Info FM, Nicolas Isimat-Mirin : «Lucien Favre apprécie mon profil »

Foot Mercato : Comment abordez-vous cette saison avec le PSV ?

Nicolas Isimat-Mirin : Tout se passe bien. Les sensations sont déjà bonnes. Il a fallu le temps de digérer la présaison. On travaille beaucoup. On continue le foncier, continue les exercices. On essaye de bien commencer. On l'a fait avec une victoire face à l'AZ Alkmaar. C'était déjà un bon morceau pour commencer. Individuellement, j'aborde la saison avec plus de confiance. J'ai beaucoup plus de repères. Ce n'est pas une année de confirmation. Je veux essayer de gagner plusieurs titres, d'avoir un bon rendement et d'être régulier.

FM : Vous êtes à Eindhoven depuis 2014, en quoi avez-vous évolué selon vous ?

N.I-M : Je joue plus vers l'avant. Mon jeu est plus axé sur la construction verticale. J'essaye de casser les lignes. Sur plusieurs situations, ce qu'on me demandait moins en France, c'est de porter le ballon; de faire les décalages. Sur cet aspect-là, j'ai beaucoup progressé. J'ai aussi évolué sur la régularité. C'est ce qui me faisait défaut avant. Là, j'arrive à avoir ça et un bon rendement, de bonnes stats en terme de duels gagnés au cours de la saison.

FM : L'Eredivisie est un championnat où les géants européens aiment souvent faire leur marché. Cet été encore, cela a été le cas. Comment l'expliquez-vous ?

N.I-M : C'est un championnat qui est suivi notamment chez les jeunes. Lors des matches de u19, beaucoup de personnes viennent suivre ça. Le niveau est vraiment très élevé chez les jeunes. Donc les clubs étrangers viennent grappiller beaucoup de jeunes talents par la suite. En ce qui concerne le PSV, c'est toujours compliqué de perdre de bons éléments. Le but pour chaque club est de former des joueurs et de les vendre à de bons prix. C'est la politique du club et du pays. Ca peut nuire au championnat car les meilleurs éléments partent très souvent. C'est compliqué d'atteindre ensuite les objectifs du club surtout sur la scène européenne.

FM : En parlant de mercato, votre nom revient souvent à chaque intersaison. Comment gérez-vous cette situation ?

N.I-M : Il faut toujours regarder si le projet est intéressant. J'ai toujours le même comportement individuel. Mon représentant s'occupe de gérer tout ça. C'est toujours les mêmes discussions. Pour le moment, je ne bouge pas. Je reste concret et concis dans tout ce que je fais c'est-à-dire jouer régulièrement tous les week-ends. C'est surtout ça que je recherche. Pas l'aspect financier des clubs des gros championnats.

Nice est intéressé

FM : Votre nom a été lié à quelques clubs de L1. Revenir en France fait-il partie de vos projets à court ou moyen terme ?

N.I-M : Oui. J'ai toujours un œil dessus. C'est un championnat que je ne mets pas de côté. Au contraire. Mais ce n'est pas ma priorité de revenir en France pour l'instant. Après, ça dépend des projets. Il y a beaucoup de projets intéressants. C'est toujours compliqué en terme de négociations. Ca fait un certain moment que j'ai la possibilité de partir et il faut voir les critères du club. Ce qui est compliqué, c'est qu'on ne joue pas l'Europa League cette saison. C'était un facteur qui me tenait à cœur cette saison. C'est dommage qu'on ne la joue pas. On va continuer à travailler.

FM : Nice semble le club français le plus intéressé par vous. L'intérêt des Aiglons est-il réel ?

N.I-M : Pour être honnête, c'est plutôt le coach Lucien Favre qui est intéressé par mon profil. Moi aussi je suis régulièrement Nice comme toutes les autres équipes en France. Le projet de jeu est très intéressant. Il y a plusieurs facteurs qui font que ça peut être un bon tremplin. Mais pour le moment, je suis toujours sous contrat à Eindhoven.

FM : Votre côte est aussi élevée en Allemagne du côté d'Hoffenheim.

N.I-M : Ce sont toujours les mêmes discussions. À part le LOSC où il n'y a pas eu de proposition concrète, le reste des clubs ont vraiment fait des approches concrètes. Il y avait la possibilité de jouer la Ligue des Champions avec ces clubs-là. Après Hoffenheim a perdu contre Liverpool (1-2, match aller du tour préliminaire). Il y a des clubs qui font le maximum pour que tu viennes avant la présaison et du moment que ce n'est pas possible de trouver une solution à ce moment-là, après c'est plus compliqué d'y aller. Ils ont toujours un œil attentif et ils essayent de trouver la bonne pioche au meilleur prix.

La Bundesliga, un championnat intéressant

FM : Jouer en Bundesliga pourrait-il vous plaire ?

N.I-M : Oui, bien sûr. J'ai eu des retours par rapport à Jetro Willems (il a été transféré à Francfort ). Il m'a dit que l'engouement, l'euphorie mais aussi la qualité de jeu étaient très élevés. En plus de ça, il y a beaucoup de Français qui y jouent. Je n'aurais pas trop de difficultés à m'adapter. C'est un championnat que je trouve intéressant.

FM : En France, vous aviez rejoint Monaco il y a quelques saisons de cela. Le projet a d'ailleurs bien évolué. Suivez-vous toujours ce qu'il s'y passe ?

N.I-M : Oui, je suis toujours Monaco. Ce qui est bien c'est que j'ai pu les revoir pendant la préparation car on a joué contre eux. Ça m'a encore plus motivé quand j'ai su que Leonardo Jardim continuait à suivre mes matches. Concernant le projet, la qualité de jeu qui a été produite la saison dernière a été bonne. Je pense que c'est beaucoup lié à ce qu'il voulait faire quand je suis arrivé à Monaco. Tout cela a été fait avec beaucoup de réussite et de qualité. Je ne suis pas surpris pas le rendement de cette équipe et par l'éclosion de certains nouveaux joueurs.

FM : Jeudi, Leonardo Jardim a avoué en conférence de presse que certains de ses anciens joueurs qui avaient voulu quitter Monaco reviendraient si il leur demandait. Est-ce votre cas ?

N.I-M : Non, ce n'est pas dans mes projets de revenir à Monaco. Je ne suis pas dans les petits papiers du club même si le coach a dit qu'il continuait à suivre ce que je faisais. Ce n'est pas un intérêt, c'est juste suivre ce que fais tout simplement.