Des nouvelles de… Robert Pirès

Natif de Reims, Robert Pirès fait ses premiers pas de jeune footballeur dans le légendaire club de la ville, avant de prendre rapidement la direction du FC Metz. Et c’est en Lorraine que le milieu de terrain se fait un nom dans le paysage footballistique français, formant la redoutable doublette des PP flingueurs en compagnie de Cyrille Pouget. Redoutable, le joueur s’éclate à Saint-Symphorien, avec un bilan total de 48 buts en 198 matches. Des chiffres remarquables qui lui permettent d’intégrer l’équipe de France. Champion du monde en 1998, celui à qui Aimé Jacquet a demandé de muscler son jeu débarque dans la foulée à Marseille. Et si l’expérience s’avère moins concluante, qu’importe, cela ne l’empêche pas d’adresser la passe décisive salvatrice en finale de l’Euro 2000 pour David Trezeguet et les Bleus, avant de signer à Arsenal.

C’est alors le début d’une énorme histoire d’amour, l’ailier faisant les beaux jours des Gunners six saisons durant. Incontournable à Londres, il fait partie des cadres d’Arsène Wenger, participant activement à l’exercice bouclé sans la moindre défaite par les hommes de Highbury en 2003-2004. Mais la fin est moins rose, lui qui n’a plus ses jambes d’antan et qui se voit par exemple remplacé très tôt en finale de la Ligue des Champions en 2006, tout en étant boycotté par Raymond Domenech en sélection nationale. Moins en vue, il quitte donc l’Angleterre direction l’Espagne et Villarreal, où il n’a pas à rougir de ses prestations malgré quelques blessures. Et en 2010, à la surprise générale, l’international tricolore (79 capes, 14 buts) retrouve la Premier League à Aston Villa sous les ordres de Gérard Houllier, pour un challenge qui tournera finalement au vinaigre.

Refusant cependant de prendre sa retraite, le joueur se lance ensuite dans un défi des plus exotiques, se retrouvant mis aux enchères avec Cannavaro ou Okocha pour disputer un championnat en Inde. Recruté pour 600 000 € à Howrah, le champion du monde 1998 voit néanmoins ce défi prendre l’eau, le championnat étant repoussé à une date ultérieure. Privé de terrains, Robert Pirès prend son mal en patience et multiplie les expériences différentes. Après avoir fait une apparition dans le clip de Sexion d’Assaut « Désolé » en 2010, l’ancien Gunner a décidé de se rapprocher quelque peu du monde du ballon rond, lui qui a rejoint l’équipe de consultant de BeIn Sport, tout en jouant les VRP de luxe pour Arsenal dans le dossier Santi Cazorla. L’Espagnol a en effet avoué que le Frenchie lui avait conseillé de rallier l’Emirates Stadium : « On a joué ensemble à Villarreal. Il avait entendu les rumeurs, et m’a encouragé à signer. Il m’a dit que c’était un très bon club, et que j’allais apprécier Londres ». Arsène Wenger pourra donc remercier comme il se doit Robert Pirès.