Scandale FFF : les vérités de Fernand Duchaussoy

Le football français traverse une période trouble. En effet, les révélations de Mediapart concernant une possible politique de quotas ethniques dans les centres de formation font couler beaucoup d'encre. Et face à la déferlante de réactions, le président de la Fédération Française de Football Fernand Duchaussoy est monté au créneau.

Par Khaled Karouri
3 min.
France @Maxppp

Décidément, il ne se passe pas une année sans que le football français soit au cœur de scandales en tout genre. En 2010, le football tricolore n'avait pas vraiment fière allure entre l'affaire Zahia et le parcours chaotique des Bleus lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud ponctué par une grève. Et pour cette année, c'est une affaire de quotas qui vient plomber l'image du ballon rond dans l'Hexagone. En effet, selon les révélations de Mediapart, la Fédération Française de Football envisagerait d’établir un système de quotas visant à réduire le nombre de joueurs d’origine africaine ou nord-africaine et ainsi répondre au problème des joueurs bi-nationaux préférant opter pour leur nation d'origine plutôt que pour la France. Une question qui mérite sans doute d'être posée, mais les propos rapportés semblent être d'assez mauvais goût et inappropriés. Le Directeur Technique National François Blaquart a d'ailleurs été suspendu. Mais alors, une telle politique est-elle vraiment dans les tuyaux ?

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Invité de l'émission Téléfoot, le président de la FFF Fernand Duchaussoy est monté au créneau, jugeant inacceptable tout stratégie visant à appliquer des quotas : « Ce n'est pas du tout la philosophie des élus. En dehors de ce que je vois à l'heure actuelle, je n'en ai jamais entendu parler. En particulier lorsque le DTN François Blaquart est venu récemment faire l'exposé sur la politique technique qu'il voulait mener pour la Fédération pour les mois et les années qui viennent. (...) Je suis indigné par l'amalgame qui est fait à partir d'une réunion qui est faite entre des salariés de la Fédération. Décider que des dirigeants comme moi qui sont bénévoles sont partisans de quotas ou d'éliminer des gens sous prétexte qu'ils ont telle ou telle origine... Ce n'est pas du tout notre philosophie, notre culture. Si c'est nécessaire, on ira devant la jurisprudence pour éviter que cet amalgame rentre dans l'esprit des gens. L'amalgame est tout à fait surprenant, injuste et scandaleux ».

Mais alors, à qui profiterait le crime ? S'agirait-il de mettre en difficulté Laurent Blanc et de fragiliser sa position ? Voilà en tout cas une idée qui n'est pas faite pour plaire au dirigeant de la 3F : « J'espère que non. On peut avoir un doute sur ce qui nous arrive. C'est vrai que Laurent Blanc était à cette fameuse réunion qui est mise en cause, donc on peut imaginer que comme on réussit plutôt bien avec l'équipe de France et qu'on a restauré une certaine image même s'il reste encore beaucoup de travail au niveau du jeu, peut-être veut-on déstabiliser l'équipe de France. J'espère que les gens éventuellement derrière ça mesurent tout ce qui se passe parce que l'équipe de France, les équipes de France sont sacrées. (...) L'enquête vient de dire qu'on mettait en place une commission de réflexion interne d'analyse sur ce qui s'est passé. On est dans un état de droit. Là, on est à charge en permanence. Il est tout à fait naturel que les gens s'expliquent parce que les phrases peuvent être prises dans un contexte donné. À la suite de cette commission et de ces conclusions, on prendra les décisions nécessaires ». L'affaire ne fait que commencer...

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