Rennes, un nouveau coup de massue qui fait mal…

Rennes est maudit au Stade de France, surtout lorsqu'il s'agit d'un derby. Dans une enceinte dyonisienne bouillonnante et battant pavillon breton, les hommes de Philippe Montanier avaient à cœur de prendre leur revanche sur des Guingampais qui les avaient humiliés en 2009, toujours en finale de coupe de France, alors que l'EAG évoluait en Ligue 2. Mais Rennes voulait surtout mettre un terme à quarante-trois ans de disette. C'est raté. Transparent en première période, les Rouge-et-Noir ont logiquement concédé l'ouverture du score avant d'être définitivement -et rapidement- mis KO au tout début du second acte. Une défaite qui permet donc aux pensionnaires du Roudourou de glaner la deuxième coupe de France de leur histoire, mais aussi d'infliger un troisième revers en autant de confrontations avec les Rennais cette saison.

Et si du côté de Guingamp la fête bat son plein, à Rennes, c'est la déception qui prédomine. «Sincèrement, c'est difficile à expliquer. Guingamp est une équipe difficile à jouer, surtout pour nous. Mais je n'ai pas vraiment d'explication rationnelle. Cette première mi-temps nous plombe. Cette année, on sait aussi qu'on est capable de faire des matches comme ça. C'est une défaite qui fait mal. On a la sensation d'être passé à côté. Il va falloir vite se remobiliser», a déclaré un Philippe Montanier désabusé en conférence de presse.

Essayer de relever la tête pour assurer son maintien en Ligue 1 (Rennes à six points d'avance sur le premier relégable à trois journées de la fin). Mais comment ? Déjà finaliste malheureux la saison passée en finale de la coupe de la Ligue, le SRFC est un véritable chat noir au Stade de France. «C'est l'accumulation des désillusions qui est dur à digérer. Une nouvelle fois on prend un gros coup sur la tête. La première mi-temps est limite catastrophique. Ils ont joué leur jeu. Là ça fait trois fois (que Rennes perd une finale de coupe au SdF). Ça fait beaucoup...», a constaté le capitaine Romain Danzé très marqué par ce nouveau revers. «On n'a pas fait tout ce qu'il fallait pour bien rentrer dans le match. Je pense que tout le monde n'a pas eu la motivation nécessaire pour aller gagner ce constat. C'est un constat qui est cruel», a analysé de son côté le défenseur Jean-Armel Kana-Biyik.

Ambitieux au début de l'ère Montanier, Rennes conclut encore une saison sur une fausse note. Et si son maintien ne devrait pas tarder, sauf incroyable surprise, les Bretons vont devoir un jour trouver les ressources pour retrouver le succès. Sevrés de titres majeurs depuis 1971, les Rouge-et-Noir n'ont cessé d'échouer dans leur quête de coupes et ont souvent trébuché à l'heure de monter sur la première marche du podium. Les hommes de la route de Lorient risquent plus que jamais d'être l'un des acteurs principaux du prochain été hexagonal. Il est temps pour eux que cette saison galère se termine.