Les inattendues difficultés du duo Gignac-Delort avec les Tigres

Le 17 septembre. Il faut remonter jusque-là pour trouver trace du dernier but d'André-Pierre Gignac (30 ans) sous le maillot des Tigres. C'était sur penalty, face à Puebla (2-1, 9e journée de Liga MX). Depuis, le buteur français n'a plus trouvé la mire. Cinq matches - presque tous disputés dans leur intégralité - sans marquer, c'est sa plus longue disette depuis son arrivée à Monterrey en juillet 2015. Il conserve malgré tout la confiance de son entraîneur Ricardo Ferreti, au regard de ses affolantes statistiques de la saison passée (28 buts en 39 apparitions). «André est confiant, je n'ai aucun doute à son sujet, j'insiste, je veux qu'André joue bien et, s'il joue bien, il aura plus de chances de marquer les buts qu'il veut et que nous voulons. André n'a rien à prouver à personne, il doit simplement se prouver des choses à lui-même, pas à moi, pas à toi, à personne. Il doit trouver la bonne manière de jouer, comme tout le monde», a confié le coach mexicain avant d'insister.

«Ici, il n'y a aucun doute au sujet d'aucun joueur, encore moins au sujet d'André. Il est tranquille et je crois qu'il va se remettre à marquer. Et si ce n'est pas au prochain match, ce sera au suivant, il continuera à essayer et il aura toujours tout notre soutien», a-t-il assuré. Toujours est-il que les première critiques commencent à pleuvoir, à l'image de ce tacle appuyé de Walter Gargano (32 ans), milieu des rivaux, les Rayados de Monterrey. « Il vient d’Europe jouer au Mexique. Mais normalement, un bon joueur européen reste là-bas. Il aurait dû y rester s’il était si bon », a-t-il récemment lâché. Potentielle victime de la malédiction au Mexique selon laquelle un meilleur buteur ne confirme jamais la saison suivante, APG cherche donc toujours la bonne carburation. Mais s'il avait conservé la confiance de Didier Deschamps pour les matches contre la Bulgarie (4-1) et les Pays-Bas (0-1), l'ex-Marseillais va vite devoir se reprendre pour figurer dans la prochaine liste des Bleus.

APG en perte de confiance, Delort pas encore adapté

Andy Delort (25 ans), qui a rejoint son ami et idole cet été en provenance de Caen, est lui encore en phase d'adaptation. Ses deux premiers buts (contre Herediano en CONCACAF Champions League et Pumas en Liga MX) devraient le libérer, mais tout n'est pas parfait. «Oui, c’était important pour moi de montrer que j’étais là. Le premier but dans un club est toujours important. C’est la manière de montrer ce que tu peux apporter au coach, mais aussi à tes coéquipiers», a-t-il confié à L'Édition du Soir de Ouest-France. L'ancien Tourangeau, pas encore titulaire indiscutable, sait que la roue finira par tourner. «Les Tigres ont un effectif rempli d’internationaux. À mon poste, je dois notamment lutter avec André-Pierre Gignac, avec l’international mexicain, Javier Aquino (ex-Villarreal), ou l’Argentin, Ismael Sosa, un super-joueur», a-t-il d'abord indiqué avant de poursuivre.

« En fait, il faut que j’enchaîne les matches, car je suis arrivé sevré de compétition. J’ai aussi eu beaucoup de changements à assimiler, entre l’installation dans un nouveau pays, un nouveau club, un nouveau style de jeu, une nouvelle langue aussi, même si je commence à parler l’espagnol. Quand je serai à 100 %, les fans vont vraiment comprendre ce que je peux apporter à l’équipe. Là, je suis à 60-70 %. L’entraîneur m’avait dit que j’allais commencer à être prêt à la 14e journée et c’est ce qu’il s’est passé», a-t-il rassuré. Censés dynamiter les défenses mexicaines ensemble, André-Pierre Gignac et Andy Delort ne parviennent pour l'instant pas à jouer assez souvent tous les deux pour former le redoutable duo que l'on attendait tant. Simple question de temps ?