Arabie saoudite : Roberto Mancini prêt à développer la sélection dans l’ombre du championnat

Par Valentin Feuillette
4 min.
Roberto Mancini, sélectionneur de l'Arabie saoudite. @Maxppp

Après une première trêve internationale loupée, avec deux revers contre le Costa Rica et la Corée du Sud, Roberto Mancini veut rebondir pour son deuxième gros test avec l’Arabie saoudite. Cette fois-ci, mieux préparée, mieux travaillée avec son staff technique.

Le dernier mercato d’été a complètement révolutionné la planète Une constante revient souvent : les clubs saoudiens n’hésitent pas à frapper fort sur le marché depuis l’arrivée de Cristiano Ronaldo en janvier dernier à Al-Nassr. De l’eau a coulé sous les ponts et l’Arabie saoudite ont enregistré de nouvelles venues dorées avec Karim Benzema et N’Golo Kanté à Al-Ittihad, Marcelo Brozović et Cristiano Ronaldo à Al-Nassr ou encore Kalidou Koulibaly et Neymar Jr. à Al-Hilal. Le fonds souverain saoudien Public Invest Fund (PIF) a pris le contrôle de quatre des plus grands clubs de la Saudi Pro League - Al-Nassr, Al-Hilal, Al-Ittihad et Al-Ahli. Cela leur a permis de faire venir de grands noms avec beaucoup d’argent. Mais derrière la croissance du championnat saoudien, la sélection nationale espère se développer activement après quelques belles impressions laissées chez le voisin du Qatar, lors de la dernière Coupe du Monde en décembre 2022. En effet, les Faucons verts, alors coachés par l’entraîneur français Hervé Renard, sont parvenus à renverser les futurs champions du Monde, lors d’une rencontre désormais mémorable face à l’Argentine (2-1), dans le groupe C du Mondial 2022.

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Quelques mois après, alors qu’Hervé Renard a décidé d’accepter la proposition de Fédération française de football (FFF) de prendre en charge la sélection féminine française après le départ polémique de Corine Diacre, la Fédération d’Arabie saoudite de football (SAFF) a jeté son dévolu sur le tacticien italien, Roberto Mancini qui venait, contre toute attente, quitter son poste de sélectionneur de la Nazionale. Un choix surprenant qui a fait couler beaucoup d’encre du côté de l’Italie, puisque voir l’artisan principal du sacre européen de 2021 partir en Arabie saoudite, à quelques moins d’un nouvel Euro, a été perçu comme une véritable trahison. Mais la légende de la Sampdoria continue à être déterminé à développer ce pays de 36 millions d’habitants avec plusieurs objectifs cochés : «Notre objectif est d’essayer de remporter la Coupe d’Asie après 27 ans. Nous savons qu’il existe de nombreuses équipes de haut niveau, comme le Japon, la Corée du Sud et l’Australie, mais je suis sûr que si nous nous préparons, nous pouvons y parvenir», a alors déclaré l’Italien de 58 ans, lors de ses récentes conférences de presse.

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La Coupe du Monde 2034 en ligne de mire !

Pour ses premières sorties à la tête de la sélection saoudienne, Roberto Mancini a plutôt déçu, au point d’être rapidement remis en question. Sur la trêve internationale de septembre, l’Arabie saoudite a joué deux rencontres contre le Costa Rica (3-1) et la Corée du Sud (1-0), soldées par deux revers criants sans réel point positif. Néanmoins, le natif de Jesi veut garder espoir et espère s’appuyer sur les internationaux présents en Saudi Pro League, qui côtoient au quotidien de nombreux : «La présence des meilleurs joueurs de la Saudi Pro League indique le potentiel de croissance de la scène nationale du football. Je crois fermement que la culture footballistique passionnée de l’Arabie Saoudite et la qualité intrinsèque des joueurs saoudiens sont des ingrédients cruciaux pour réussir», a alors détaillé longuement l’entraîneur italien. Parce que des bons joueurs, non européens ou non sud américains, il y en a en Saudi Pro League. Et avec la candidature officiellement posée auprès de la FIFA pour organiser le Mondial 2034, l’Arabie saoudite peut rêver grand sur les prochaines années et le développement va prendre différents aspects.

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Hormis les jeunes Eid Al-Muwallad (Al-Okhdood) et Hamed Al-Shanqiti (Al-Shabab) mais aussi le milieu Fahad Al-Muwallad (Al-Shabab), l’intégralité de la dernière liste de Roberto Mancini évolue dans des clubs contrôlés par le fonds souverain saoudien Public Invest Fund (PIF) : «L’équipe est forte avec des joueurs talentueux. Je crois que nous avons ce qu’il faut pour élever notre jeu si nous travaillons dur», a-t-il ensuite conclu. Contre la Corée du Sud en septembre, si la possession du ballon a été récompensé par les hommes de Mancini qui pointaient avec un joli 53%, les Saoudiens ont peu crée et n’ont tiré que deux fois dans le cadre, contre les 9 tentatives adverses. Ce ne sont que des rencontres amicales mais il est clair que l’ère Mancini en Arabie Saoudite a commencé du mauvais pied et qu’il est nécessaire de faire marche arrière au plus vite pour mieux rebondir. Et tout cela va commencer par les deux prochaines rencontres amicales contre le Nigéria (13 octobre) et le Mali (17 octobre). Cette fois-ci, contrairement à la première, c’est une trêve travaillée, analysée mais surtout préparée par Roberto Mancini. Pas le droit à l’erreur à quelques mois de la Coupe d’Asie organisée au Qatar (du 12 janvier au 10 février 2024).

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