Le clash, une méthode loin d'être toujours gagnante

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Inter Milan Dimitri Payet @Maxppp

Ils sont plusieurs à s'être lancés dans une confrontation avec leur club durant le mercato hivernal. Cela avait même commencé quelques mois plus tôt avec Rooney et Tevez. Retour sur les bras de fer qui ont émaillé ces dernières semaines.

Stéphane Sessegnon, Dimitri Payet, Carlos Tevez, Wayne Rooney, Demba Ba, Jefferson Farfan, tous ces joueurs sont partis au clash au cours de ces derniers mois. Le bilan ? Seul un tiers d’entre eux a effectivement changé de club. Bien sûr, les raisons de leur affrontement avec leur club actuel étaient pour chacun différents mais ils avaient usé des mêmes méthodes, à base de déclarations fracassantes dans la presse, d’entraînements séchés ou de voyages secrets.

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Le premier à tenter sa chance a été Wayne Rooney. L’histoire nous apprendra quelques semaines plus tard qu’il espérait surtout récolter un énorme chèque et un salaire défiant toute concurrence. Mais en octobre dernier, il allait annoncer à Sir Alex Ferguson qu’il voulait quitter Manchester United à la fin de son contrat. MU envisageait donc de le vendre dès l’hiver pour toucher un peu d’argent avant de finalement renverser la vapeur. Quelques semaines plus tard, toujours en Premier League, Carlos Tevez faisait trembler le rival citizen en réclamant sa mise sur la liste des transferts. Désireux de rejoindre l’Espagne et ainsi de mettre un terme à son aventure en Angleterre, l’Apache a surpris son monde et a lancé le mercato hivernal au début du mois de décembre. Après de nombreuses tractations, Manchester City parviendra à lui faire entendre raison. Ce revirement aura un prix : Tevez a de grandes chances de quitter le club l’été prochain.

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Ces deux stars du football mondial ont fait trembler leur club avant de rentrer dans le droit chemin. Le PSG aurait aimé parvenir à telle fin dans le cas Stéphane Sessegnon. Mais lorsqu’un bras de fer est entamé en Ligue 1 et que les clubs intéressés sont puissants financièrement, il est très difficile de résister. Sessegnon le savait et, étant certain de l’intérêt de Sunderland, n’a pas hésité à entrer dans une longue confrontation avec le club francilien. Il avait pris sa décision le 28 décembre et a vu son dossier se boucler à trois jours de la fin du mercato. Au contraire, Dimitri Payet, malgré une fronde tout aussi violente et une détermination sans faille, s’est heurté à la fermeté salvatrice de ses dirigeants. Peu importe le moment où il a lieu, le clash entre un joueur et ses dirigeants est toujours contestable. Mais quand il prend forme à trois jours de la fin du marché, cela ressemble plus à de l’inconscience.

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Autre preuve avec Demba Ba, qui a alimenté les gazettes allemandes. L’attaquant d’Hoffenheim répétait à qui voulait l’entendre son désir de rejoindre l’Angleterre. Alors il s’est rendu à Londres dès le début du mercato, séchant la reprise de l’entraînement et le stage de son club. En Bundesliga, ce genre de comportement passe encore plus mal qu’ailleurs et une véritable résistance des dirigeants de tous les clubs s’est mise en place. Ainsi, Uli Hoeness, président du conseil de surveillance du Bayern Munich, avait stigmatisé son attitude et avait même demandé à ses confrères de ne pas recruter Demba Ba. Au final, Hoffenheim a cédé son joueur à West Ham sous forme de prêt. On conseille à l’attaquant sénégalais de vite séduire son nouveau club et de l’aider à se maintenir pour qu’il voit son option d’achat levée. Un retour à Hoffenheim s’annonce plus que compliqué pour lui… Jefferson Farfan, lui, n’aura pas ce problème. Du Pérou, où il passait ses vacances, il avait affirmé à un journal local vouloir quitter Schalke 04. Malgré quelques contacts, l’international péruvien n’a pas fait le poids face à Felix Magath, l’un des entraîneurs les plus intransigeants d’Europe.

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