur de banc, et même l’éventualité d’un match d’appui que la Lega a déjà réservé pour le 1er juin à Rome en cas d’égalité parfaite. Cette fin de saison promet donc deux soirées incandescentes, où chaque minute peut faire basculer un Scudetto que tout un pays regarde, haletant, se décider.
Une affiche déjà décisive !
En conférence de presse, Antonio Conte a reconnu l’importance d’un tel match à l’approche de la fin de saison : «ce n’est pas un match normal, car nous arrivons à la fin de la saison et nous avons la chance de jouer un match important. Tout le monde arrive au bout, mais il faut voir comment. Ce n’est pas une fin de saison normale, mais au nom d’un objectif que nous n’avions pas en tête au début. Nous avons ramené Naples en Ligue des champions en prenant une place à des équipes qui nous avaient distancés d’au moins 15 points l’an dernier. Nous avons atteint cet objectif, puis nous avons créé des problèmes. Maintenant, nous devons comprendre à quel point nous voulons créer des problèmes jusqu’au bout. C’est une pression et un stress que nous méritons. Seuls ceux qui n’ont jamais joué pour rien peuvent penser qu’il n’y a pas d’implication émotionnelle et passionnée. De l’inquiétude ? Je ne dirais pas ça. Il y a l’inconnu. On prépare tout de la meilleure façon possible, mais il y a aussi le terrain et l’impondérable de la situation, comme ce fut le cas avec le Genoa».
Si l’Inter va affronter un adversaire sur le papier plus coriace, Antonio Conte ne veut pas sous-estimer une équipe de Parme motivée dans sa mission pour le maintien : «les pièges se trouvent dans le classement. Ils se battent pour leur survie. Quand on se bat pour un but, on se donne corps et âme. Nous allons trouver un adversaire combatif qui cherchera un résultat et le maintien. Les gars savent qu’ils jouent pour un objectif différent de celui des grands clubs. Pour une ville comme Naples, le Scudetto est historique. Il y a deux ans, nous ne l’avions pas gagné depuis trente ans à Naples. Ceux qui sont habitués à ces situations les vivent plus sereinement, ceux qui ne les vivent pas sont souvent plus tendus et l’ambiance devient très anxieuse. Il faudra essayer de doser ces pressions. Les gars savent ce que signifie gagner un Scudetto à Naples, moi le premier. C’est un événement important. Gagner ici, c’est rester dans l’histoire de la ville».
Alors que sa première saison à Naples touche à sa fin, l’entraîneur italien a conscience du poids qu’il porte sur ses épaules dans une ville aussi passionnée, bercée par les résultats du club : «je ressens une énorme responsabilité, peut-être même trop. J’ai l’impression de porter un poids énorme sur les épaules. Je pense être capable de gérer ces situations, mais je ne peux pas nier que c’est un poids énorme, qu’on ne ressent peut-être pas ailleurs, étant donné l’habitude de gagner. On nous a demandé un beau gâteau, nous l’avons préparé et offert en revenant en Ligue des champions à quatre jours de la fin, un objectif vital pour le club. Nous avons renforcé l’effectif et rempli le stade, créant un grand enthousiasme autour de l’équipe. Il nous faut maintenant mettre la cerise sur le gâteau. Une cerise qui marquerait l’histoire et qui laisserait notre souvenir à jamais à Naples. Nous voulons réaliser quelque chose d’extraordinaire, même si nous avons déjà beaucoup fait pour le club et pour la ville. Nous devons avoir l’ambition de laisser notre souvenir à Naples». Et quand la poussière retombera sur les stades d’Italie, il ne restera de cette cavalcade que le souffle chaud d’un printemps où deux villes ont rêvé plus fort que les autres.
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