Costa Rica - Grèce : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Costa Rica Keylor Navas Gamboa @Maxppp

Costariciens et Grecs sont allés au bout du suspense. Il a en effet fallu en passer par la fatidique séance des tirs au but pour départager les deux formations, séance qui a finalement tourné en faveur des Costariciens (1-1, 5 tab 3).

Sans doute le huitième de finale le plus inattendu de cette Coupe du Monde, la rencontre opposant ce dimanche soir le Costa Rica à la Grèce ne manquait néanmoins sur le papier pas de saveur, entre deux formations ayant tout donné en poules pour se retrouver à pareil niveau. Et les Grecs étaient les premiers à se montrer dangereux, Christodoulopoulos (2e) décochant une frappe passant au-dessus. Les Costariciens répliquaient, et Bolanos (8e) voyait sa tentative s'envoler. Les débats étaient équilibrés, avec une équipe hellène bien plus à l'aise dans le jeu que durant la phase de groupes.

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Karagounis (28e) confirmait la tendance, et s'essayait à l'exercice du tir longue distance, dans les bras de Keylor Navas. La Grèce passait alors à deux doigts de l'ouverture du score, sur un centre parfaitement ajusté de Cholevas à destination de Salpingidis (37e), dont la reprise était déviée remarquablement par le dernier rempart adverse. 0-0 à la pause, tout restait donc à faire à la mi-temps. Au retour des vestiaires, les Grecs reprenaient leur marche en avant, et Keylor Navas était mis à contribution sur une tête de Samaras (48e).

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Une nouvelle occasion manquée, que la formation hellène allait regretter. Car derrière, bien servi par Bolanos, Bryan Ruiz (52e) ajustait le gardien pour ouvrir la marque. 1-0, le Costa Rica virait en tête. Mais comme il était écrit que rien ne serait facile pour Joel Campbell et ses coéquipiers dans cette partie, ils se retrouvaient à dix, Duarte (66e) écopant d'un deuxième carton jaune. La Grèce poussait pour tenter d'égaliser et, au bout du suspense, Sokratis (90e+1) remettait les pendules à l'heure dans le temps additionnel. La Grèce était même proche de marquer un deuxième but, mais Navas se montrait une nouvelle fois impeccable devant Gekas (90e+4).

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Les deux équipes en passaient alors par la prolongation. Gekas (95e) était le premier à se distinguer dans cette séance, mais il ne parvenait pas à ajuster son coup de tête. Dominatrice, la formation hellène poussait et, au terme d'une contre-attaque à cinq contre deux, Mitroglou décalait Karagounis (113e), dont la frappe était captée par Navas. Ce même Navas (120e+1) qui sortait une nouvelle parade magnifique devant Mitroglou. Place alors aux tirs au but, séance au cours de laquelle le Costa Rica prenait le dessus (5 tab 3). Le conte de fées se poursuit donc pour le Costa Rica, qualifié pour les quarts de finale, face aux Pays-Bas !

L'homme du match : Keylor Navas (9) : le gardien de but de Levante a bien fait son travail ce soir. Toujours bien placé, il a réalisé des arrêts décisifs, d’abord sur la frappe de Karagounis (28e), puis sur la tête de Samaras (48e). S’est notamment mis en évidence sur un superbe arrêt réflexe devant Salpingidis (37e), à bout-portant. Encore un gros match pour Keylor Navas, qui réalise une belle Coupe du monde. En toute fin de rencontre, il se montre décisif sur la tête de Mitroglou (90e+3), puis sur la frappe de Karagounis (113e). Dans la séance de tirs au but, il se permet de stopper un pénalty qui envoie le Costa Rica en quarts de finale. Un match parfait.

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Costa Rica :

  • Navas (9) : voir ci-dessus.

  • Gamboa (6) : un bon match pour Cristian Gamboa. Malgré quelques montées dangereuses de Cholevas de son côté, il a bien su repousser les attaques de ses adversaires. En première mi-temps, il a eu une très grosse activité offensive dans la mesure où 2/3 des attaques du Costa Rica sont passées par son côté. Si l’on fait abstraction des quelques mauvaises décisions prises et de plusieurs passes faciles loupées, il a été l’auteur d’une belle prestation. Remplacé par Acosta (76e).

  • Duarte (5) : Oscar Duarte avait bien débuté sa rencontre. Défensivement, il a gagné pas mal de duels, même si Samaras a subtilisé tous les ballons aériens. Sur le plan offensif, il est monté à quelques reprises (4e, 48e). Mais il a finalement été exclu à l’heure de jeu sur un deuxième carton jaune, la faute à un tacle en retard sur Holebas (66e).

  • Gonzalez (5,5) : positionné en tant que libéro au sein de la défense costaricienne, il n’a pas eu de gros soucis durant cette rencontre. Sans forcément aller aux duels, il a réalisé du bon travail, en coupant les trajectoires, et en anticipant des chemins de passes. Une prestation correcte pour le joueur du Columbus Crew depuis février dernier. Malheureusement, sur l’égalisation grecque, il est trop laxiste sur le duel.

  • Umana (5,5) : Michael Umana était celui qui devait aller aux duels face aux attaquants grecs. Et le Costaricien s’en est globalement bien sorti. Sans être transcendant, il a su bloquer les attaques des offensifs grecs. Solide et bien discipliné, il n’a, lui non plus, pas eu de gros problèmes, même si par moments, Samaras a eu quelques espaces sur le front de l’attaque.

  • Diaz (5) : il y a deux lectures à faire pour la prestation du latéral gauche de Mayence. Défensivement, il a globalement su faire le travail qu’on lui demandait, à savoir bloquer son couloir et veiller à ce que Salpingidis ne prenne pas le dessus sur son côté. Mais dans une défense à 5, l’objectif est que les latéraux puissent apporter le danger offensivement. Ce qu’il n’a pas su faire. En première mi-temps, seulement 1/3 des attaques sont passées par son couloir.

  • Borges (4,5) : le milieu central de Solna, en Suède, n’a pas été très en vue face à la Grèce. Dans cette rencontre, il n’a touché que très peu de ballon. À plusieurs reprises, il était mal positionné et se trouvait trop loin du porteur de balle adverse. Une rencontre quelque peu compliquée pour Borges.

  • Tejeda (5) : on a connu le Costaricien beaucoup plus actif dans cette Coupe du Monde. D’habitude plus hargneux, il a semblé manquer de jus par moments. Néanmoins, avec son envie de bien faire et son caractère, il s’est montré efficace sur quelques actions grecques, à base d’interventions et de récupération au milieu du terrain. Remplacé par Cubero (65e).

  • Bolanos (6,5) : le membre du triangle d’attaque si efficace a encore fait des siennes. D’habitude efficace sur les coups de pied arrêtés, il a cette fois-ci fait la différence dans le jeu, en délivrant une passe à ras de terre pour son capitaine Bryan Ruiz (52e). Avant cela, il s’était mis en évidence sur quelques actions, à l’image de la première frappe des siens en début de rencontre (7e). Remplacé par Brenes (83e).

  • Ruiz (7) : le capitaine des Ticos a assumé son rang. Désigné comme principal danger offensif avec Bolanos et Campbell, Bryan Ruiz a su être décisif, en plaçant un astucieux plat du pied sur son but (52e). Sur les attaques des siens, sa relation privilégiée avec Bolanos et avec Campbell sur les passes verticales sont un atout majeur pour le Costa Rica. L’élégance couplée à l’efficacité, cela donne un très bon joueur utile à sa sélection.

  • Campbell (6) : dans un match où son équipe n’a pas forcément joué très haut sur le terrain, Campbell a effectué une partie compliquée. Mais qu’importe pour le jeune joueur de 21 ans. Il s’est démené et en a profité pour exposer toutes les facettes de son talent. Celui qui est la propriété d’Arsenal sait quasiment tout faire : percussions, provocations, jeu dos au but… il sait également dézoner pour toucher davantage de ballon et se servir de ses coéquipiers.

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Grèce :

  • Karnezis (4) : si son homologue Navas a réalisé un match plein, avec de nombreuses parades époustouflantes, lui n'a rien eu à faire ou presque dans le temps réglementaire. Mais sur le seul ballon qu'il avait à aller chercher, le dernier rempart a été battu, trompé par l’astucieuse frappe de l'attaquant costaricien Bryan Ruiz (52e). Pas plus en vue dans la séance des tirs au but, avec aucun arrêt.

  • Torosidis (4) : l'arrière droit de l'AS Roma a eu du mal à exister dans ce match. Défensivement, Bolanos lui a causé quelques soucis, sa vista le faisant tourner en bourrique. Aurait même pu causer un pénalty, pour une faute de main dans sa surface. Offensivement discret, le défenseur n'a finalement jamais vraiment eu d'influence dans son couloir.

  • Manolas (6,5) : le défenseur central a, comme souvent, réalisé un match intéressant. Le joueur de l'Olympiacos a réalisé une performance de fort belle facture, avec à la clé quelques interventions décisives dans les pieds des attaquants costariciens. À 23 ans, le talent hellène a un avenir radieux devant lui.

  • Sokratis (6,5) : Papastathópoulos, le bien nommé, n'a pas démérité, costaud dans les duels, et dominateur dans le jeu aérien. Le défenseur central du Borussia Dortmund a fini par se transformer en buteur, monté aux avant-postes dans le temps additionnel pour venir égaliser (90e+1).

  • Cholevas (7) : comme face à la Côte d'Ivoire, l'arrière gauche a livré une très bonne prestation dans ce huitième de finale. Le latéral, porté naturellement vers l'offensive, a régulièrement pris son couloir pour apporter des solutions, dédoubler, et centrer, à l'image de cette offrande pour Salpingidis (37e). Également costaud d'un point de vue défensif. A marqué son tir au but.

  • Karagounis (5,5) : le capitaine de la sélection hellène, 37 ans au compteur, a réalisé un match somme toute intéressant. Sans être transcendant, il a été présent notamment en première mi-temps, précis dans ses passes, et tentant même sa chance (28e). Mais au fil des minutes, son influence s'est faite moindre.

  • Maniatis (5) : le milieu de terrain grec a alterné le bon et le moins bon dans cette partie. Tantôt intéressant, il s'est parfois révélé transparent, ne parvenant jamais vraiment à avoir de la continuité dans sa performance du soir. Agacé d'être remplacé, il a néanmoins dû céder sa place à Katsouranis (78e).

  • Samaris (4) : celui qui avait marqué face à la Côte d'Ivoire n'a pas eu la même réussite ce dimanche. Le milieu de terrain grec n'a pas franchement convaincu, sa bonne volonté ne suffisant clairement pas pour peser sur les débats, et avoir une quelconque influence sur le déroulement du match. Remplacé par Mitroglou (58e), qui a marqué son tir au but.

  • Christodoulopoulos (7,5) : positionné en qualité de milieu offensif gauche, celui qui est plus volontiers appelé Lazaros n'a pas à rougir de sa prestation, bien au contraire. Le joueur de Bologne s'est mis en valeur, sa technique balle au pied faisant merveille. Guerrier dans l'âme, il s'est aussi distingué grâce à un repli défensif de tous les instants. A marqué son tir au but.

  • Samaras (6,5) : l'avant-centre grec a joué son rôle de pivot comme il sait si bien le faire. Dans son style particulier, celui qui arrive en fin de contrat au Celtic Glasgow a bougé l'arrière-garde costaricienne, de par ses déplacements de qualité et sa faculté à aller au charbon. Ne s'est en revanche pas procuré d'énormes occasions.

  • Salpingidis (4,5) : il a eu la balle de l'ouverture du score au bout du pied. Sur un amour de centre signé Cholevas, l'ailier droit a taclé rageusement le cuir, pensant alors avoir fait le plus dur pour marquer. Mais c'était sans compter sur un Navas (37e), auteur d'une parade magistrale. Un manqué qu'il regrettera sans doute longtemps. Pour le reste, pas grand-chose à signaler. Remplacé par Gekas (69e). Impliqué sur le but de l'égalisation signé Sokratis, il rate néanmoins son tir au but.

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