Maroc : Vahid Halilhodzic déjà sous le feu des critiques

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Maroc Vahid Halilhodžić @Maxppp

Parti en catimini du FC Nantes, Vahid Halilhodzic a rebondi à la tête de la sélection du Maroc l'été dernier. Et après quatre matches amicaux, le Bosnien doit déjà faire face aux critiques.

Il n'avait pas mis bien longtemps pour rebondir. En désaccord total avec sa direction, Vahid Halilhodzic avait claqué la porte du FC Nantes juste avant le coup d'envoi officiel de la saison 2019/2020. Un départ de dernière minute qui avait valu au Bosnien quelques critiques vis-à-vis de la forme employée. Ce dernier jurait alors qu'il préférait plier bagage, sans avoir de plan B en tête. Parti un 2 août, coach Vahid n'a pourtant pas traîné pour retrouver du travail puisqu'il était nommé à la tête de l'équipe nationale du Maroc treize jours plus tard. Un timing qui fera parler.

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Depuis, l'ancien entraîneur des Canaris a pu tester les Lions de l'Atlas à quatre reprises, à chaque fois en match amical domicile. Et pour le moment, le bilan ne lui attire pas les faveurs de l'opinion publique. Après un match nul (1-1) face au Burkina Faso et une courte victoire contre le Niger (1-0) lors de la session de septembre, Halilhodzic et ses joueurs viennent de boucler une deuxième trêve internationale avec un nouveau match nul (1-1 face à la Libye) et une défaite hier à Tanger contre le Gabon (2-3). Pas la meilleure des manières de préparer le début des qualifications pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations prévus le mois prochain. Sans surprise, les premières critiques ont donc fusé chez les médias.

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Coach Vahid demande de la patience

Vainqueur du soir avec le Gabon, le sélectionneur des Panthères noires, Patrice Neveu, a d'ailleurs été interrogé sur la faiblesse affichée par les Marocains. Mais ce dernier a invité tout le monde à faire preuve d'un peu plus de patience vis-à-vis de son homologue. « Vous connaissez les individualités. Après, pour qu’un collectif s’épanouisse complètement et amène son véritable potentiel, c’est tout un tas d’ingrédients qui font que. Coach Vahid est arrivé depuis peu de temps. il est en train de chercher des solutions. Il prend la succession d’Hervé (Renard). Il ne faudrait pas que ça installe le doute. » Un constat forcément partagé par le principal intéressé pour qui ces quatre matches amicaux n'étaient que des tests. D'ailleurs, coach Vahid l'a assuré : le visage du Maroc sera tout autre en novembre, lorsque ses ouailles entameront leur campagne de qualification pour la CAN face à la Mauritanie.

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« On connait ces équipes qui jouent ensemble depuis un petit moment. Ils ont profité de nos erreurs, il faut les féliciter. C’est une belle équipe avec un joueur de classe mondiale devant. Ils méritent leur victoire. Cette défaite nous fait un peu mal. J’avais demandé la victoire. Je ne peux pas dire que les garçons ne voulaient pas. On a fait trois cadeaux. La réussite n’était pas de notre côté. Après avoir fait des cadeaux, j’ai vu un peu de panique. J’ai utilisé presque 32 garçons durant ce stage. Ce n’était pas la meilleure équipe du Maroc, c’était une équipe B ou C. En novembre, ce sera une meilleure équipe. Il manquait pas mal de joueurs (Ziyech, Belhanda ou Dirar étaient absents par exemple, ndlr). Certains garçons ont montré leurs qualités, d’autres moins. Il faut maintenant construire un groupe qui peut jouer les qualifications au mois de novembre. Critiquez Vahid, je protège les joueurs. On construit quelque chose, et ça ne se fera pas tout de suite. Je l’ai répété dix fois, si vous ne comprenez pas, qu’est-ce que je peux vous dire. J’ai pris des risques. C’est pour ça que si vous devez critiquer quelqu’un, critiquez Vahid. On n’arrive pas à marquer, il y a beaucoup de déchets, mais au niveau de la volonté, je n’ai rien à leur reprocher. Il faut être patient. je connais ces périodes. Je suis déçu pour certains garçons qui sont abattus. Sur ces quatre matches, j’ai utilisé 32 joueurs. J’ai peut-être fait trop d’expérimentations. Les joueurs qui sont bons, sont les bienvenus en équipe nationale. On est parti de très bas. C’est la reconstruction. » Reste à savoir si le message a été bien compris.

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