Cédric Carrasso, les dessous d’un numéro trois en équipe de France

Grand habitué de l’équipe de France depuis environ deux ans, Cédric Carrasso ne compte pourtant qu’une seule cape en Bleu. Le gardien bordelais ne dramatise pas et explique son rôle au sein de la sélection, dans laquelle il prend beaucoup de plaisir.

Par Guillaume de Saint Sauveur
2 min.
France Cédric Carrasso @Maxppp

S’il y a un poste pour lequel l’équipe de France ne manque pas de talent, c’est bien celui de gardien de but. Alors que Hugo Lloris est devenue une référence mondiale depuis plusieurs années, Steve Mandanda fait figure de doublure de luxe à Clairefontaine. Mais Cédric Carrasso dans tout ça ? Interrogé dans les colonnes de L’Équipe, le numéro 23 nous explique son quotidien à Clairefontaine : «Je suis un peu le régulateur. Il faut aider Hugo quand il a un match important à préparer et réconforter Steve, qui mérite autant de jouer. Je suis le G.O. Quand à la fin d’un rassemblement, Hugo a fait un bon match et Steve a eu le sourire, je me dis que c’est un peu grâce à moi ».

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Alors qu’il a connu sa première et unique sélection avec les Bleus face à la Pologne le 9 juin dernier (1-0), beaucoup pourraient se demander si le gardien des Girondins n’est pas frustré de ce manque de temps de jeu. L’intéressé, lui, voit les choses autrement : «Il faut bien comprendre quelque chose. J’ai la chance d’appartenir à l’élite du football français. Même si on ne me voit pas beaucoup sur le terrain, vous ne m’entendrez jamais dire "Pourquoi je ne joue pas ?". Je trouve ça d’ailleurs inconcevable qu’un joueur de l’équipe de France puisse demander pourquoi il ne joue pas ». Âgé de 29 ans, l’ancien Marseillais semble donc s’être fait à l’idée qu’il ne remontera jamais dans la hiérarchie de Laurent Blanc et retient donc un maximum de points positifs en sélection.

Mais ce rôle de remplaçant du remplaçant ne s’avère pas non plus de tout repos : «Très franchement, je pense être celui qui bosse le plus dans ce groupe. Je suis au service du collectif. Je fais parfois deux séances par jour. (…) Je ne me dis pas que je ne vais jamais jouer, même s’il faudrait un sacré concours de circonstances pour que cela arrive ». Alors que certains spécialistes se demandent encore à quoi peut servir la présence d’un troisième gardien dans une liste des 23, Carrasso évoque donc un plaisir intense et un travail acharné avec le reste du groupe. Et si le natif d’Avignon n’est pas le dernier et encore moins le premier numéro trois attitré de l’équipe de France (on se souvient notamment de Lionel Charbonnier ou à moindre mesure d’Ulrich Ramé), il profite de chaque séjour passé au sein des Bleus.

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