France - Biélorussie : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Antoine Griezmann @Maxppp

Ce fut dur, laborieux et l'équipe de France a mal joué mais elle se qualifie directement pour la Coupe du Monde en Russie après avoir battu la Biélorussie 2-1.

Dernière ligne droite pour les Bleus de Didier Deschamps qui recevaient au Stade de France ce mardi soir la Biélorussie afin de valider leur ticket à la prochaine Coupe du Monde. Une victoire suffisait à qualifier les Français sans avoir besoin de regarder ce qu'il se passait dans le même temps entre les Pays-Bas et la Suède. Par rapport à la Bulgarie, le sélectionneur sortait Mbappé et Lacazette du onze de départ pour privilégier un 4-4-2 avec Coman et Lemar sur les ailes et un duo Griezmann et Giroud devant. Matuidi et Tolisso étaient reconduits au milieu de terrain. Dans cette configuration, les Bleus démarraient timidement.

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Ils avaient du mal à se projeter dans le camp adverse, la faute à un bloc pas vraiment soudé. Lemar était discret, Griezmann et Giroud semblaient esseulés devant. Une frayeur faisait même parcourir un sentiment de frisson lorsque Kovalev se débarrassait de Digne avant de manquer le cadre (9e). Varane lui répondait sur coup de pied arrêté, trouvant les gants de Chernik (18e). Sur un nouveau corner de Lemar, Giroud envoyait lui sa tête sur la barre (21e). Le danger se précisait dans la surface biélorusse, il ne manquait plus que les buts. Pas d'inquiétude, ils ne tardaient pas à venir.

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Une seconde période ratée et qui inquiète

Invisible jusque-là, Griezmann héritait d'un ballon donné dans le tempo de Matuidi et s'en allait crucifier le portier adverse (1-0, 27e). Le Madrilène se distinguait à nouveau sur l'action suivante. Profitant d'une mauvaise passe de Dragun, il lançait Giroud qui doublait la mise avec un peu de réussite (2-0, 32e). La France se sentait protégée mais alors que le public entamait une Marseillaise, Saroka profitait d'un moment d'inattention pour réduire la marque juste avant la pause (2-1, 44e). Cela ne calmait pas l'ardeur des spectateurs mais le jeu français lui ne revenait pas sur la pelouse au retour des vestiaires.

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En effet, les ouailles de Didier Deschamps montraient un visage bien différent en seconde période. Bougés dès l'entame par les visiteurs qui se procuraient une grosse occasion même si Saroka était finalement signalé hors-jeu (63e), ils éprouvaient les pires difficultés à enchaîner les séquences de jeu. L'entrée de Mbappé après l'heure de jeu soulageait à peine la mauvaise performance collective des Bleus. Certes le Parisien mettait Chernik à contribution (69e) mais il perdait des ballons largement exploitables. L'important est finalement ailleurs ce soir car la France se qualifie pour la Russie mais il reste du pain sur la planche pour rivaliser avec les autres grandes nations l'été prochain.

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L'homme du match : Griezmann (7) : critiqué ces dernières semaines, l’attaquant confirmait la tendance durant la première demi-heure. C’était jusqu’à ce que Matuidi le trouve aux abords de la surface et qu’il ouvre le score (27e). Dans la foulée, le Colchonero offrait une passe décisive à Giroud en chipant une mauvaise relance de la défense belarus (32e). Il n’a guère beaucoup plus pesé sur la défense mais a su poser le pied sur le ballon quand les Bleus étaient dans une période de flottement (70e). Remplacé par Sissoko (77e).

France :

  • Lloris (5,5) : le capitaine des Bleus a vu une première bonne tentative de Kovalev passée à côté de son but (9e). Par la suite, les Biélorusses ont souvent raté le cadre (36e, 38e, 48e, 60e, 62e, 90e+3) ou frappé trop mollement (26e). Il finit par être battu sur cette reprise croisée de Saroka (44e) sur laquelle il ne peut pas grand-chose. Le portier a plutôt assuré dans ses relances.

  • Sidibé (5,5) : auteur d’un premier oubli dans son couloir dès le début de rencontre (3e), puis d’un mauvais contrôle (8e), il a mal démarré. Le latéral s’est repris par la suite, prenant notamment le meilleur physiquement sur son vis-à-vis. Cela lui a permis de prendre son couloir régulièrement même s’il n’a pas trop pesé. Il a perdu assez peu de ballons et a assuré dans le travail défensif. L’ancien Lillois a également trouvé le moyen de perdre le cuir sur une touche (73e). Averti (83e).

  • Varane (6) : bien sur ses appuis face à Volodko (3e), le défenseur du Real Madrid a donné le ton. Encore très calme dans ses interventions et dans ses prises de décision, il est tout de même pris de vitesse par Saroka sur la rédaction de l’écart (44e). Offensivement, il a apporté son jeu de tête. Il n’est pas loin d’ouvrir le score sur une action confuse (18e). Une erreur de placement aurait pu lui couter cher (66e).

  • Umtiti (6) : pas vraiment mis à contribution durant la première mi-temps, il se contente de prendre quelques ballons aériens. Certains ont d’ailleurs permis aux Biélorusses de se remettre dans le jeu (12e, 36e). Autoritaire et costaud dans les duels (52e), il ne s’est pas laissé marcher dessus. Son positionnement pose question tout de même sur le but de Saroka (44e).

  • Digne (4,5) : très bon en Bulgarie il y a trois jours, il a eu plus de mal ce soir. Pas très sûr techniquement, il a souffert de la vitesse de Kovalev sur cette première accélération (9e) puis surtout sur le but de Saroka (44e). Mieux dans le travail offensif avec des bons centres à son actif (13e, 15e), il a manqué de justesse technique avec quelques ballons mal contrôlés. En manque de jeu depuis le début de la saison, il a eu du mal à terminer.

  • Coman (5,5) : titulaire surprise sur le flanc droit, il entame bien son match avec un gros travail de percussion. Il a su faire des différences rapidement et ses centres ont amené le danger. C’est d’ailleurs lui qui permet à Giroud de trouver la barre (21e). Le Munichois en a parfois trop fait, perdant des ballons bêtement (51e) et manquant d’intelligence sur certaines phases (57e). Remplacé par Mbappé (61e) qui a commencé par perdre deux ballons avant de tenter sa chance (69e). Globalement, il n’a pas su se mettre au niveau technique et aurait dû être sanctionné d’un avertissement pour simulation dans la surface après une belle percée (75e).

  • Tolisso (6) : son tandem avec Matuidi a bien fonctionné. D’abord un peu perdu sur le terrain, il a vite corrigé le tir, prenant le jeu à son compte. Percutant à la relance, il a aussi récupéré pas mal de ballons. Il s’est montré efficace dans l’utilisation du cuir, en témoigne sa passe laser pour Matuidi lors de l’ouverture du score (27e). Son jeu long a aussi fait des différences (39e, 56e) mais il a fini par perdre quelques ballons et s’est retrouvé en retard sur quelques interventions (78e).

  • Matuidi (6) : plus travailleur et homme de l’ombre que son compère au milieu de terrain, il n’en a pas moins démérité pour autant. Le buteur face à la Bulgarie a bien su coulisser lorsqu’il le fallait (13e, 68e) et s’est révélé précieux dans le jeu de transition. Son pressing et son harcèlement ont été utiles pour le bloc et il s’est même permis de distribuer une passe décisive pour Griezmann (27e). Il a eu plus de mal après l’heure de jeu.

  • Lemar (4,5) : discret durant les 20 premières minutes, le Monégasque a commencé à se distinguer sur coups de pied arrêtés avec des offrandes pour Varane (18e) puis Tolisso (29e). Si dans le jeu, il a eu du mal à se mettre en valeur, il a souvent joué juste et ses rares ballons ont fait avancer le jeu des Bleus. L’ancien Caennais a su compenser son manque d’allant offensif pour un bon travail défensif en soutien de Digne. Un cran en dessous physiquement. Remplacé par Payet (82e).

  • Griezmann (7) : voir ci-dessus.

  • Giroud (6) : il avait une grosse carte à jouer ce soir. Titulaire après avoir été remplaçant en Bulgarie, le physique attaquant s’est retrouvé isolé en début de rencontre, profitant seulement de rares ballons aériens. Cela ne l’a pas empêché de trouver la barre (20e) avant de marquer sur une offrande de Griezmann (32e). On ne l’a plus beaucoup revu par la suite, la faute aussi à un collectif proche du néant.

Biélorussie :

-Chernik (4) : un match compliqué pour le portier de Nancy. Peu de travail à effectuer en première période hormis une tête de Varane bien smashée au-dessus de son but. Sauvé par sa barre suite à une tête de Giroud, il ne peut rien sur les buts de l’attaquant d’Arsenal et sur celui de Griezmann.

-Volodko (3) : le latéral gauche a pris le feu par Coman et Lemar en première période. A failli marquer contre son camp sur un long centre de la France (63e). Il n’a pas vraiment eu l’occasion de briller offensivement.

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-Politevich (4) : pris de la tête par Giroud sur l’occasion sur la barre (20e), il est monté en puissance par la suite en attirant tous les ballons aériens sur lui.

-Yanushkevich (3) : défenseur central plutôt lent, l’ancien, mais finalement peu expérimenté (31 ans et seulement 3 sélections) a été en difficulté tout au long des 45 premières minutes devant la vivacité de Coman et des attaquants français. Remplacé par Satchivko à la mi-temps qui a apporté sa vivacité et son impact dans les duels (5).

-Matveichik (5) : milieu très dur sur l’homme, il n’a pas hésité à aller au combat. Averti suite à un tacle trop appuyé sur Tolisso (50e), le milieu Belarus a beaucoup couru et a bien bloqué le milieu des Bleus, notamment en seconde période.

-Dragun (4) : une belle activité au milieu de terrain et beaucoup de difficultés posées au milieu tricolore. Un peu de déchet dans les relances et quelques ballons perdus, comme sur le deuxième but des Bleus, tout de même sont venus ternir sa prestation.

-Karnitski (4) : à l’instar de ses coéquipiers du milieu de terrain, il n’a guère eu l’occasion de se mettre en avant offensivement. Il a fait le job, mais a semblé parfois dépassé par les événements.

-Korzun (5) : a joué très bas, n’hésitant pas à défendre en permanence. Averti à la 25e minute suite à une faute sur Lemar. Un peu trop brouillon pour prendre le dessus sur le milieu de terrain tricolore. Du mieux en seconde période, notamment durant le temps faible de la France où son impact a été plus grand. Remplacé par Bykov (78e) .

-Kovalev (5,5) : vif et dynamique, le milieu offensif du Chakhtior Soligorsk a fait passer une soirée compliquée à Lucas Digne. S’il s’est essayé une première fois sur un bon débordement qui a débouché sur une frappe du gauche de peu à côté (9e), une nouvelle chevauchée en fin de première période a permis à Saroka de réduire le score. Remplacé par Skavych à la (65e) qui s’est montré bien moins tranchant.

-Saroka (6) : un début de match compliqué pour l’attaquant du Dynamo Minsk au milieu du tandem Umtiti-Varane. Du mieux par la suite et surtout un but inscrit d’une reprise du plat du pied suite à un bon jaillissement devant Varane (44e). Le meilleur joueur du Belarus ce soir tant il a posé des problèmes à la défense des Bleus tout au long de la rencontre.

-Stasevich (5) : en grande souffrance face à Sidibé en première période, il a fait passer quelques sueurs froides dans le second acte par sa vitesse en contre-attaque et son entente parfaite avec Saroka.

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