Nantes - PSG : les notes du match
Le PSG s’envole pour le Stade de France après sa victoire étriquée sur la pelouse du FC Nantes (1-2). Les Titis s’en sont remis à un doublé d’Ibrahimovic pour dominer les Canaris.

Après s’être fait littéralement corriger par le PSG au Parc des Princes en championnat il y a quelques jours (5-0), le FC Nantes accueillait le club de la capitale pour une demi-finale de la Coupe de la Ligue placée sous le signe de la vengeance et du rachat. A 90 minutes du Stade de France, et malgré le soutien d’une Beaujoire bouillante, les Canaris concédaient cependant rapidement l’ouverture du score. Alors que Lavezzi venait de toucher le poteau sur un bon travail de Matuidi (4e), Zlatan Ibrahimovic tentait une frappe instantanée de 30 mètres sur un ballon mal relancé par Rémy Riou dans l’axe et faisait trembler les filets nantais (5e, 0-1). Les Parisiens ne relâchaient pas la pression et Thiago Silva était sur le point de doubler la mise sur une frappe dans un angle impossible que le portier du FCN détournait de justesse (13e). Au quart d’heure de jeu, le PSG s’arrogeait 90% de la possession de balle.
Mais alors que les hommes de Laurent Blanc survolaient les débats, ces derniers allaient soudain prendre un sacré coup de chaud. Alors que Lavezzi manquait le 2-0 en ratant son face à face avec Riou (30e), les Canaris reprenaient soudain du poil de de la bête. Djilobodji de la tête était à deux doigts d’égaliser (32e), et le PSG ne devait son salut qu’à un sauvetage peu académique de Verratti sur sa ligne. Sur le corner suivant, le duel musclé entre Thiago Silva et Djordjevic faisait bondir la Beaujoire mais monsieur Duhamel ne bronchait pas (33e). Mais hormis ces quelques petites minutes dues à un sursaut d’orgueil des locaux, la partie restait très largement à l’avantage des joueurs parisiens. Cependant, le court mais intense réveil nantais pouvait laisser augurer une seconde mi-temps acharnée, le couperet du match à élimination directe guettant les hommes de Michel Der Zakarian.
Au retour des vestiaires, Gakpé armait un premier pétard non cadré (46e) mais qui illustrait bien toute l’envie des Canaris. Mais alors que la rencontre se déroulait dans un très bon esprit jusque-là, les débats allaient s’envenimer. Cissokho se chauffait avec Maxwell, et le ton montait considérablement lorsque les deux hommes étaient avertis. Sur le terrain, un drôle de rythme s’était installé et aucune des deux équipes ne semblait en mesure d’inquiéter son adversaire. Jusqu’à cette 81e minute où Olivier Veigneau récupère un ballon de N’Koudou totalement seul au second poteau pour tromper Douchez d’une belle frappe. Et alors que le match prenait la route des prolongations, les Parisiens s’en remettaient à leur géant suédois pour expédier une jolie tête dans les filets nantais sur un amour de centre de Lucas (89e), pour envoyer le PSG au Stade de France le 19 avril prochain.
L’homme du match : Ibrahimovic (7) : un match à la Inzaghi. Est sorti de sa boîte à deux reprises pour deux buts qui envoient le PSG au Stade de France. Une magnifique inspiration de 30 mètres sur une mauvais relance de Riou (5e) et une jolie tête (89e) qui trompe le portier nantais. Il n’en fallait pas plus.
Nantes
Riou (4,5) : en entamant son match par un dégagement calamiteux sur Ibrahimovic (5e), qui en profite pour inscrire un but splendide, le portier nantais a pourtant fait du bon travail dans les buts, repoussant tour à tour les assauts de Lavezzi (30e) et Lucas (47e). Abandonné par Vizcarrondo en fin de rencontre, il ne peut rien sur le deuxième but du Suédois. Frustrant.
Cissokho (4,5) : totalement invisible en début de partie, le latéral a pris confiance au fil des minutes. Plus présent dans les duels, le grand frère d’Aly Cissokho a toutefois connu beaucoup de difficultés à défendre sur Lavezzi et à tenir son couloir face aux montées de Maxwell. Offensivement, il était difficile pour lui de tirer son épingle du jeu tant Paris dominait les débats.
Vizcarrondo (3,5) : match compliqué pour le défenseur international vénézuélien (53 sélections). Alors qu’il a eu énormément de mal à défendre sur les attaquants parisiens, il a paru très fébrile balle au pied et ses relances, parfois hasardeuses, ont mis en péril son équipe. Bien présent sur les coups de pieds arrêtés offensifs de son équipe cependant, il n’a pas pu renverser la vapeur. Pire, coupable d’une erreur de marquage grossière en fin de match, il laisse Ibrahimovic seul face à Riou pour le second but.
Djilobdji (5,5) : belle prestation de la part du défenseur sénégalais. Rapidement dans son match avec une bonne interception sur une passe dangereuse de Verratti (1e), il aurait pu s’offrir le but de l’égalisation sans l’intervention de ce même Verratti (32e). Très solide dans les duels, il a offert un sacré défi physique à Ibrahimovic ce mardi soir.
Veigneau (5) : maltraité par Lucas dès le début de la rencontre, le latéral gauche de 28 ans a connu toutes les peines du monde en défense et aura commis bon nombre de fautes. Un peu plus offensif au retour des vestiaires, il n’aura quasiment rien proposé. A sa décharge, il n’a presque jamais été servi dans de bonnes conditions. Toutefois, c’est lui qui remet les deux formations à égalité d’une frappe limpide (81e) et qui redonna espoir à son équipe.
Deaux (5) : incapable d’accélérer le jeu de son équipe et noyé par la maîtrise du PSG dans l’entrejeu en première période, il a fallu attendre la seconde mi-temps pour voir le milieu de terrain se distinguer. Bien plus présent au pressing, il a abattu un travail important à la récupération. Il aura toutefois connu un déchet technique trop important et n’a pas su mettre ses partenaires dans les meilleures dispositions.
Touré (3) : beaucoup trop discret aujourd’hui, le jeune milieu de terrain malien a vécu une partie compliquée lui aussi. Invisible aussi bien à la récupération du ballon qu’à la construction du jeu, il n’aura absolument pas pesé sur la rencontre. Un match à oublier.
Veretout (4,5) : hormis un bon coup franc en première période (36e), le milieu axial nantais n’a pas vraiment brillé ce soir. Comme son équipe, il s’est distingué par un engagement à toute épreuve, mais, techniquement, il n’aura pas permis à son équipe de se montrer véritablement dangereuse. Dommage. Remplacé par Shechter (78e).
Bessat (4) : quelques bons mouvements à mettre à son actif ce soir, dont un qui a débouché sur un corner qui aurait pu être décisif (31e). Véritable meneur d’homme, il a su remobiliser son équipe, qui a fini par y croire. Toutefois, il a manqué de fraîcheur et surtout de réussite dans ses choix et ses transmissions. Remplacé par N’Koudou (73e), auteur du centre décisif pour Veigneau lors de l’égalisation nantaise.
Gakpé (5) : beaucoup trop discret au plus fort de la domination adverse, l’ancien Monégasque a livré une prestation décevante ce soir et ne s’est montré qu’en fin de rencontre, sans pour autant apporter la folie nécessaire aux Nantais. Pourtant intéressant dans ses déplacements, il aura manqué de réussite face au but (49e). En revanche, il a appliqué un pressing impressionnant et son travail défensif a beaucoup aidé à la récupération du ballon.
Djordjevic (4) : esseulé à la pointe de l’attaque, le buteur serbe n’aura absolument rien eu à se mettre sous la dent ce soir. S’il peut se sentir lésé par l’arbitre, qui n’a pas sifflé une faute de Thiago Silva dans la surface, il aura lui aussi fait preuve d’un déchet technique bien trop important, notamment sur contre-attaques où il a constamment fait les mauvais choix.
PSG :
Douchez (5) : le remplaçant de Salvatore Sirigu n’a pas eu à accomplir de miracle mais avait parfaitement rempli sa mission, à savoir garder sa cage inviolée, jusqu’à la 81e minute. S’en était déjà remis à Verratti sur la tête de Djilobodji où il semblait bel et bien battu (32e).
van Der Wiel (5,5) : une belle activité de la part de l’international néerlandais. Du mouvement offensif, du sérieux défensif mais a pâti du fait que le jeu passe beaucoup par Lucas ou bien sur l’autre aile. N’a cependant jamais rechigné à faire l’effort. Il n’est en revanche pas au marquage sur l’égalisation de Veigneau (81e).
Alex (6,5) : le Brésilien s’est montré d’une solidité à toue épreuve. Des interventions musclées mais correctes, bien que parfois quelques peu limites (49e), des interventions importantes (52e). Puissant et rassurant, n’a rien laissé passer.
Thiago Silva (7) : le patron de l’axe parisien s’est une nouvelle fois parfaitement comporté. Capitaine exemplaire, il était sur le point de marquer un but splendide dans un angle impossible (13e) sans l’intervention de Riou. Beaucoup de rigueur et de sérieux défensivement.
Maxwell (6) : un peu moins d’activité que d’habitude pour le latéral brésilien. Il faut dire que le PSG s’est rarement retrouvé en situation de repousser vague après vague les assauts nantais. Quelques montées, passé par Cissokho une fois en débordement.
Thiago Motta (7) : toujours aussi élégant balle au pied, a toutefois fait preuve d’un petit peu plus de déchet technique qu’à l’accoutumée. Aura pris son lot de coups tout au long du match, même si lui-même ne se sera pas privé d’échanger quelques amabilités.
Verratti (7) : une très grosse activité au milieu de terrain où il aura touché un nombre de ballon tout bonnement hallucinant. Particulièrement ciblé, il aura subi un grand nombre de fautes. De la clairvoyance, et un sauvetage crucial sur sa ligne (32e). Remplacé par Cabaye (71e). Une entrée clairement en demi-teinte.
Matuidi (6) : après s’être très rapidement mis en action en offrant une balle de but que Lavezzi envoyait sur le poteau (4e), a pris part à la circulation du ballon sans se montrer réellement décisif par la suite. Ne s’est pas montré d’une régularité à toute épreuve
Lucas (6,5) : lui aussi beaucoup visé par les fautes du fait de sa rapidité d’exécution. A focalisé l’attention et aimanté le jeu pendant le premier quart d’heure. Toujours dans la percussion, à considérablement gêné les Canaris jusqu’à délivrer un superbe centre en forme de passe décisive pour Zlatan Ibrahimovic (89e).
Ibrahimovic (7) : voir ci-dessus.
Lavezzi (6) : avait idéalement commencé la rencontre en touchant le poteau sur un décalage de Matuidi (4e) puis présent sur tout le front de l’attaque. Un face à face raté avec Riou (30e). Averti (35e). A tout de même peiné à faire la différence. Remplacé par Ménez (71e).
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